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Poésie libre
arigo : De l’eau, du sel, du sable
 Publié le 03/11/22  -  10 commentaires  -  943 caractères  -  127 lectures    Autres textes du même auteur

Merlimont.


De l’eau, du sel, du sable



De l’eau, du sel, du sable.
Beaucoup de pluie,
Des éclaircies,
Des nuages.
Du vent.
Toujours du vent.

Marée haute, marée basse.
Ou l’inverse ?
Je ne sais plus.

Des vagues, du courant.
L’écume en mouvance.
La nuit, il ne reste
Que l’odeur,
Le bruit.

Les mouettes, les goélands.
Quelle différence ?
Leurs cris
Pénètrent la brume.
Le voile dans le ciel.
L’embrun sur les fenêtres.

La plage du matin
N’est pas celle du soir.
Le vent, encore,
Décide des couleurs.
Le soleil, lui,
N’a pas vraiment d’heure.

Le lieu,
Son décor, l’endroit.
Tout est humide.
D’ailleurs,
Il fait froid.
Souvent.
Quelle importance ?
Ici,
L’ambiance
Dégage une chaleur.
Un amour de tous les temps
Un charme traversant Les époques.
Les âges.


 
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   Anonyme   
27/10/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Deux éléments qui, selon moi, nuisent à l'expressivité de votre poème :
1) La majuscule systématique en début de vers, qui bloque à mes yeux la fluidité du propos, me fait comme reprendre ma lecture à chaque ligne sans que se dégage vraiment une impression d'ensemble de l'environnement évoqué, d'autant que
2) Les vers de longueur peu variée, de deux à sept syllabes (à cause de la majuscule en plein milieu, j'ai l'impression que
Un charme traversant Les époques.
a été conçu comme deux vers), peinent à me faire ressentir la variété de la mer, la marée, l'immense respiration de la houle, etc.

Alors que le sujet me passionne, j'ai donc eu bien du mal à voyager jusqu'en bord de mer ; pourtant j'aurais bien voulu. Mes deux vers préférés sont ceux-ci :
La plage du matin
N’est pas celle du soir.
pour leur simplicité que je trouve évocatrice.

   Miguel   
28/10/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Il y a quelques trouvailles (la plage du matin et du soir par exemple) mais la dernière strophe me semble un peu prosaïque.

Miguel, en EL

   Anonyme   
3/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Ce petit poème se lit comme on regarde un tableau et c'est cela
qui me plait chez cet écrit.
Rien que des mots banals, finalement mais qui font mouche.

Une sorte d'immuabilité qui me sied bien dans ce monde où tout
semble bouger à toute vapeur.

   Provencao   
3/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour arigo,

"Les mouettes, les goélands.
Quelle différence ?
Leurs cris
Pénètrent la brume.
Le voile dans le ciel.
L’embrun sur les fenêtres."

Mon passage préféré où ainsi, vos vers expriment et présentent cette impression sensible, presqu' intuitive de ce calme.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
3/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour arigo
Comme une aquarelle peinte un matin, avec des retouches le soir venu, et la nuit rangée sur le rebord de la cheminée...
Le lendemain, reprise en main pour y rajouter des mouettes, et laisser la marée faire son oeuvre...
NB des lignes qui sous ma plume, feraient dire " prosaïsme que ce texte ressemblant à un guide touristique ", mais l'auteur n'est pas moi, alors je trouve vos vers jolis...
J'aime bien la 3e strophe

   Lebarde   
3/11/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour Arigo

Une poésie libre, toute simple, aux accents prosaïques... pourquoi pas après tout mais un peu paradoxal quand même.
J'adhère un peu, mais un peu seulement, à cause de l'évocation de Merlimont en exergue: une charmante plage familiale où on sait faire la différence entre mouette et goéland, je pense.
Le ton est vif et alerte mais à mon gout trop haché par la ponctuation.

Je reconnais qu'il se dégage de ce court poème , une atmosphère particulière dans laquelle le vent, la brume, s'imposent au lecteur.

Perception mitigée de ma part vous l'aurez noté.
Désolé;

Lebarde

   Lotier   
3/11/2022
Il paraît que certains vents rendent fous, ici le narrateur oscille entre l'amnésie et un détachement existentiel, détachement en soi poétique.
Ce poème me donne un sentiment d'inachèvement, ce n'est pas désagréable.

   Donaldo75   
3/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir arigo,

D’ordinaire, j’aime beaucoup citer les quatre éléments que sont l’eau, la terre, l’air et le feu, dans mes poèmes alors j’ai été intéressé par le titre du tien. Et puis j’ai recherché sur Google ce qu’indique l’exergue. Et j’ai trouvé la commune de Merlimont dans le Pas de Calais et dont le littoral est bordé de dunes. Alors, même sans connaitre cet endroit, le tableau a pris forme. Le poème donne envie d’en savoir plus ; je ne sais pas s’il rend compte de la réalité mais je m’en fous en fait car la poésie c’est onirique également – « tout est affaire de décor » comme le disaient Louis Aragon et Léo Ferré – et cette perspective, cette vision du poète enrichit la lecture pour celle ou celui qui comme moi n’a jamais visité l’endroit. La forme est paisible et parle au lecteur sans résonner à la manière d’un syndicat d’initiative ou d’un office du tourisme. Le poème s’étire sur la page comme le sable sur la plage et comme la promenade dans mes souvenirs d’endroits similaires – certes, mon truc c’est plus la Méditerranée mais dans l’esprit ça fonctionne je suppose – le soir ou le matin, en été ou à la morte saison. Et comme le disent les vers de conclusion :
« L’ambiance
Dégage une chaleur.
Un amour de tous les temps
Un charme traversant Les époques.
Les âges. »

C’est ce que m’inspire également ce poème.
Bravo !

   Anonyme   
6/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Il y a une ambiance imperceptible dans cette poésie qui me plait bien au niveau de la perte de repère comme les marées haute ou basse on ne sait plus. Le changement permanent sous le vent la pluie les nuages. Bravo !

   Anonyme   
11/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour arigo,

Il m'arrive rarement de m'arrêter sur une poésie dont l'hermétisme n'est pas évident (oh c'est mignon ça tiens,...). Les poésies simples, la parcimonie de mots, c'est vraiment pas ma tasse de thé.
Je suis de celles que Prévert ennuie au plus haut point...

et pourtant, je trouve que votre poétique, toute en simplicité, en images non alambiquées, est très agréable à lire.

Pour moi, le seul passage que je peux qualifier de poétiquement abouti serait celui-ci :
"La plage du matin
N’est pas celle du soir.
Le vent, encore,
Décide des couleurs.
Le soleil, lui,
N’a pas vraiment d’heure."
Le reste est tellement terre à terre dans l'expressivité, les choix lexicaux, que je n'y vois aucune beauté au sens esthétique du terme.

Et pourtant... et pourtant, il y a quelque chose d'intemporel, de visuel, d'indéniablement beau dans vos vers.

Je ne sais pas si on peut parler de beauté de l'ordinaire sans que ce soit péjoratif, mais je pense que c'est ce que je ressens en vous lisant.

Je lis des choses qui sont écrites de manière presqu'orale, et j'y vois des notes de musique et des peintures diluées...

Merci, arigo, j'aime être bousculée dans mes goûts personnels.
Je pense que c'était déjà ce que j'avais aimé à vous lire la dernière (première) fois.

Au plaisir de vous relire.


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