Bonjour,

Je comprends que le poème évoque la fille du narrateur, à cause du possessif "sa" surtout, mais aussi dans les propos eux-mêmes qui me semblent jouer sur une "fausse" ancienneté de la protagoniste de ces vers. Par une espèce d'inversion, elle sera décrite comme on peut le faire d'une mère, et le titre l'évoque d'ailleurs, c'est même proche de celui d'une jolie chanson d'Arno, mais j'ai plutôt pensé à un autre cliché, où on attribue aux enfants des parties du corps de la famille.

Du coup, ce poème aux airs simples prend une tournure intéressante avec cette lecture, celle d'une jolie façon de "prendre" le temps, et de se jouer des fausses impressions qu'il peut donner.

Ça serait aussi une belle façon d'évoquer la véritable mère de l'enfant, dans l'ombre ou en surplomb de ce poème d'un père (ou un grand-père ?) pour sa fille.

PS : Le prénom "méline", assez récent d'usage, me semble aussi indiquer le sujet.

bonjour arigo
" Elle a... tout de sa mère Méline, et surtout ce regard qui m'apaise, chasse mes tourments ; elle a ses yeux, que pour moi je n'ai plus.
NB je ne sais si " sa mère " n'est plus ; je pourrais le croire... soit au Ciel partie, ou vers un autre coeur enfuie ?
Mais je vois un papa dont ce miroir vivant, transforme le " moche " en " beau ", ne pas supporter que des larmes viennent le noyer.
Comme il l'aime !
Mais un jour un amant ( e ) lui le prendra, et comme chantait Aznavour
- je sais qu'un jour viendra car la vie le commande...
le premier tercet a ma préférence
le 13e vers mesure 13 pieds, dans ce sonnet résolument " contemporain " ( bienvenue ne rime pas avec inconnus )
mais son contenu n'en souffre aucunement !

Toujours beaucoup de sensibilité pour exprimer cette fibre familiale, j'imagine que ce poème est la suite et le dénouement heureux du très joli poème "un morceau de vie".
Celui-ci est peut-être un peu moins travaillé mais vous êtes tout excusé, c'est que ça prend du temps d'être parents, voire grand-parents, j'en sais quelque-chose.
Bien que présenté en contemporain, peut-être que sous cette forme le poème aurait pu s'affranchir du e non élidé du 13ème vers et respecter la césure du dernier, la lecture aurait gagné en fluidité

"Dans sa rétine à fleurs d'inconnu,
Elle a quelque-chose que je n'ai pas, ou plus"
La nostalgie n'entache pas la douceur dans ce poème dont l'auteur connaît un remède aquarelle pour adoucir la vie grise.
Merci pour la tendresse

Ode empreinte de tendresse à l'enfant qui paraît...
Quelle belle déclaration d'avenir que le regard d'un enfant confiant dans les yeux des parents...
C'est la joie qui s'annonce, l'innocence qui peut encore nous surprendre, l'enfance qui repeint tout de merveilleuses choses...

Le dernier vers est un bel hommage à sa maman.