|
|
Anonyme
15/7/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Une bien jolie variante de sonnet en octosyllabes célébrant les mystères du milieu aquatique, si fascinant par la vie grouillante qui s'agite sous le calme miroir d'un étang. Le vers court donne une vraie vivacité au poème qui évoque pour moi ce grouillement intense et secret. Le second quatrain m'a particulièrement séduit par l'intrusion d'un fantastique poétique (fée), de la référence au tableau de Monet et de la belle astuce à la rime "une fée a".
Juste quelques faiblesses à revoir peut-être, les rimes ère/ière et vant/jouant, peut-être une ponctuation valorisant "rêvant" s'il s'agit d'une apposition à "vent". L'ensemble est musical, mystérieux, bucolique et dégage un indiscutable charme |
LeopoldPartisan
18/7/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
|
très grand amateur de Monet et en particulier de cette série de peintures, ce texte rend justement l'impression en utilisant des expressions très juste tout en maintenant le flou artistique.
J'ai tout simplement aimé. |
Pimpette
23/7/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Comme c'est joli!
Et je croyais que j'allais m'ennuyer!!! Le sujet me faisait peur! Au contraire,tout ici, est limpide et musical! Descriptif sans aucune lourdeur "les ombres épient la lumière, trouant des carpes l'œil béat." On peut lire en chantant jusqu'à la très belle chute... Un vrai talent de poète... |
Anonyme
9/8/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Curieux, je ne me rappelle pas avoir vu ce poème dans mon Espace Lecture... en tout cas, je dois dire que je trouve l'ambiance parfaitement rendue ! Il y a une espèce d'immobilité dans ces vers, qu'exprime à merveille le deuxième vers à mon avis (et j'adore le quatrième). Un petit bémol sur "Dans les vapeurs une fée a", trop alerte pour moi, trop astucieux, en décalage avec le reste pour moi.
Sinon, ben, je trouve que c'est super ! Très expressif. Un peu facile, pour moi, la rime "languides"/"perfides", l'idée renvoyée est un peu trop la même. |
Marite
9/8/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Très beau poème. Les images parfaitement rendues, le rythme, serein, ne trouble pas l'atmosphère du tableau. Les mots, simples, coulent et flottent à l'oreille.
J'aime beaucoup: " ... Les ombres épient la lumière ..." " ... les pâles aumônières des nénuphars ..." "... Le vent qui froisse les algues ..." " ... Les rides de l'air et du vent ..." Un paysage où l'on aimerait s'attarder. |
domi
9/8/2012
a aimé ce texte
Beaucoup
|
un bien joli poème néo classique !
la première surprise passée à "fée a", j'ai bien apprécié ce clin d’œil à nymphéas ! cette audace, ainsi que les deux quatrains que je trouve lumineux, l'emportent un peu pour moi sur les deux tercets, dont la chute n'est pas à mon sens celle qu'on "peut attendre" d'un sonnet, c'est à dire, si possible une chute "forte" ; est-ce un ressenti plus "personnel" de l'auteur qui me manque...? mais peut-être est-ce un choix assumé pour rester en phase avec l'impressionnisme, et le flou... (c'est ce petit manque, tout personnel, dans les tercets qui explique l'absence du petit + à côté de ma note :) |
brabant
11/8/2012
|
Bonjour Arielle,
C'est Monet que vous assassinâtes céans !... :). Son vibrato de lumière EST, il ne se satisfait pas du passé simple, ponctuel et qui disparaît aussitôt que dit, qui est fait pour tourner la page, ni du lourd participe présent et de toutes ces sonorités pesantes en "ant" et "ent" : le "vent" assomme les algues "rêvant" et le "courant" tétanise les rides de "De l'air et de l'onde jouant.". Je ne ressens pas l'oeil de Monet au travers de ces carpes à l'oeil béat ! Enfin ! ça n'est que mon impression... lol J'aime bien quand même, car vous m'avez accoutumé à être une virtuose, les "aumônières/Des nénuphars" et les "doigts languides" des saules, deux touches dignes de Monet. Et ce poème donne tout de même envie de se promener du côté de se promener du côté de Giverny. Désolé pour mon ressenti |
leni
9/8/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Très joli poème .Monet dans un sonnet en octosyllabes J'aime beaucoup la vivacité de ce texte sonore que j'ai relu à haute voix Il dégage une sérénité dans un quasi immobilisme descriptif
Ou les courants qui ont, perfides, Mêlé sur sa toile les rides De l'air et de l'onde jouant. Ces trois vers équilibrés sont superbes et terminent le diaporama d'images du tableau Tout n'est qu'ordre et beauté Merci pour ce délicieux moment Leni |
Anonyme
9/8/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour Arielle. J'aime Monet et ses nymphéas, surtout le tableau appelé "Le Pont japonais et l'étang des nymphéas". J'ai toujours un peu de mal avec les octosyllabiques, sans doute trop imprégné de l'alexandrin. Toutefois je retrouve dans tes vers l'ambiance Giverny avec une petite préférence pour le second quatrain en appréciant à sa juste valeur le "fée a", tournure très astucieuse pour retrouver la rime... qui va bien. Par contre je déplore l'hiatus "qui ont" du dernier tercet. Pour moi, et surtout ne m'en veux pas, ce n'est pas ce que ta blanche main a écrit de mieux comme poésie mais c'est un poème qui se tient bien qu'alourdi, à mon avis, par les rimes en "en" des tercets... Merci pour cette bal(l)ade sur et à Giverny et bonne fin de journée. Alex
|
widjet
9/8/2012
a aimé ce texte
Bien
|
Mis à part le « recréa » qui accroche le palais, j’ai apprécié – comme la plupart des textes d’Arielle – cette langueur caressante.
Je ne peux hélas rien de de plus. W |
Luz
9/8/2012
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Ce poème m'a beaucoup touché, moi qui aime particulièrement les descriptions, impressions d'eau ; sources, rivières ou étangs.
Ce texte est très sensible et donne vraiment le ressenti de l'eau et de ce qui l'environne, que Monet a peint si magistralement. Je pensais (j'ai essayé) qu'il était impossible de traduire en poésie ; là j'ai la preuve du contraire. Bravo. Luz |
Anonyme
10/8/2012
a aimé ce texte
Un peu
|
Comme souvent chez vous, on retrouve une certaine élégance du style, un rythme porté par une vague, qui malgré les écueils (l'enjambement " une fée a/ouvert ") conserve sa fluidité. Votre poésie gagne à être récitée.
Mais en Classique ou Néo, on se doit de juger la forme, puisqu'elle se veut la plus pure qui soit (selon l'avis assez répandu de ceux qui la pratiquent). J'aime beaucoup la rime " nymphéas / une fée a " . Je ne sais pas si Aragon aurait osé finir un vers sur l'auxiliaire avoir d'un verbe au passé composé. Pourtant, lui avait rompu avec le classicisme, alors que vous, vous le revendiquez. On n'est quand même pas très loin du calembour, mais moi ça me plaît. Le deuxième quatrain est de loin la meilleure strophe. La rime très riche aumônière/manière emporte tout sur son passage. Je n'aime pas le double hiatus " une féé a ouvert ", mais si le lecteur est un bon récitant, il saura effacer ce défaut. Les deux derniers vers du poème me plaisent aussi, il y a une correspondance intéressante entre le sens et le rythme. Le découpage de ces deux vers en 2/4/2 termine le poème dans un parfait équilibre, comme la dernière touche du pinceau : " Mêlé / sur sa toile / les rides De l'air / et de l'onde / jouant. " Malheureusement, un certain nombre d'imperfections abîment l'ensemble : - Dans le premier quatrain, les deux vers du milieu : " L’étang étouffe des mystères / Les ombres épient la lumière " , sans être maladroits, sont quand même des métaphores de premier niveau. J'aurais préféré une symbolique plus élaborée, surtout en Classique. - Je n'ai pas compris les deux vers : " Les ombres épient la lumière, Trouant des carpes l'œil béat. " Si l'oeil appartenait aux ombres, il y aurait une virgule après " carpes ". Et puis, des ombres qui trouent des carpes, ça me laisserait perplexe. Mon interprétation, c'est que c'est la lumière qui troue l'oeil béat des carpes. Mais alors la grammaire serait sérieusement malmenée puisqu'il faudrait plutôt dire " qui troue des carpes l'oeil béat " ou " laquelle troue des carpes l'oeil béat ". J'avoue ne pas être du tout convaincu par ce vers. - On ne me fera jamais dire, Classique ou pas, " Les ombres zépient la lumière " . Sans cette liaison désastreuse le compte de syllabes n'y est pas. - " Une fée a / ouvert " . Un hiatus, à la rigueur; deux en rafale, bonjour la rigueur classique. - Les rimes " rêvant / jouant " de deux participes présents sont toujours une faiblesse, puisque n'importe quel duo de verbes fonctionne. En Classique ou Néo, elles sont pour moi tout simplement rédhibitoires. L'auteur a un talent indéniable. Il mérite de s'évader de cette rigueur " classique " , sur laquelle on a tendance, par la force des choses, à focaliser la critique. |
melancolique
11/8/2012
a aimé ce texte
Bien
|
Bonsoir Arielle,
C'est une jolie description de ces nymphéas, j'aime beaucoup ces tableaux de Monet, et je trouve que ce poème sait bien les décrire. Les images sont justes, parfois les rimes sont faciles, mais l'ensemble est plein de poésie. Je trouve sublime la première strophe: "Sous les îlots des nymphéas L’étang étouffe des mystères, Les ombres épient la lumière, Trouant des carpes l'œil béat." Merci beaucoup pour cette lecture . Au plaisir de vous relire. |
Arielle
11/8/2012
|
Remerciements et précisions par ici :
http://www.oniris.be/forum/a-propos-des-nympheas-t15905s0.html |
Charivari
17/8/2012
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour Arielle. Je trouve que le ton de cette poésie est en parfaite adéquation avec le sujet : une écriture simple, à la fois fluide et nerveuse, des images très évocatrices appliquées par petites touches successives, comme dans les tableaux impressionnistes... Une rémniniscence des Haikus, comme Monet fut influencé par les estampes japonaises.
Au niveau de la forme, j'avoue avoir eu un peu de mal sur la rime "une fée a" qui coupe la phrase en deux, disons que je l'aurais plus acceptée si ce processus avait été réutilisé ailleurs. Un peu de mal aussi avec les sonorités "Monet aveugle" (à cause du hiatus), ou encore "carpes l'oeil béat" |
jfmoods
13/12/2015
|
J'aurais ajouté une virgule à la fin du vers 1, une autre à l'hémistiche du vers 5, une autre encore à la fin du vers 9.
Sonnet en octosyllabes à rimes embrassées, presque exclusivement riches et réparties équitablement entre masculines et féminines. I) La tectonique du tableau 1) la stratigraphie des quatre éléments L'air (« le vent »), le feu (diérèse : « lumière »), la terre (« les saules aux doigts languides ») et l'eau (« îlots des nymphéas », « l'étang », « des carpes », « les algues », « les courants », « l'onde ») se sédimentent, fondant ainsi l'épaisseur interprétative de la toile. 2) la révélation d'un secret La présence d'une magicienne (« une fée ») est garante de la nourriture symbolique, métaphorique (« a / ouvert les pâles aumônières / Des nénuphars »), d'abord dissimulée (complément de lieu : « Dans les vapeurs »), promise par l'oeuvre picturale. II) Un hommage musical 1) Une construction virtuose Les trois phrases de ce sonnet, assorties de quelques enjambements et construites avec une certaine variété syntaxique (juxtaposition, coordination : « Ou » et subordination : gérondive, relatives et participiale), font mouche et guident l'enchantement. 2) Le jeu des allitérations La présence, par endroits assez insistante (vers 2, 9, 13, 14), de dentales (d, l, t), accrédite l'impression d'une confidence à l'oreille, le dévoilement progressif d'une vérité demeurée celée derrière les apparences trompeuses du quotidien, derrière l'usure du regard. Merci pour ce partage ! |
Arielle
14/12/2015
|
Nouveau commentaire en remerciement :
http://www.oniris.be/forum/a-propos-des-nympheas-t15905s10.html#forumpost278392 |
luciole
3/3/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
J'aime beaucoup ce " fée a" ainsi que les "aumônières" des nénuphars ( belle image ) et les doigts languides des saules. Le seul petit bémol à ce bien joli poème : l'usage intensif du participe présent.
Bien belle promenade en tout cas. |
papipoete
28/12/2022
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
bonsoir Arielle
Le promeneur voit la nature, quand le peintre la contemple, et la voulant pour lui, dans son salon, il laisse aller ses pinceaux sur la toile, comme l'étang sur les nymphéas, sur les carpes muettes d'indifférence... Et bientôt, sur le chevalet se mire le jardin de Monet, qu'i pourra admirer plus tard sous ses doigts, quand le vue l'aura abandonné... NB des vers chauds comme les couleurs de ce coin de Giverny, où le lecteur s'ébahit au fil de ces vers jolis... Il y a de la magie " une fée a ouvert les pâles aumônières " et un violoniste qui joue un air dans un silence, que seul le gazouillis d'un ru vient troubler... Les deux tercets laissent couler le doute... " est-ce le vent ou le courant "; ces deux-là sont mon passage préféré ! Des octosyllabes sans faute et limpides ( un infime bémol au 5e vers, et son enjambement " a " mais un délice de poésie que ce sonnet |