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Poésie néo-classique
Ariumette : En ce temps-là...
 Publié le 27/05/08  -  12 commentaires  -  1546 caractères  -  70 lectures    Autres textes du même auteur

Reminiscences de mon enfance.


En ce temps-là...



En ce temps-là, heureuse, bénie tous les matins,
Mon cartable était plein de pignes, de romarin.
Si j’avais su alors, j’en aurais fait parfum
Pour soulager les regrets de mes lendemains.

J’allais en clopinant à l’entrée de l’école
Ou m’attendait sagement la vie qui nous affole.
De soupirs alanguis, j’attendais que Éole
Fasse sonner la cloche d’une bourrasque folle.

Je courais vers la plage voir les peaux qui se tannent.
Des heures dans les vagues pour que mes doigts se fanent !
Et ma bouche était rouge de ces mûriers platanes
Bordant mon existence ne méritant ces mannes.

En ce temps-là, mon père faisait voler mon chat !
Ma rose sauvait le monde, la sœur n’existait pas.
Les chemins de bruyère illuminaient mes pas,
Et quand je fatiguais, on m’accordait les bras.

En pèlerins du dimanche, nous allions souvent voir
Le Voile de la mariée, les eaux vives en miroir,
Les Aiguilles de Bavella… Et quand venait le soir,
C’était conte et musique, les harmonieuses histoires.

Les saisons de douceur succédaient à l’hiver.
Le printemps et l’été : les mains de ma grand-mère…
L’automne c’était châtaignes et mon anniversaire.
Temps galopant en boucle en oubliant ses fers…

Et puis…
Sans crier gare,
Ma bulle fut profanée.
Un vaisseau m’exila.
Adieu mon île aimée.


_________________________

NB : Bavella en langue corse se dit "Bavel".


 
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   Anonyme   
27/5/2008
Est-ce juste l'arrivée d'une petite soeur qui a tout bouleversé ainsi, ou bien est-ce quelque chose de plus profond, de plus grave ?

Je ne sais le dire à la lecture de ton poème, mais certaines strophes jouent très joliment sur des accords nostalgiques et parfumés ... le temps de l'enfance, avec son cortège d'odeurs, de saveurs, de magie, avec la protection qu'on croit éternelle et les écailles qui finissent toujours par tomber des yeux ...

J'aime ton tableau, Ariumette.

   Anonyme   
27/5/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'enfance disparue... Mais qui ne nous quitte jamais vraiment...
De belles images, pour des souvenirs profonds et délicats.

   David   
27/5/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Ariumette,

C'est "mon île" et "Châtaignes" qui m'avaient fait penser à la Corse en première lecture, c'est le sujet en forum qui me l'a confirmé. Il m'a aidé à voir tes alexandrins, et à mieux les lire, pour toi "pèlerin" et "sagement" comptent deux syllabes chacun, et "père (faisait)" comme "soeur" une seule; et aussi "Bavella" qui se dit -Bavell'- J'ai bien mieux apprécier le poême.

Je crois qu'il y a quelque chose à faire sur l'écriture pour rendre le langage parlé - ça ne me dérange pas de lire "pél'rin" - mais le lecteur ne va pas forcément deviner, j'ai pas trouver de solution générale...

   Anonyme   
27/5/2008
 a aimé ce texte 
Un peu
La nostalgie d'un temps qui ne reviendra jamais ( si on y revient, par le souvenir ) Il y a des temps qui ne flétrissent jamais !

   Lycanthrope   
28/5/2008
 a aimé ce texte 
Bien
C'est harmonieux, ça se lit tout à fait bien, et puis c'est un temps qu'on a tous connus =) .
Cependant, pour moi il manque quelque chose à ce texte pour qu'il soit exceptionnel... allez savoir quoi, et c'est ça qui fait qu'il est très beau.

   arjounimed   
28/5/2008
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↓
C'est pas mon genre!
un ronronnement... des rimes forcés rien que pour faire "poème"..
Absence d'images....
Rien que de la description...
La poésie c'est la suggestion... C'est pas le direct...

   Anonyme   
28/5/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Ah ! L'Ile de beauté !! Il y en a "l'atmosphère" dans ton poème, indéniablement... Les aiguilles de Bavella !!, je connais, splendide paysage de la corse escarpée dans la montagne, avec ses rivières secrètes dont le lit creusé dans la roche permet une baignade magique après une marche presque héroique au coeur du maquis aride... J'ai bien aimé ton poème, parce-qu'il m'a fait voyagé deux fois, une fois en corse, une deuxième fois, dans l'émotion de cette histoire qui m'a happée, sans réflexion, sans torture mentale... et ça j'aime...

   Anonyme   
28/5/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime beaucoup la façon très particulière dont tu évoques l'enfance, avec de nombreuses références à la nature ("Le cartable plein de romarin..., l'automne c'était châtaignes et mon anniversaire...").

J'ai cependant été décontenancée dès les deux premiers vers : lorsque tu dis "...heureuse, bénie (...)", logiquement le sujet qui suit devrait être "je" ou éventuellement "elle" mais pas "mon cartable".

("qu'Eole" au lieu de "quE Eole")

   nico84   
28/5/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bravo Ariumette pour ce poéme.

Les pélerins du dimanche, le chat qui vole, les mains de la grand mére, les chataignes.

C aurait pu être un beau résumé de mon enfance dans la campagne. Et j'aurais ajouté les bonbons et encore plus de nature.

Quant au vaisseau, il me semble qu'il peut symboliser le temps n'est ce pas ?

   Fattorius   
29/5/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↓
De chouettes images, du coup j'apprécie. Attention cependant à un ou deux trucs de versification - puisqu'il s'agit d'alexandrins.

A la rime, un pluriel (fini par S) ne peut rimer avec un singulier - cf. parfum/lendemains (qui du reste ne riment en aucun cas, pour certains locuteurs). Et certains vers (18 par exemple) sont trop longs si on les lit correctement.

Moyennant cela, ça peut faire un très beau poème.
Davantage de tuyaux sur la facture des alexandrins et autres sous http://www.poete.ch .

   clementine   
29/5/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai trouvé ton poème infiniment joli, naïf, touchant.
Des images! J'en ai eu à foison et des odeurs, et de l'émotion et des souvenirs qui sont revenus comme un breuvage au goût de miel, saupoudré avec de l'écorce amère de mélancolie.
Merci Ariumette.
Belle lecture, et "qui donc a jamais guéri de son enfance" (citation)

   lotus   
8/3/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Je te découvre en tant qu'auteur et ce poème me plaît car je suis toujours sensible à la rime.

Les vers sont jolis même si parfois le sens reste un peu confus.

La nostalgie est bien présente.

Jolie bulle Ariumette


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