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Poésie contemporaine
Arielle : Étreinte-agrumes
 Publié le 28/01/16  -  23 commentaires  -  543 caractères  -  1085 lectures    Autres textes du même auteur

Rien de tel qu'un jus d'agrumes pour réveiller un matin d'hiver pâle et frileux.


Étreinte-agrumes



Un zeste d’amertume
que picote un baiser
saveur acidulée d’un réveil bergamote

Déroulons nos écorces
baldaquin-clémentine
le ciel de notre lit s’étoile carambole

Caresse-moi sanguine
frisson de fruit givré
aimons-nous mandarine et gingembre poivré

Baise-moi citron vert
offrons-nous la secousse
au cœur de notre hiver d’un nectar-pamplemousse

Dans cette étreinte-agrumes
nous buvons nos vingt ans
et l’aube qui s’allume a le goût du printemps


 
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   Anonyme   
28/1/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour.
Un poème acidulé que j'aimais bien jusqu'à ce "Baise-moi citron vert"qui enlève tout le charme car je trouve ce vers un brin vulgaire et ridicule.
Dommage.

   Anonyme   
12/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Mélange bien savoureux, avec son petit goût "coquin", qui lui apporte cette saveur délicieusement exquise, à boire bien sûr sans modération.

   Miguel   
14/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Cette métaphore de la volupté a quelque chose de rafraîchissant ; on y sent toute la fougue de la jeunesse qu'elle évoque ; une texte à la fois coloré et parfumé, et dont le goût acidulé réveille l'esprit et les sens. Une petite pépite de poésie, à mon avis, et qui cependant ne semble pas se prendre au sérieux.

Miguel

   luciole   
28/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'avais soif de poésie, je suis désaltérée.
J'ai lu le "baise-moi" non pas à la manière de V. Despentes mais plutôt à celle de Louise Labé, ce qui - à mon avis - est plus dans le ton du poème.

   Robot   
28/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un libre comme je les apprécie. Ici malgré les agrumes une poésie douce qui coule sans artifice, seul l'agencement des mots et des vers 6 /6/12 donne ce ton et cette émotion encore plus grande quand on dit ce très beau poème.

   Anonyme   
28/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une recette sensuelle aux agrumes. Est-ce la panacée pour retrouver le " goût du printemps " ?
Il n'y a plus qu'à tester.
" aimons-nous mandarine et gingembre poivré "

   Pouet   
28/1/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai bien aimé pour ma part. Rafraîchissant.

"Baise-moi citron vert..." Quelle audace! :)

De jolies images, de l'originalité et un bon rythme.

Le citoyen onirien que je suis n'en demande pas plus.

   leni   
28/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Arielle
J'ai été mis au parfum par quelques extraits du Kamasoutra Interprété comme tel (et sauf ton respect) j'ai visité un jardin secret
qui mérite le détour comme dit le Michelin Ensuite il faut manger cinq fruits et légumes par jour Ce texte est donc dans le vent
J'aime surtout
Déroulons nos écorces
Notre ciel de lit s 'étoile carambole (dans le cosmos il y en a certainement une qui porte ce nom)
Frisson de fruit givré
ET j'aime beaucoup cette finale une belle trouvaille


Dans cette étreinte-agrumes
nous buvons nos vingt ans
et l’aube qui s’allume a le goût du printemps

MERCI à Toi AMITIES Leni

   banni   
28/1/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Arielle,

Voilà une charmante poésie acidulée et épicée, aux parfums d’agrumes et de bergamote, aux couleurs citronnées, sanguines, un zeste coquine.
Le « baise-moi » (assurément volontaire dans cette avant-dernière strophe, la dernière traitant « l’étreinte-agrume ») est inattendu.
Peut-être le verbe est-il à comprendre à la manière de Louise Labé, comme le mentionne Luciole, mais le poème sonne un brin trop contemporain pour cela.

Merci pour ce cocktail !

   Anonyme   
28/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Orange, ô désespoir, tu n'es pas de la fête !
Serais-tu bien trop prude, ô mon fruit préféré,
Pour ne point t'adonner à quelque galipette ?

Bonjour Arielle… C'est frais, sautillant, coquin mais point trop, et le baise-moi arrive à point nommé pour que l'aube qui s'allume ait le goût du printemps…
Agréable petit poème à consommer le matin de préférence…

Bravo et merci...

   Lulu   
28/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Arielle,

une belle aube s'annonce dans votre poème qui me charme. Je suis en effet toujours sensible à ce qui peut annoncer le printemps au coeur de l'hiver.

J'ai bien aimé l'ensemble de votre texte que je trouve frais, léger, dans le ton d'un chouette réveil.

J'ai bien aimé quelques unes de vos expressions, comme "réveil bergamote", "étreinte-agrumes", ou encore plus simplement le mot "pamplemousse" que je trouve ici éminemment poétique. Il sonne bien, en effet.

Votre poème est simple, mais il a le mérite, comme certaines bonnes recettes, de nous mettre l'eau à la bouche.

Merci de l'avoir partagé.

   Pimpette   
28/1/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Dans cette écriture ariellesque, toujours une légèreté d'aile!

Joli sujet et traitement des mots simple et efficace...même sur un texte léger on sent le métier en plus...rien de laborieux, mais un poète authentique...plusieurs recueils l'attestent d'ailleurs...je les feuillète souvent...

"Caresse-moi sanguine
frisson de fruit givré
aimons-nous mandarine et gingembre poivré'

C'est bo!

   widjet   
28/1/2016
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime beaucoup ce mélange d'acidité sensuelle, ce petit cocktail tendre et sexuel de fruits et d'effusions donne l'eau à la bouche et des frissons rikiki sur l'épiderme. Le titre, lui, est exquis, le texte court juste ce qu'il faut.

L'ensemble est délicieusement osé.

W

   Ramana   
28/1/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Tenant, par mes lointains ancêtres, d'une part de la lignée des grands singes arboricoles lesquels ne se nourrissent que de fruits, et d'autre part de celle des bonobos plutôt portés sur la "secousse", je ne puis qu'applaudir votre prestation qui réjouit mon atavisme.
Je remarque que les deux derniers vers des trois derniers tercés sont liés par des rimes, ou assonance pour le dernier, alors qu'il n'en est rien pour les deux premiers tercés ; ceci dit, cela n'enlève rien à ce juteux poème.
Ayant "bu mes vingts ans" depuis un temps certain, j'en retrouve la saveur en dégustant votre cocktail.

   emilia   
2/2/2016
Une recette acidulée et pimentée à souhait qui révèle comme un filtre secret pour retrouver le goût du printemps avec des mots qui chantent, s’appellent et se répondent, surtout dans les trois derniers tercets, accentuant un effet primesautier renforcé par ces rimes internes : sanguine/mandarine, vert/hiver, agrumes/allume, pour un cocktail pétillant et vitaminé à conseiller…

   Francis   
28/1/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Salade de fruits, jolie, jolie ! La recette du bonheur ? J'en ai aimé la fraîcheur, la légèreté. Oui, buvons nos vingt ans sans modération.

   Coline-Dé   
28/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ces agrumes torrides viennent à point réchauffer une queue d'hiver languissante ! Beaucoup de légèreté, de fraîcheur dans le verbe : entre Louise Labbé et Ronsard :
"Maîtresse, embrasse-moi, baise-moi, serre-moi,
Haleine contre haleine, échauffe-moi la vie, "
te voilà bien gardée contre la vulgarité et contre le ridicule ( dont tu te moques d'ailleurs tant ta liberté et ton talent t'en mettent hors d'atteinte !)
Cette version me semble assez épurée par rapport à celle que je connaissais, je me trompe ?
J'aime particulièrement ce tercet :

"Déroulons nos écorces
baldaquin-clémentine
le ciel de notre lit s’étoile carambole "
où la proximité de " carambole" avec carambolage évoque une culbute de jupons en retroussis très picturale.
Encore !

   Bingo   
28/1/2016
 a aimé ce texte 
Bien
C'est mignon tout plein, rempli de vitamines.
Quand on a 20 ans, que souhaiter de plus ?

   Vincendix   
28/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un étal du marché bien agréable où j’ai envie de faire mes courses.
Je ne crois pas que le gingembre soit classé parmi les agrumes mais il a sa place dans ce poème et son zeste d’érotisme.
Merci « Clémentine » et bon printemps !

   jfmoods   
30/1/2016
Les trois mots composés de ce poème, néologismes, épées martelées à la forge de la poétesse ("baldaquin-clémentine", "nectar-pamplemousse", "étreinte-agrumes") imposent, par l'effet de raccourci qu'ils génèrent, une redéfinition du rapport au monde, appellent à en refonder la sensualité. Parmi les quatre saveurs existantes, le sucré et le salé sont sur-représentés et endorment notre palais. La poétesse entend ici revivifier sa relation au goût. Aussi fait-elle surgir l'amer par l'intermédiaire d'une épice : le gingembre, poivré, dont les vertus médicinales sont par ailleurs reconnues. Abondé par le champ lexical du fruit à même d'être pressé, le monde gustatif s'ouvre largement à l'acide et au frais ("picote", "acidulée", "givré"). La vitamine est gage d'énergie, de revitalisation soudaine du corps (rime : "pamplemousse" et "secousse", jeu antithétique : "hiver", "printemps"). La communion avec le fruit se fait donc on ne peut plus... pressante... avec le déploiement des impératifs au coeur même du poème (invitation au partage sensuel : "Déroulons", "Caresse-moi", "baise-moi", recours à de verbes pronominaux à sens réciproque : "aimons-nous", "offrons-nous").

Merci pour ce partage !

   troupi   
30/1/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Arielle.

C'est en dégustant une mandarine bien juteuse et sucrée que je prends le temps de laisser quelques mots sous ton texte qui n'en a pourtant pas besoin vu le nombre de commentaires qu'il a reçus.
Ce que j'apprécie toujours autant chez toi c'est l'économie de moyens qui te permet de dire beaucoup avec peu de mots et au fil du temps ça se vérifie. Voilà, j'aime ça et d'ailleurs plusieurs de mes textes que tu me conseillais d’élaguer s'en sont trouvés améliorés.
C'était un petit bonjour de Provence, bien ensoleillée aujourd’hui.
Pas étonnant que chez nous les agrumes parviennent à murir.
Bonne journée.

   Anonyme   
2/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est frais et bien ficelé...mais peut-être un peu violent au petit déjeuner, tout en étant léger, très léger...trop léger ? À relire ce texte je me pose la question.

Je me suis aussi souvenu avoir pris un pot de confiture à la bergamote dernièrement, je ne connaissais pas et c'est fort amer…

En tout cas c'est un poème virevoltant et agréable à lire.

À vous relire.

   Arielle   
3/2/2016


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