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Poésie néo-classique
Arthaume : Aurore ivre
 Publié le 18/06/19  -  14 commentaires  -  728 caractères  -  232 lectures    Autres textes du même auteur

Poème sur les difficultés matinales.


Aurore ivre



Aujourd’hui l’aube est cuite, elle frémit d’ivresse,
Le profond arc-en-ciel siffle un air attiédi
Par le bruit de la mer maladive qui dit :
– Quelle liqueur pourrait assoupir ma tristesse ?

Et le soleil vomit tous ses rayons maudits
Dont la chaude lueur rend plus beau, je confesse,
Mes yeux gorgés de sang qui lentement renaissent ;
– Je me suis réveillé encore après midi.

Le zèf baigné d’alcools peuple toujours mon crâne
Et le son enivrant des soirs où tout se fane
Vogue en rouge sur les berges de mes iris.

J’ai si mal à la tête. Ô vagues, je chavire !
Y a-t-il quelque part une sobre oasis,
Un îlot où je puisse amarrer mon navire ?


 
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   Anje   
20/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien
La ponctuation semble jouer des tours à ce texte. Après l'"ivresse" du premier vers, une virgule ou un point ne se sont-il pas évanouis ? Un point d'interrogation n'aurait-il pas été à sa place à la fin du poème ?
Le second quatrain semble avoir donner quelque fil à retordre à l'auteur. Ne mettrions-nous pas un point après "beau" et ne remplacerions-nous pas "Mes" du troisième vers par "les" ? De sorte à lire :
….. Je confesse,
Les yeux gorgés de sang qui lentement renaissent,
Je me suis encore....
Un poème qui s'entend bien, sans donner la migraine, mais que je laisserai, comme son personnage, reposer. Un café salé peut-être ?
Anje en EL

   Mokhtar   
21/5/2019
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Pas vraiment dessaoulé, le poète. S’il voit l’aube qui « bouille », l’arc-en-ciel qui siffle, la mer malade et le soleil qui vomit… ??? Et si le « zèf » fait allusion au vent, je ne le vois ni baigné, ni peuplant.

Désolé, trop c’est trop, même si l’ivresse éthylique et l’ivresse poétique autorisent quelques morceaux de bravoure.
Attendre un peu pour reprendre le navire.

Perso j’essaierais l’absinthe. Il y a des précédents célèbres.

Mokhtar, en EL

   hersen   
24/5/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
" Aujourd'hui l'aube est cuite"

Je me suis arrêtée sur ce demi-vers plein. J'ai présumée une suite à la hauteur.
Hélas ! "elle bouille d'ivresse" m'a calmée.

"Par le bruit de la mer" construction étrange, l'arc-en-ciel siffle "par" le bruit de la mer ?

-la mer maladive qui dit. je pense que ce "qui dit" n'a pas vraiment de place, il tue ce qu'il pourrait avoir de poésie.

En 3ème strophe, "le zef" mot d'argot ? pour ensuite, en 4ème, utiliser la formule grandiloquente Ô combien classique : Ô vagues
crée pour moi un manque d'unité, comme si l'auteur n'avait pas su choisir le ton de son poème.

je garderais la deuxième et quatrième strophe, et remanierais le reste.

Mais nous savons tous que ce sont des moments difficiles, alors l'auteur est pardonné :)

   Lebarde   
24/5/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Voilà bien un sujet original sur les lendemains de soirées alcoolisées (trop sans doute) qui laissent des traces douloureuses tant sur le physique:
"Mes yeux gorgés de sang...."
"Le zèf baigné d'alcools peuple toujours mon crâne"
"J'ai si mal à la tête. Ô vagues, je chavire!"

que sur le mental même si cet aspect ne semble pas trop ou pas assez préoccuper l'auteur:
"Quelle liqueur pourrait assoupir ma tristesse".

Toute la narration malgré tout un peu poétique sent le vécu et même le subit.
J'ai compris que l'auteur avait voulu user au mieux d'un vocabulaire en rapport avec l'alcool, ses dérivés et les conséquences de leur abus.
Dans l'ordre de "leur arrivée en scène":
" cuite...bouille d'ivresse....liqueur.. assoupir...vomit..baigné d'alcools...enivrant..rouge!...mal à la tête ....chavire...sobre."
Bon tous ces mots essaient d'être dans l'esprit du poème!

Le dernier tercet et sa métaphore marine, décrit assez bien le besoin de retrouver calme et sérénité après une soirée "agitée".

La forme néo-classique est respectée mais certains vers m'ont paru maladroits dans le choix des mots.

J'apprécie sans excès avec une "petite gueule de bois".

   Provencao   
19/6/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
"Et le soleil vomit tous ses rayons maudits
Dont la chaude lueur rend plus beau, je confesse,
Mes yeux gorgés de sang qui lentement renaissent ;
– Je me suis réveillé encore après midi."

Ce qui m'a fortement choquée, si je puis me permettre de l'exprimer ainsi, c'est cet excès de cette ivresse ...excédant dans l'emprise de vos vers toute prise, par la dépréciation de soi qu'elle manifeste immédiatement.

J'ai cherché le jeu de l'ivresse dans la création, avec des mots qui puissent déjouer toute compréhension...comme sous le coup de l'ivresse, où vous vous seriez tout à coup dépris de vous-même, parfois même un peu perdu ...

Le zèf baigné d’alcools peuple toujours mon crâne
Et le son enivrant des soirs où tout se fane
Vogue en rouge sur les berges de mes iris."

Ce tercet est le plus évocateur pour moi, vous avez su perdre pied, dérailler, défaillir et tituber. dans ce passage j'ai ressenti le vertige propre à l'ivresse, un vertige presque abandonné, ou la temporalisation du temps n'entre pas en compte.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   poldutor   
18/6/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour Arthaume,
Je n'accroche pas vraiment à cette poésie, trop de vers me semblent obscurs, et je comprend pas tout : c'est manifestement un lendemain de "cuite" avec un "mal de cheveux" carabiné !
L’intempérance est un vilain défaut.
J'apprécie néanmoins le travail des rimes et le thème assez original.
Cordialement.
poldutor

   Vincent   
18/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour,

les notes n'ont pas du vous arranger

moi j'ai trouvé ça marrant

l'aube à la gueule de bois

et plutôt bien écrit, un rayon de soleil

   Anonyme   
18/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour

Quelques belles images ornent ce sonnet néo embrumé.
C'est ce qui m'attire ici : la poésie qui se dégage de ce texte
plus que le fond du message.
Dans la poésie, la hideur a de la pureté, et se doit de toucher à tout.
Ce qui compte n'est pas tant dans le message que la façon de le dire
Et je trouve cette ivresse très poétiquement décrite et racontée.

J'adore les 2 derniers vers de ce poème avec cette oasis.

Nous sommes en néo, donc je n'ergoterai pas sur la prosodie.

Au final, à mon goût, un très bon texte.

   Anonyme   
18/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J'ai trouvé le champ lexical, pour décrire ce lendemain de cuite, un peu lourd au milieu d'images assez surprenantes
" l’aube est cuite "
" arc-en-ciel siffle un air attiédi "
" le soleil vomit tous ses rayons maudits "
" une sobre oasis "...

Ce tercet est intéressant :
" Le zèf baigné d’alcools peuple toujours mon crâne
Et le son enivrant des soirs où tout se fane
Vogue en rouge sur les berges de mes iris."

Mon avis reste mitigé.

   papipoete   
18/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Arthaume
" oh ma tête, qu'est-ce qu'elle a ma tête ? ça y est je me rappelle... j'ai forcé sur l'orangina hier, et ma cervelle n'est plus que rondelles de... voyons voir ? ça tourne, ça tangue...où ai-je mis ma plume pour écrire un mot ?
NB suites d'un voyage où le capitaine est l'alcool, et le navire après la houle tangue tel un bateau ivre...
Je ne taperai pas sur le picolo, car je ne crois pas que le pinard soit son ami, mais plutôt un mur où il s'est cogné la tête, pour oublier le temps de quelques pintes, sa tristesse...
le premier tercet montre bien la galère, où navigue le héros " le son enivrant des soirs où tout se fane "
le " néo-classique " me semble bon
le " zèf "... was ist das ?

   Davide   
18/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Arthaume,

De prime abord, j'ai trouvé la lecture de ce poème bien agréable. Le mal de tête et les vapeurs d'alcool se parent d'une certaine langueur poétique, avec une personnification du paysage, vagues océanes et chaud soleil de 14h : "l'aube est cuite" (superbe !), "le soleil vomit...", "mer maladive", "sobre oasis" (au lieu de "sombre oasis", bravo !) "amarrer mon navire" etc.

Quelques remarques :
v.4 : étrange cet "assoupir", mais le sens figuré autorise l'usage.
v.5 : "vomit"/"maudits" : dommage pour la petite rime à l'hémistiche qui affaiblit l'effet de la rime "dit"/"maudits".
v.8 : pourquoi le tiret "–" ?
v.9 : Si le terme "zèf" m'amuse, le verbe "peuple" ne me semble pas des plus appropriés.
v.11 : Un beau vers, mais une redite : on lisait déjà "Mes yeux gorgés de sang" au vers 7.
De plus, la césure entre le nom et son article n'est pas jolie : "Vogue en rouge sur les / berges de mes iris."
Même lu en trimètre ("Vogue en rouge / sur les berges / de mes iris"), les deux "e" non élidés ("rougE"/"bergEs") pèsent un peu.

Quelques petites corrections me semblent nécessaires, mais l'ensemble est de qualité. Un bien joli poème, inspiré.

Merci Arthaume,

Davide

   senglar   
18/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Arthaume'


On compatit, surtout si le soleil est au zénith. Un conseil : surtout ne pas fermer les yeux, c'est le chavirage assuré ! Un second conseil : couchez-vous sur le ventre, mettez-vous en apnée... et enfin, laissez tomber l'oasis, l'eau vous serait fatale !

"Quelle liqueur pourrait apaiser ma tristesse ?"

Eh bien ça c'est vous qui le savez, buvez-en quelques lampées et puis rendormez-vous. ça ira mieux demain :)


Bon ben j'attends un autre son de cloche, celui des matins qui déchantent puisqu'ici vous chantiez... apparemment :)))


Senglar

   Zorino   
19/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Vous avez bu ? j'en suis fort aise.
Eh bien ! décuvez maintenant.

Bonjour Arthaume,

Moi je dis qu'il faudrait supprimer les symptômes des grosses javas, là ce serait génial !
Un conseil, si vous avez tourné au Ricard la veille, évitez l'oasis car ça repart comme en 14.
J'avais entendu dire il y a très longtemps qu'il fallait boire au réveil le même alcool que le dernier qu'on a bu avant d'aller se coucher (lourde cette phrase). J'ai essayé une fois et franchement, boire une téquila à jeun, il faut avoir l'estomac bien accroché. De plus, le résultat ne fut pas à la hauteur des attentes convenues. Du coup, je suis devenu allergique à cette espèce de débouche toilette.

Sympa ce poème, il m'a amusé.
Merci pour le partage. Hic !

   Anonyme   
19/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Arthaume,

C'est le poème de la gueule de bois et de ses matinées difficiles.
Et pourquoi pas ?

Les vers se suivent avec un certain plaisir (y compris celui de l'homophonie :)). Ils glissent avec aisance sur le zinc où je suis accoudée. Et s'ils ne procurent pas l'ivresse de l'abus de bulles, amènent toutefois le sourire aux lèvres.

L'humour n'a pas de prix par ces temps qui courent, où beaucoup trop de monde a tendance à se prendre trop au sérieux, oubliant les fondamentaux (je tiens la liste à disposition pour qui veut :))

Pour cela, et pour ce que je comprends d'autodérision, entre autre, merci.


Cat

PS : "le bruit de la mer maladive" a-t-il reçu sa réponse ? Je suis curieuse de savoir si une telle liqueur existe...

EDIT : euh... la liste des fondamentaux, bien sûr ! :))


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