Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
Arielle : Renaissances
 Publié le 07/07/17  -  29 commentaires  -  722 caractères  -  451 lectures    Autres textes du même auteur

De sable et d'eau
la plage


Renaissances



De sel et de courants
la mer
à bras le corps
pétrit dans les brisants
de blêmes nourrissons
qui roulent
rougissant
de vagues en frissons

Ils se sont arrachés
aux rigueurs du bitume
exsudant l'amertume aride des cités
ils suffoquent
agrippés
au chaos des galets
tétant un lait d’écume sous un soleil poivré

De sable et d'eau
la mer
s'étonne d'enfanter
entre ses draps froissés
ces grappes de baigneurs
huilés comme beignets en caleçons à fleurs

Vautrés sur sa mamelle
ces tendres nouveau-nés lui flairent les aisselles
de leur museau pelé
avec un air pâmé
qui fait battre son cœur


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Brume   
18/6/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour

Votre poème est surprenant.
Assimiler la mer/mère n'est pas une première mais vous, vous l'avez abordé d'une étrange façon.
Mais quelle tendresse ! Ça fait plaisir à lire, à voir aussi car très visuel grâce au décor, mais en même temps c'est bizarre:

- tétant un lait d'écume sous un soleil poivré" - image à tomber par terre

-"Vautrés sur sa mamelle
ces tendres nouveau-nés lui flairent les aisselles " - image à la fois marrante et mignonne. Ils lui font battre son coeur.

Votre poème a un côté atypique que j'aime beaucoup. Space et original et sans tomber dans l'hermétique. Bravo.

   Donaldo75   
25/6/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
(Lu et commenté en EL)

Bonjour,

J'ai vraiment bien aimé ce poème, pour les raisons suivantes:
* Le rythme, fluide
* Les images, en particulier les blêmes nourrissons qui tètent un lait d'écume sous un soleil poivré
* Le côté psychanalytique, avec la référence au liquide vital et aux nouveaux-nés
* La douceur des termes utilisés (museau pelé, c'est trognon)

Bref, c'est du libre très évocateur.

Merci pour la lecture,

   Anonyme   
7/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'aime cette image de la mer qui m'évoque la louve romaine, peut-être en plus homérique : un immense corps allaitant des hordes de bébés décavés. Parce que c'est un aspect prégnant dans le poème, je trouve, celui de citadins malades venant trouver un réconfort, voire une panacée, dans ce retour aux origines (puisque nous venons tous de la mer).

L'assimilation mer-mère n'a rien de nouveau, mais je trouve que tu lui donnes une nouvelle dimension. La dernière strophe est une merveille !
Avant, je trouve que la gentille raillerie de certains vers gâche un peu : les caleçons à fleurs, ça ne se trouve pas chez Homère. Mais je reconnais tout à fait que c'est mon goût ; ton choix d'auteur, la nuance que tu cherches à donner, tout cela est très maîtrisé.

   Marite   
7/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Surprenante et amusante cette image des plages à la belle saison mais aussi tellement bien rendue en expressions inédites. Que citer ? Il faudrait presque reprendre l'ensemble du poème. J'ai apprécié tout particulièrement cette strophe :

" De sable et d'eau
la mer
s'étonne d'enfanter
entre ses draps froissés
ces grappes de baigneurs
huilés comme beignets en caleçons à fleurs "

   Anonyme   
7/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Arielle..... Une vision originale mais assez réaliste de nos plages en mode estival.

De sel et de courants la mer à bras le corps
pétrit dans les brisants de blêmes nourrissons
qui roulent rougissant de vagues en frissons...

De sable et d'eau la mer s'étonne d'enfanter
entre ses draps froissés ces grappes de baigneurs

De superbes alexandrins qui ne veulent pas dire leur nom ?
En somme c'est du libre qui s'appuie sur le classique.
Chassez le naturel etc.

Ce qui n'enlève rien, bien au contraire, à la qualité de ce poème tout à fait d'actualité en ce début Juillet...

Bravo et merci... M'en vais de ce pas contrôler tes dires !

   Michel64   
7/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Arielle.
Je trouve le traitement de ce sujet (tourisme de masse au bord de mer) très original et vraiment bien fait.
Le découpage des (très expressifs vers) semble être un peu aléatoire.
On sent que cela aurait pu être par exemple :
"De sel et de courants
la mer à bras le corps
pétrit dans les brisants
de blêmes nourrissons
qui roulent rougissant
de vagues en frissons" etc...

Peut-être votre choix veut-il montrer le flux et le reflux pas toujours égal suivant la taille des vagues et des séries plus ou moins marquées.
En tout cas tel quel j'ai beaucoup aimé.

Beaucoup d'images plaisantes :
"Ils se sont arrachés
aux rigueurs du bitume
exsudant l'amertume aride des cités"

"ces grappes de baigneurs
huilés comme beignets en caleçons à fleurs"

Entre autres

Bravo et merci

   plumette   
7/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
c'est à la fois drôle, malin, juste et très visuel!

Tous ces gros bébés qui roulent dans les vagues, et que la mer fait renaître !

des images étonnantes qui culminent pour moi dans la deuxième strophe qui est ma préférée.

ma seule petite réserve: j'ai buté sur le museau pelé ( on passe de l'humain à l'animal ? ) et je me représente moins bien ce qu'il y a derrière cette image là.

Plumette

   troupi   
7/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Arielle.
Je suis souvent surpris en te lisant de cette capacité à dire autant avec si peu de texte.
Ici en plus le sujet ne se prête pas forcément à l'expression poétique, si j'avais dû écrire sur les gens qui se baignent j'aurais été bien en peine. Seulement voila, Arielle fait de la poésie avec tout ce qui passe. ( je sais pour avoir beaucoup lu sur ton blog)

Peut-être que je me trompe mais je suppose que tu préfères la mer sans ces baigneurs qui finalement ne font qu'en dégrader l'insondable beauté.

" blêmes nourrissons, ils suffoquent agrippés, huilés comme beignets en caleçons à fleurs, vautrés sur sa mamelle, leur museau pelé." Tous ces qualificatifs ne les grandissent pas.

Très belle poésie où effectivement les alexandrins dissimulés éclatent par leur musique toujours présente.

   Robot   
7/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Des images, des métaphores, du rythme, de l'expressivité originale.
J'aime beaucoup ce texte visuel et sensuel au point de ressentir les éléments non pas comme une description mais comme une réalité.

   Anonyme   
7/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La sempiternelle ruée vers la mer, l'été, est traitée ici avec finesse, originalité et humour
" ces grappes de baigneurs
huilés comme beignets en caleçons à fleurs "

" ils suffoquent
agrippés
au chaos des galets "

   Cristale   
7/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Arielle disperse les alexandrins et les hexasyllabes comme la semeuse essaime les grains à la volée, mais d'un geste précis.

C'est de la poésie libre très organisée. Je peux dorénavant vous inviter dans ma cristallerie pour mettre un peu d'ordre et de fantaisie sur mes étagères de vers :)

"Huilés comme beignets"
Personnellement j'aurais écrit "huilés tel(s) des beignets" pour éviter l'éclipse et garder le rythme.

"caleçons à fleurs"
Chez moi ils portent des Addidon et des Niketamer sans fleurs, rien que des logos publicitaires :)

Je plaisante mais j'aime bien votre écriture et votre façon de voir les vacanciers en bord de mer. À la limite on les prendrait en pitié. Vous faites de la dentelle poétique avec des images sarcastiques, c'est jouissif mais pas très gentil pour ces pauvres gens qui n'ont peut-être que cela comme plaisir peu onéreux une fois par an.

Bravo et merci !
Cristale

   Pouet   
7/7/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bjr,

Quel intéressant poème que voici. Très étonnant... Des bébés (tortues?) enfantés par Thalassa, on est loin de la pub pour Evian!
Moi je visualise les bébés tortues comme dans le dessin animé Némo, des tortues en mode cool, surfeur...

Vraiment ici je salue l'originalité du poème. Très tendre avec un petit côté dérangeant si on considère qu'il s'agit de bébés humains car on peut y voir aussi une espèce de baignade familiale déjantée.

L'écriture, quant à elle, demeure toujours aussi agréable.

On doit pouvoir trouver une "morale" ou une métaphysique concernant ces mini êtres "arrachés du bitume". Le tort tue, toutefois. Je reste sur mes chéloniens perso... :)

Peu importe, je me suis simplement laissé bercer par les flots, "entre ses draps froissés" et franchement je me sens "huilé comme un beignet en caleçon à fleurs"!

Bravissimo.

   OiseauLyre   
7/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Votre poème trouve l'équilibre entre simplicité et recherche dans les images. La construction est fluide, il s'en dégage une douceur et une bienveillance agréables. Le jeu sur les homonymes est judicieux, ingénieux et ne tombe pas dans la répétition des images. J'ai particulièrement aimé :
"la mer
s'étonne d'enfanter
entre ses draps froissés
ces grappes de baigneurs"
et toute la dernière strophe.
Merci.

   Anonyme   
7/7/2017
Je ne veux pas assombrir la litanie de louanges qui précèdent mais je n'aime pas du tout ce poème. Je ne parle pas de la facture, elle est acceptable, mais sur le fond je trouve que vous n'avez pas beaucoup d'amitié ou de tolérance pour les gens que vous décrivez. A moins que je ne me trompe sur vos intentions mais si c'est bien une critique des vacanciers que vous formulez je trouve cela dommage.

En conséquence, juste cette remarque et pas de notation.

Merci de ce partage.

   LenineBosquet   
7/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour,
Tout comme un commentateur y a vu des tortues, moi j'y ai vu (à ma première lecture) des phoques ou des otaries (sûrement à cause du "huilés" et "museau pelé").
Mais je crois qu'il s'agit d'humains quand même, bien que vous les déshumanisiez ("mamelle", "museau pelé").
Alors, je vous le dis tout de go, je trouve la forme libre bien dommage parce qu'enfin, avec tous ces forts habiles alexandrins et vers hexasyllabiques et toutes ces rimes en "ant", "sons", "ume" et "é, vous auriez pu nous faire un très bon sonnet par exemple. Mais c'est votre choix, et je le comprends.
Un poème très agréable à lire, original, très visuel, au vocabulaire juste, précis.

   Anonyme   
7/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

Une façon acide et propre à l'auteur de revisiter le thème de l'eau régénératrice, du (grand) bain de jouvence, extrêmement habile.

De la strophe d'ouverture associant l'écume aux langes des nourrissons jusqu'à l'analogie établie entre le souffle d'une poitrine de femme et le mouvement des vagues, tout en assonances et musicalité, tout ravit le lecteur.
Et puis, le mouvement du poème, composé de vers hétérométriques, allant de deux à 12 syllabes, retranscrit avec justesse l'ondulation marine.

Non, vraiment, c'est de la belle ouvrage et je suis décidément adepte de cette poésie libre-là.

A.

   Astras   
7/7/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour!

L'auteur a une technique d'écriture sublime. Merci pour le partage, lire les textes écrits comme ça est toujours un plaisir!

Puis, à mon goût perso, il y a trop de la distance emotionelle injustifiée entre le spectateur et les personnages. Puis, le texte contient beaucoup des images très fortes en soi, mais peu connectées entre elles.

En résultat, ça donne une lecture étonnante, mais dépourvue d'un message clé qui ressort clairement. Peut-être, la surprise est l'effet voulu. Peut-être, il ne faut justement pas chercher des messages dans l'ambiance maritime.

   papipoete   
7/7/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonsoir Arielle,
J'ai vu à la première lecture des petits et grands enfants huilés comme des beignets, emportés par les rouleaux de l'océan, après s'être arrachés du bitume de l'autoroute ; et puis non, il s'agit plutôt de bébés-phoques qui lassés du bain échouent à la mamelle de leur mère ?
Ceci est mon interprétation face à ce délicat tableau ! La dernière strophe est attendrissante .

   Curwwod   
7/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir Arielle,
A partir d'une vision que d'aucuns pourraient juger vulgaire ou ridicule, inesthetique ou envahissante, avec légèreté et tendresse tu sais filer une longue métaphore dont tous les éléments trouvent leur juste place : la personnification est construite avec un parti pris de simplicité cohérente qui emporte immédiatement l'adhésion. Outre son aspect très visuel aux connotations amusées et attendries tu lui as donné un rythme balancé où l'alexandrin me semble règner en maître évoquant avec bonheur le va et vient de la vague. Il y a là beaucoup de fraîcheur et le sourire amusé qui convient à la situation. J'ai pensé immédiatement à l'enthousiasme ravi de 1936.

   jfmoods   
8/7/2017
Construit sur des rythmes variés (2, 3, 4, 6, 12), des hexasyllabes et des alexandrins tronqués, en rimes irrégulières, voire internes, parfois distantes, pauvres, suffisantes et riches, le poème présente un rythme descendant des strophes (huitain, septain, sizain, quintil) assimilable ici au reflux régulier d'une marée.

Dans un glissement homonymique transparent ("mer" / "mère"), le texte pourrait se contenter de développer la thématique plutôt convenue du ressourcement, du bain roboratif (assimilation de la mer à une boulangère particulièrement vigoureuse : "à bras le corps", "pétrit", "qui roulent") vaguement attendrissant (personnifications : "s'étonne","qui fait battre son coeur"), de filer simplement la métaphore annoncée par son titre ("Renaissances").

Cependant, la poétesse considère aussi d'un oeil amusé ces citadins en transhumance balnéaire estivale. Ces individus, ordinairement cloisonnés dans un cadre urbain (verbe pronominal manifestant l'exercice d'une certaine violence : "Ils se sont arrachés aux rigueurs du bitume"), peu habitués au grand air et à l'exposition solaire ("blêmes", "rougissant", métonymie : "leur museau pelé", gradation hyperbolique avec assimilation du sens figuré au sens propre : "exsudant l'amertume aride des cités" / "ils suffoquent", comparaison comique confinant à l'hyperbole : "huilés comme beignets"), au comportement grégaire, voire moutonnier ("ces grappes de baigneurs"), sont aisément repérables par leur tenue ("caleçons à fleurs") et par leurs poses et attitudes ("Vautrés", "agrippés / au chaos des galets", "avec un air pâmé").

Merci pour ce partage !

   leni   
8/7/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Arielle
tout a été dit et bien dit Ton style a la marque de fabrique qui se reconnait aisément Des images à belle musicalité

De sel et de courants
la mer
à bras le corps
pétrit dans les brisants

De sable et d'eau
la mer
s'étonne d'enfanter
entre ses draps froissés
ces grappes de baigneurs


Je ne cesserais de citer car j'aime ce poème qui chante


SUPERBE!!!!! Merci Amitiés LENI

   Anonyme   
8/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Arielle,

Ambiance vacances au soleil, les pieds dans l’eau. Je ferme à demi les yeux en te lisant et je me retrouve portée par la musique de l’onde qui va, qui vient, qui clapote, reflux salé d’une mer d’été où viennent se serrer « les blêmes nourrissons qui roulent rougissant ».

Le tableau est parfait, touchant et touché par ta grâce légère habituelle.

Tous les charmes que tu déploies ont déjà été cités. Je ne fais qu’ajouter mes applaudissements à ceux de la foule enthousiaste.

Merci, et au bonheur de te relire

Cat

   Anonyme   
8/7/2017
Bonjour Arielle

Je m'installe et en première lecture je vois des bébés mammifères au museau (canin) pelés donc peut-être des otaries, comme on en voit partout dans les golfes de Californie.
Et plus je relis, plus je pense qu'on a plutôt affaire à une métaphore.
Que ça parle simplement des hommes venus s'abreuver au téton maritime de leur mère nature.
Enfin moi ce que j'en lis...

Il y a une belle qualité d'écriture, quelque chose d'aérien, de très visuel, ça en fait presque mal.

L'ensemble est très imagé, très ... c'est troublant. Ça me laisse un impact à la fois tendre et dépité. Une forme de fatalisme jovial. J'imagine qu'on doit ressentir ça quand on est obligé d'accoucher au bord de la route, ou en zone de guerre, dans une manifestation ou ... quand on revoit son enfant après des années de séparation.

Pour mon appréciation personnelle, j'avoue qu'en EL (puisque j'y ai eu accès sans avoir pris le temps de le commenter) je voulais y mettre un pas +, et là j'hésite à poser un beaucoup, parce que ma lecture a changé.

Si vous décidez d'ouvrir un forum pour en parler que je voies si je suis dans le bon, je suis preneuse !

Merci pour le partage en tout cas.

Au plaisir !

   emilia   
8/7/2017
Il m’a fallu un peu de temps pour relier les images et suivre la pensée de la narratrice illustrant avec tendresse la mer maternante qui s’étonne d’enfanter tels des « nourrissons » ces baigneurs estivants venant se ressourcer et s’abreuver à sa « mamelle » en exposant leur chair blanche sous un « soleil poivré » : joli qualificatif évoquant une saveur forte et pimentée dont elle nous avait déjà régalés avec son « sucré-salé », métaphore culinaire d’une mousse d’écume autour de beignets mijotant dans leur bain d’huile « en caleçons à fleurs »…, trop mignon et irrésistible ! Il n’est qu’à voir leur air « pâmé » pour ne pas douter du bien-être ressenti opposé à l’amère aridité des cités qu’ils ont fuies… ; le dernier vers évoque habilement ce cœur de mer personnifiée dans un rythme séduisant d’assonances et d’allitérations ( roulent/rougissant) se mêlant aux ingrédients avec bonheur pour former un tableau tout à fait charmant… ; merci à vous et bravo pour cette fantaisie bienvenue…

   luciole   
8/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un poème ludique qui comporte des images originales auxquelles le lecteur ( enfin moi en tout cas) adhère immédiatement. Du rythme. Une oeuvre qui vous a inspirée.

   Recanatese   
8/7/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonsoir Arielle,

quand la recherche de l'esthétisme côtoie un thème traité avec originalité, voilà le genre de pépite que l'on obtient parfois.
Comme dit précédemment, on reconnaît aisément les alexandrins sous leur déguisement. Mais on fait confiance au poète et on scande les vers en respectant ses partis pris. Au final on se retrouve bercés par les vagues, les allitérations sont d'autant plus mises en
exergue :
"de blêmes nourrissons
qui roulent
rougissant
de vagues en frissons"

Un trravail d'orfèvre. J'imagine que vous avez écrit vos alexandrins pour ensuite les découper à votre convenance. Pour ma part, le résultat est bluffant, c'est du beau travail.

Un petit dernier, je ne résiste pas:
De sable et d'eau
la mer
s'étonne d'enfanter
entre ses draps froissés
ces grappes de baigneurs

Merci pour ce joli moment de lecture!

   Anonyme   
8/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Poème très agréable, surprenant, visuel...
Je ne verrai plus la mer du même œil après avoir lu ce texte...
Malheureusement, nos plages sont envahies, chaque été, de milliers de baigneurs, "enfantés" de la mer...
J'aime beaucoup :
"De sable et d'eau
la mer
s'étonne d'enfanter
entre ses draps froissés
ces grappes de baigneurs
huilés comme beignets en caleçons à fleurs"
J'aime modérément la dernière strophe, qui me semble moins musicale, moins aboutie.
Merci pour ce poème fort original !

   MissNeko   
8/7/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quelle belle surprise ! Tant sur le fond que sur la forme j adhère à ce texte intelligent et pertinent. J aimé l'image du bébé qui s imposé en métaphore filée.
Vous oscillez entre pure poésie
"Tétant un lait d écume sous un soleil poivré" : magnifique
Et poésie sarcastique :
"Ces grappes de baigneurs huilés comme beignets en caleçons à fleurs"
J aime le fait de voir les touristes comme des nouveau-nés qui retournent à la mer ( mère) nourricière
Vous êtes arrivé à allier poésie et humour noir. Bravo. Une réussite

   Arielle   
12/7/2017


Oniris Copyright © 2007-2023