|
|
Anonyme
10/11/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
Une évocation fort gaie des cimetières ! C'est étrange, ce lieu où l'"ocre épouse le carmin" et où les morts n'auront plus jamais faim... Pour moi, cette allusion à la faim est un raccourci trop brutal si on parle des morts de France où la faim est d'ordinaire assez rare (elle existe, je ne dis pas le contraire, mais la misère n'est pas la règle générale dans nos pays) ; si tu parles des morts du Tiers-Monde, l'ambiance me paraît trop familière, avec les cyclamens, les chrysanthèmes et les allées gravillonnées. Bref, à mes yeux le mot "faim" ne convient pas, le contraste est trop affirmé dans l'ambiance.
Excellents, en revanche, les graviers du bal qui crissent ! Dans l'ensemble, un poème au mouvement net, élégant, au rythme assuré et très approprié à ce qui est dit. Du beau boulot. |
pieralun
10/11/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Les fleurs! d'abord les fleurs qui sont la première approche de ce cimetière.
Elles sont là, les bouquets formant les têtes rondes de toutes les couleurs. Elles sont gaies, forment un carrousel (c'est joli), jouent souvent aux chaises musicales, convolent. Les vivants sont gais également, forment une farandole et échangent accolades et baisers. Pour les défunts, cela ne semble pas être la même musique, la première étant un crissement de graviers. Pas de parfums, ils sont enchâsses (c'est un terme fort), ils ont quitté la table, ils n'auront plus jamais faim, ils sont bien morts! Très beau contraste Arielle, très beau! Seul quelques infimes arythmies m'ont à peine dérangé dans cette évocation. J'y étais et j'en reviens à peine..... |
brabant
10/11/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bonjour Arielle,
"Toussaint", jour où les défunts nous sont doublement chers Arielle, comme le laissent entendre/le font sous-entendre ces flopées de fleurs. A un moment j'ai vu comme un jeu de chaises musicales ces potées [occasion d'aller lire ou relire et commenter "La potée" de brabant. lol] que l'on déplace, replace et fait glisser sur les dalles et entre les plaques, petit et grand roques, ainsi que sur un échiquier pour établir la meilleure combinaison possible ; mais le 'convolage' dans les allées me plaît tout autant. Cette poésie contemporaine aux belles trouvailles (comme toujours chez vous chère Arielle) m'a fait souvenir de Schopenhauer qui s'en allait toquer aux dalles des tombeaux demandant aux morts s'ils s'en voulaient revivre et s'entendant répondre qu'on les laissât en paix. Mais je gage que ces défunts-ci doivent être heureux de revoir une fois l'an leurs chers vivants même si sur leur ventre "crissent les graviers du bal" ! Bravo donc pour cette repeinte des chagrins, ce "Carrousel enjuponné" et ce "Jeu de chaises musicales" ! L'image ! Vous êtes l'Ilithyie de l'image chère Arielle ! :))))) |
leni
10/11/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Rien n'est triste à la Toussaint Les images me régalent J'aimeles expressions qui cadrent le tableau...repeindre nos chagrins...Les têtes rondes des fleurs..L'ocre épouse le carmin J'aime le mot apprivoisé:Banquettent autour...Les vivants s'embrassent ...et les morts"entendent" peut-être crisser les graviers..La Paix pour les enchâssés...Ceux-là n'auront plus jamais faim!Un tableau superbement nuancé Merci Arielle pour ce moment Leni
|
Anonyme
10/11/2012
a aimé ce texte
Bien
|
Bonjour Arielle. Contrairement aux commentateurs précédents je ne serai pas dithyrambique à propos de ce poème.
Certes, il y a de jolies trouvailles... repeindre nos chagrins, carrousel enjuponné, camaïeux de têtes rondes, et j'en passe mais ce festin de fleurs pour les vivants et les morts ne m'inspire pas vraiment. Le dernier vers "et n'auront plus jamais faim" clôt d'une façon un peu cavalière, à mon goût, cette visite annuelle à ceux qui ne sont plus là. J'aime les cimetières les matins de Toussaint, pour les fleurs bien sûr mais aussi et surtout pour la sérénité que j'y trouve chaque année, sérénité que je retrouve pas au travers de ces vers. Opinion toute personnelle, ça va de soi. |
funambule
11/11/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Un "carrousel" où je ne me projette pas, simplement pour la "façon", cette façon qui m'est étrangère... mais que j'entends pourtant, que je visualise et qui me renvoie à ce temps singulier où je suivais "la vie" en ces lieux qui longtemps m'ont impressionné. Je trouve ici à la fois agitation et paix, une douce ironie aussi autour des marchands de couleurs qui ravivent nos pensées. Un très beau final!
|
Arielle
17/11/2012
|
Quelques mots au sujet de ce festin, c'est ici :
http://www.oniris.be/forum/a-propos-de-festins-de-fleurs-t16264s0.html#forumpost215470 |