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Poésie contemporaine
Arielle : L'été est à quai
 Publié le 20/09/13  -  17 commentaires  -  530 caractères  -  418 lectures    Autres textes du même auteur


L'été est à quai



Chalutiers des terres
les tracteurs cabotent
entre les amers des bosquets chenus

Nuées de mouettes
ivres à leurs socs
criées d'étincelles
jaillies des charrues

L'été est à quai l'été est en bottes
les labours émiettent
les chaumes d'hier
et le champ de blé berçant ses épis
qui rêvait la mer
effrite ses mottes

Sa panse éventrée
livre ses entrailles
aux bordées d'oiseaux lâchées en mitraille

… et le vent fraîchit


 
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   Anonyme   
31/8/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'aime bien cette manière de mélanger les domaines terrestre et marin, comme font ces mouettes pistant les tracteurs comme les goélands les chalutiers...

La fin (le dernier vers) est parfaite à mon avis, clôt bien sur une ambiance pré-automnale, et j'adore
"le champ de blé berçant ses épis
qui rêvait la mer
effrite ses mottes"
En revanche, je regrette la rime "entrailles"/"mitrailles" sur deux vers consécutifs, pour moi ça "appuie" trop dans l'intention poétique.

Un beau texte, très maîtrisé, très évocateur ! Manque un peu de folie à mon goût, mais c'est mon goût, et le sujet bucolique ne s'y prête guère j'ai l'impression...

   leni   
20/9/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Arielle
Terre ou mer c'est pareil Ce qui me plait dans ce poème c'est que les mots deviennent sonores et que
les sonorités se font échos

L'été est à quai l'été est en bottes
les labours émiettent
les chaumes d'hier
C'est un chant à haute voix:superbe!
Le dernier vers est d'une simplicité "à couper le souffle"
Merci pour ce moment privilégié Salut cordial Leni

   Robot   
20/9/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Que de belles images dans ce texte tout en simplicité de vocabulaire et de ton. Fin d'été, début d'automne. Les paysans, noble métier, préparent les récoltes à venir, les mouettes ont renoncé à la pêche et trouvent leur pitance dans les sillons. J'ai parcouru lentement et avec bonheur ce superbe tableau.

   Anonyme   
20/9/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Arielle. Un instantané dans l'air du temps... Les labours d'automne sont, dit-on, les meilleurs car l'hiver les mûrit.
Ceux-ci ne dérogent pas à la règle et le parallèle terre/mer, avec les mouettes pour agents de liaison, est très bien trouvé. J'ai bien aimé les "bosquets/amers" mais par contre je ne vois pas comment le champ de blé peut encore bercer ses épis quand on en est aux labours. J'aurais préféré par exemple "pleurant ses épis" mais je n'ai peut-être pas tout compris bien que témoin de ce tableau champêtre dans la vie de tous les jours... ou presque.

   LeopoldPartisan   
20/9/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Entre haïku et parnasse je qualifierais presque ce texte de Malarmé contemporain tant l'écriture est belle et maîtrisée. Chaque mot est pensé pour pouvoir brosser ce tableau. Un haut niveau littéraire. Bravo.

   Pimpette   
20/9/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
"Chalutiers des terres
les tracteurs cabotent
entre les amers des bosquets chenus"

Ces trois petits là m'on embarquée tout de suite!

Tout est beau y compris le titre!

Cette densité de l'écriture me plaisent et donne au texte une propreté maximum...Je garde!
C'est très beau Arielle
Pas de tartine sur unpoème pareil,non?

   Anonyme   
20/9/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un très joli poème.
Ce texte est très visuel car on les voit, au travers des vers (désolé) ces mouettes piaillant et virevoltant en tout sens avant de s'abattre sur la terre.
Tout cela est tellement bien formulé.
J'aime beaucoup.

   Anonyme   
20/9/2013
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Arielle

Etrange. Le titre m'a inerpelé, j'ai lu le poème et je n'ai plus entendu que l'été étaké, ce qui à l'oreille ne m'a plus convenu. Je me suis permis d'enlever le "est" ce qui a donné létéaké, et comme en ce moment mon écriture me conduit dans les îles, ça faisait concordance - quelque part - mais bon, du coup ça m'a expulsé des labours.
Bon j'ai relu, sans le titre et oui, c'est un joli tableau, avec de belles couleurs.
Mais mon coeur ou bien mon enthousiasme eux sont restés à quai.
Comme quoi ces fichus titres sont de véritables histoires de fous qui peuvent vous faire larguer les amarres.
Merci

   Anonyme   
21/9/2013
 a aimé ce texte 
Passionnément
Très beau ! Très puissantes évocations donnant ce qu'il faut de la plénitude qui caractérise la sereine maturité de la terre opulente et ce soupçon de nostalgie qui berce tout automne. J'aime toutes les images où se mêlent et s'épousent la mer et la terre. ça vous sent l'iode et la Bretagne à plein nez....Hmmm, j'adore ! Et puis ces tracteurs chalutiers des terres dans "les amers des bosquets chenus". Les blés qui rêvent la mer... Jusqu'à ce dernier vers, presque innocent, mais tellement annonciateur. Ah oui, un dernier mot sur le titre d'ailleurs issu du poème : Il est, comme le reste, superbe. On imagine, ce grand bateau de l'été en l'attente sur nos quais intérieurs. Nous avons tous , en nous, un été à quai.

   pieralun   
21/9/2013
 a aimé ce texte 
Passionnément
Décidément, Arielle touche toujours le coeur, qu'il s'agisse d'ailleurs de chalutiers ou de péniches.
Ici, les métaphores interactives entre le port et la terre cultivée sont magnifiques.
J'adore les étincelles jaillissant des socs et magiquement muées en mouettes criardes.
La terre est sèche, caillouteuse, elle a soif et rêve de la mer, toujours. Les champs de blé bercent leurs épis.
........puis le reste aussi.
J'adore aussi la chute marquant peut être la fin de l'été
De la poésie à revendre.

   Anonyme   
22/9/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
L'assimilation cultures/mer est devenue un lieu commun de la littérature, mais la métaphore est tellement bien filée ici, que j’applaudis à cette petite et musicale poésie.

Des vers libérés comme je les choie. Et comme j'en trouve rarement.

   troupi   
21/9/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Arielle.
Encore une fois c'est avec une économie de moyens étonnante que tu sais nous emmener en voyage poétique.
Quasiment chaque vers nous offre son image et réveille notre imaginaire si bien que ce qui n'est pas écrit se construit en nous-mêmes.
A te relire bientôt ici ou ailleurs où je sais trouver tes perles poétiques.

   ikran   
21/9/2013
Salutations,

votre texte est bien poétique et très joli, mais je ne comprend pas ce "chalutiers des terres" et tout le mélange du pré avec la mer. En ce sens la poésie s'arrête trop avant que l'alchimie ne se fasse, mais ça n'est qu'à mon sens.

   Anonyme   
21/9/2013
Commentaire modéré

   MissNode   
22/9/2013
 a aimé ce texte 
Passionnément
"chalutiers des terres" "le champ de blé ... qui rêvait la mer" j'ai commencé la liste de ce que j'ai aimé, mais .... que de trouvailles !

Le quatrain : quelle belle image en si peu de mot peindre tout un tableau... juste en juxtaposant "nuées de mouettes ivres" et "criées d'étincelles " (magnifiques : ivres et criées et jaillies) ...
Le dernier tercet : tout itou

De la couleur et des sons et du mouvement. Et tout finit par beaucoup d'espace, avec ce "vent" qui m'a fait comme un "travelling arrière" depuis ce champ à la "panse éventrée" en repassant à reculons les chaumes, les mouettes, les tracteurs.

merci Arielle, beaucoup de plaisir pour moi dans cette lecture-ci... aussi...

   Arielle   
22/9/2013
Remerciements :
http://www.oniris.be/forum/l-ete-est-a-quai-remerciements-t17568s0.html#forumpost231096

(Désolée je ne sais pas faire plus court)

   Meaban   
28/9/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
beaucoup de finesse dans cette description qui parle à mon imaginaire

les concepts qui cahotent, un endroit que je reconnais forcément...


merci

loic

   Dyonisos   
2/3/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Eh bien dans le flot des poèmes que j'ai lus ici, celui-là est le premier qui me fasse vibrer dès les premiers vers...
Je ne désespère pas d'en trouver d'autres !
Je suis comme ça en fait, comme lorsque j'écoute une musique, ce sont les premières secondes qui sont décisives.
Les quelques maladresses du texte se fondent et disparaissent rapidement dans la qualité du reste...
J'aime tout simplement.
Bravo !


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