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Pimpette
26/8/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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OUi!
"L’été d’hier et d’avant-hier flâne aux terrasses des cafés volute au bord des cendriers s’attarde et tiédit dans les tasses" Dès cette première strophe le climat poétique du texte est présent....citadin...doux comme l'automne...Septembre pavé de soleils...et Pimpette ronronne!!! Limpide...poétique... |
Pascal31
28/8/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Voici un joli poème qui, sur un sujet plutôt banal, livre de belles formules et fait naître une douce nostalgie.
Quelques expressions qui m'ont particulièrement plu : "Septembre est pavé de soleils", "la ville se poudre de miel fardant ses rides de bétons", "rendre au chagrin ses trottoirs"... Un peu moins convaincu par le passage suivant : "sondant de secrètes ruelles que leur gloire avait négligées", que j'ai trouvé moins poétique et pas très clair. Mais dans l'ensemble, c'est un texte que j'ai pris plaisir à lire. |
Marite
31/8/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un délice que cette lecture qui déroule délicatement les heures entre l'été finissant et l'automne annoncé.
"L'été d'hier ... flâne ... volute ... s'attarde ...3 "Septembre est pavé de soleils ..." "La ville se poudre de miel ..." "La pluie va tirer sa voilette ..." Ce ne sont que les premiers "coups de pinceau" esquissant un merveilleux tableau. La suite des mots dans chacune des strophes enrichit les descriptions. Ce poème m'a donné envie de peindre. |
Anonyme
22/9/2012
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Ce que je n'aime pas trop dans ce poème, c'est une espèce de cahotement qui me paraît parfois souffrir d'afféterie : je pense notamment au vers réservé à l'unique mot "obliques". Je peux comprendre que tu veuilles le mettre en valeur, il est significatif, mais le procédé que tu choisis pour cela, à mon avis, est à la fois violent et maniéré, il marque exagérément le poème.
Or, au vu du sujet, je préférerais quelque chose de plus discret et de... comment dire : moins sucré, plus simple et direct. La ville qui se poudre de miel, ouille ! Les rides de béton, oui, l'image me parle, qu'elles soient fardées d'accord, mais l'éphémère voile blond, à mes yeux, fait basculer le tout dans du joli-poétique qui ne me plaît pas. Dommage, l'idée est sympathique, mais la ville en vieille coquette à cheveux mistifirisés, (non, c'est pas dans le poème, mais voilà ce qu'il m'évoque) ça ne correspond pas à mon imaginaire. Pas vraiment pour moi cette fois, désolée ! |
Anonyme
22/9/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Mmmm... Ce titre...
Dommage par contre, ce premier quatrain où le couple café-cigarette (avec fond de café froid et cendres) gêne un peu l'ex fumeur que je suis, malgré son esthétisme poétique. C'est d'ailleurs le seul reproche qu'on peut adresser à ce texte justement rythmé, cette élégance poétique qui semble couler de source dans son faux négligé. Je trouve cependant trop rigoureuse l'absence de ponctuation, et maniérée l'absence de majuscule en début de la dernière strophe (hors enjambement improbable). Pourquoi en avoir mis aux autres ?... Mais Mmmm.... EDIT Je vois que je fais doublon avec Socque sur l'adjectif "maniéré". On a publié au même moment, et je jure n'avoir pas été influencé par son commentaire. |
brabant
22/9/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Arielle,
Je vois beaucoup de nostalgie, voire beaucoup de tristesse, peut-être plus que de la mélancolie un réel accablement dans ce court poème comme un souffle, qui n'évoque pas UN AUTOMNE (c'est bien et curieux dans le sens de coïncidence prémonitoire qu'il paraisse justement aujourd'hui) bien plus qu'un été récurrent ("L'été d'hier...// L'été d'hier et d'avant-hier/flâne..." : confusion), mais à mon avis L'AUTOMNE de la vie désigné par ces "soleils obliques" et ce "chagrin des trottoirs". Ici AMHA la vie a déjà basculé... et le renoncement frappe aux derniers lendemains dénoncés par les tasses qui tiédissent au bord des cendriers, heureusement il reste un peu de miel. Mais l'on devine bien que "Acta fabula est"*. On a simplement ajouté quelques représentations. Je gage que beaucoup ont applaudi et veulent applaudir encore à la vie de cette poétesse. I applause ! Oeuf Corse ! :))) *Rendons à Octave... |
leni
22/9/2012
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Ce poème joliment rythmé évoque un tableau Je le trouve un peu court Mais ce n'est qu'un ressenti personnelJe ne perçois pas la signification de:que leur gloire avait négligéesJ'aime beaucoup: la pluie va tirer sa voilette Pourquoi deux vers d'un seul mot:obliques et les jardins J'ai relu plusieurs fois votre texte qui est devenu une aquarelle Merci et bien vôtre leni
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Anonyme
22/9/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Arielle,
Je ne manque aucun de vos poèmes. D'abord parce que je sais que je vais enfin lire un poème sans ponctuation. Je suis un abolitionniste de la ponctuation, laquelle me prive de mes interprétations et de mes doutes. Ici tout est clean : " voilà mes mots, débrouillez-vous avec " . Ça me va très bien. Vous êtes un poète naturaliste, dans le sens de " fidélité à la nature ". Vous essayez toujours de rendre la banalité merveilleuse. Vous avez raison, c'est le rôle de la poésie. Pas besoin d'inventer d'autres mondes, le nôtre vous suffit à renouveler ses images. Cette célébration de la nature est en même temps, pour moi, une limite à votre poésie. Vous donnez l'impression que seule la nature compte à vos yeux, au point de préférer la personnaliser ( " La ville se poudre de miel / fardant ses rides de béton " ) par une sorte d'animisme, plutôt que d'y inclure des êtres de chair et de sang. Sur un poème, ça passe, sur une série de poèmes je me sens un peu frustré, moi qui aime aussi sentir vibrer des palpitations plus humaines. Sur le plan formel, il n'est pas toujours facile de tirer parti de la banalité. Il en ressort souvent quelques belles images... : - " volute au bord des cendriers / s'attarde et tiédit dans les tasses " Ces deux vers sont pour moi l'illustration parfaite de votre sens poétique. Un mauvais poète aurait pu dire: " L'été tiédit le café dans les tasses " . Vous, au contraire, vous utilisez une figure de style (l'hypallage, qui est une des figures de style les plus poétiques) pour amener directement l'été dans la tasse : " l'été... s'attarde et tiédit dans les tasses" . Personnellement je ne demande pas grand chose d'autre à la poésie. - " lustrer son nez dans les miroirs / et rendre au chagrin ses trottoirs ". Là j'ai du mal à commenter, tellement je trouve ça beau. - La correspondance " Septembre est pavé de soleils " avec " sondant de secrètes ruelles " . Là on est en plein dedans. Les autres vers de la strophe ne sont presque que des accessoires, des ornements, pas tous valorisants d'ailleurs ( " quel leur gloire avait négligées ") - " fardant ses rides de béton " . Décidément, animisme quand tu nous tiens! ...et d'autres moins abouties : - " flâne aux terrasses des cafés " . Heureusement, elle sert de tremplin aux deux vers qui suivent. - " quel leur gloire avait négligées " . La gloire des soleils (au sens orgueil, suffisance, vanité) est une image un peu pompeuse dans le lexique choisi. - " La ville se poudre de miel " . Un peu trop de distance entre " poudre " et " miel " , la texture n'y est pas. Je relève aussi quelques rimes (volontaires?), vers 2 et 3 des quatrains, et une rime " miroirs / trottoirs " dans la dernière strophe. Dans ce cas, une rime dans la 2e strophe serait-elle incongrue ou trop formelle (par exemple les deux derniers vers) ? Il y a toujours beaucoup à dire sur vos poèmes. C'est le signe que quelque chose se passe à la lecture. Cordialement Ludi |
pieralun
22/9/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bon ! pour l'absence de ponctuation, pas de remarque superflue, j'ai bien retenu la leçon: ainsi va notre art contemporain qui se débarrasse des "lourdeurs du passé".
Pas de rime non plus, mais après trois où quatre belle lectures, il a fallu que je me pose précisément la question pour m'en apercevoir, et j'en conclus que ce texte est suffisamment esthétique pour pouvoir se passer de ces festons. Oui! magnifique poème, au rythme sans faille, puis, quelles sonorités !! On ne peut expliquer la beauté d'une musique, on ne peut que la constater, c'est également très personnel. Cela ne suffit pas pour parler de l'art poétique: il y a l’évocation. Elle est présente dans toutes les strophes sous forme de descriptions et de métaphores légères, nuancées. Pas de surcharge, les vers respirent, nous laissent le temps de sentir la douceur de la fin d'un été à la terrasse d'un café, de suivre du coin de l’œil les rayons qui pénètrent les ruelles, puis inonde l'ensemble de la ville. Est-ce une aurore où une accalmie entre deux averses? Dernière strophe qui ne fait plus appel à la description mais à l'imaginaire, et, comme souvent chez Arielle, un magnifique vers de chute. J'ai senti le soleil doux, j'ai vu les rayons monter dans les ruelles que je parcourais, et je me suis senti un peu triste en voyant arriver la pluie sur cette fin d'été. Que dire pour conclure....: de la vraie poésie et pas seulement un bel exercice d'éloquence. |
melancolique
22/9/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Arielle,
Je trouve ce poème très beau, avec un rythme très mélodieux, et des images vraiment magnifiques. Depuis la première strophe pleine de poésie, l'ambiance s'installe déjà. Par la suite je retiens plusieurs vers: -"Septembre est pavé de soleils" -"sondant de secrètes ruelles que leur gloire avait négligées" Et une fin encore plus belle: "a pluie va tirer sa voilette sur les façades les jardins griser les ocres de son teint lustrer son nez dans les miroirs et rendre au chagrin ses trottoirs" Merci beaucoup pour cet instant poétique. Au plaisir de vous relire. |
Anonyme
22/9/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Arielle. Quel que soit le présentoir choisi, contemporain, néo-classique ou libre, l'écrin chez toi renferme toujours cette expression poétique dont tu as le secret et "L'été d'hier..." ne déroge pas à la règle.
C'est un plaisir, du début à la chute, de se balader en ta compagnie dans cette ville en ce premier jour d'automne quand bien même... la pluie va tirer sa voilette sur les façades les jardins griser les ocres de son teint lustrer son nez dans les miroirs et rendre au chagrin ses trottoirs Rien à ajouter à ce commentaire comme il n'y a rien à changer à ces vers qui m'ont enchanté ! Bravo et merci... |
Charivari
22/9/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Salut.
J'aime bien cette idée du soleil maquillage et de cette ville coquette, comme une vieille dame à l'automne de sa vie, qui essaie encore de faire durer sa jeunesse (personnellement, j'aurais un peu plus creusé cette idée, pour faire une longue métaphore filée). Des images très évocatrices, comme les rides de béton fardées, septembre pavé de soleils obliques (marrant, ce mot, oblique, ça m'a fait penser aux regards des passants dans la chanson de Brassens, les bancs publics) Une prosodie très réussie (comme toujours) que l'on repère sans aucun problème, malgré l'absence de rimes et de métrique. Ma strophe préférée est la seconde, par contre, je trouve que certaines images sont un peu trop léchées, comme "la ville se poudre de miel", "éphèmère voile blond", et je n'ai pas très bien compris "les secrètes ruelles que leur gloire avait négligé" |
Blacksad
22/9/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un poème tout simple mais terriblement efficace dans son évocation mélancolique en demi-teinte de la fin de l'été dans nos cités.
C'est fin, bien écrit, à la fois léger dans le ton et puissant dans les émotions. Bravo. |
funambule
28/9/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Je ne saurais sans doute jamais livrer complètement mon ressenti poétique, ce qui me laisse parfois perplexe quand à oser "dire". La musique, c'est elle la clé pour moi et deux octains identiques n'ont jamais la même. Ce qui me plait ici, c'est la facilité et l'apparente simplicité qui lient les mots entre eux, comme une flânerie au dessus d'une gravité sur laquelle il ne faut s'appesantir. La force de cette légèreté (ici) est d'arriver à charger au maximum les mots pour leur faire raser la surface... sans jamais que la "glisse" ne soit remise en question. Un tour de force d'équilibre... le sujet aussi en est un, comme un véhicule que chacun investira de ses affects et qui n'est à aucun instant trahi. Plus qu'un tableau, une fresque douce. Un vrai plaisir de lecteur.
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Arielle
9/10/2012
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Arduinna
21/10/2012
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Ce texte illustre parfaitement ce que j'attends de la poésie : une vibration, un frémissement immédiat des sens à la lecture, sans se torturer l'esprit, sans qu'on se pose la moindre question. Une évidence, quelques phrases qui ajoutent de la beauté au monde, avec simplicité et sans chichis.
C'est comme dans la cuisine en fait : le vrai talent, c'est de réussir quelque chose de puissant avec trois fois rien dans le frigo :-) Bravo. |
fugace
22/11/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un instant flash, peint en teintes douces, sur une musique"diaphane".
De l'émotion sans nostalgie, bien au contraire, savoir toujours voir la beauté là où elle est. C'est tellement bien écrit, que l'on sent les odeurs de ces prémisces d'automne. Merci Arielle. |