Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie néo-classique
Ascar : Mets-ta-physique en sourdine !
 Publié le 03/02/24  -  9 commentaires  -  1488 caractères  -  184 lectures    Autres textes du même auteur

Petite fable existentielle…


Mets-ta-physique en sourdine !



Alors que je surfais sur un gros vague à l'âme
Porté par un courant de pensée nihiliste,
Je croisai, dans un bar, le regard d'une femme,
Qu’aussitôt je plaçai tout en haut de ma liste.

J'entendais ses amis pérorer et débattre :
« Sommes-nous les fragments d'un Esprit bien plus grand ? »
Chacun prenait une posture de théâtre,
Acquiesçant au propos ou bien le dénigrant.

Les discussions sans fin avortant en guéguerre,
Je restais aux aguets tapi comme un félin.
L'avis sur la question ne l'intéressant guère,
Je gardais donc mon eau pour son joli moulin.

Le ton monta d'un cran sur des sujets de science,
Ça parlait d'univers, de big bang, d'électrons.
Relevant de ses yeux des signes d'impatience,
D’un coup je me levai chargé de positrons.

« Permettez chers Messieurs que je vous interrompe.
J'écoutais vos propos et j'avoue, je m'y perds.
Je suis tel l'éléphant qui, fidèle à sa trompe,
Sait choisir le bon fruit sans commettre d'impair.

À tous vos problèmes, j'ai bien la solution
Mais parfois c'est au prix d'un joli hématome :
Délaissez la raison pour gagner en passion,
C'est ainsi qu'on résout le pourquoi de l'atome ! »

Quand je tendis le bras, elle accepta ma main.
C'était « Week-end à Rome » – chanson de Daho –
Et, par nos corps dansant jusqu'au petit matin,
Nos âmes tressées échappèrent au chaos.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Gemini   
17/1/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Les tirets du titre indiquent le jeu de mots. Par contre, mis à part le V6, et peut-être le 24 un peu flou, rien dans le texte n'évoque une quelconque métaphysique puisqu'on reste, pour la suite, dans le domaine de la science dure, avec un champ lexical assez clair sur ce point : "univers", "big bang", "électrons", "positrons" (dont on se demande ce qu’il vient faire dans le vers), "atomes" etc...

On sait que la mode (poussée par des milieux intéressés) est au dénigrement de la science (il y a parfois de la gloire à se dire ignare en ses matières), alors quoi de mieux que de lui opposer un esprit terre à terre en quête de relation sentimentale ? Facilité démagogique. C'est en quoi je réfute l'appellation de fable donnée à ce texte, au titre que sa morale, implicite, est assez contestable, pour ne pas dire prosélyte. Elle n’a rien, pour moi, d’universel. Ce n'est pas parce que les sujets de discussion scientifique sont inaccessibles aux moins éduqués qu'ils sont inintéressants, et que l'on doit vanter la suffisance d’une culture rudimentaire.

Cela dit, il est tout à fait possible et courant d’entendre des discussions pseudo-scientifiques entre des gens qui font semblant de s’y connaître. On appelle ça refaire le monde.
Ceci dit aussi, si candeur il y a, elle est tout à fait honorable. On est en droit de mettre en haut de sa liste (quel Don Juan !) une fille qui semble s’ennuyer dans une discussion qui la dépasse autant que nous.

J’ai trouvé le texte plutôt bien écrit avec un premier vers succulent ; quelques fautes d’orthographe pourtant, et au v14 j’aurais mis "on" au lieu de "ça", peu littéraire. Excellent V12. L’"éléphant" arrive un peu comme dans un magasin de porcelaine, on voit que c’est la rime qui l’a obligé. La rime "hématome/atome", bien que dans le sens, m’a paru un peu capillotractée. "Week-end à Rome" était-il déjà prévu à ce moment là ?
Bon dernier vers qui remet "Chaos", dieu cosmogonique précurseur du tout, au milieu du débat.

Pas trop d’accord pour cette position tranchée envers la science (et pardon si ce n’est pas le cas), mais compréhensif que son désintérêt puisse être créateur de liens… physiques.

   Lebarde   
3/2/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime beaucoup
L'histoire ("Petite fable existentielle") est originale et plaisante à lire, l'écriture est alerte, vivante, facile à comprendre et superbement élevée et le ton un brin humoristique ne manque pas de poésie.

J'en retiens que le discours des beaux parleurs, qu'ils soient spécialistes ou non de physique ou de métaphysique, a fortiori s'ils ne sont pas d'accord entre eux, ennuie profondément madame qui se laisse facilement séduire par le bel homme de passage, surtout s'il sait oser et affronter ces "messieurs scientifiques" en montrant sa détermination et les poings.
Après il suffisait d'une chanson pour "emballer" et "danser jusqu'au petit matin".
J'ai bien aimé le propos en général et quelques jolies expressions en particulier:
"Alors que je surfais sur un gros vague à l'âme" (un bon départ)
"Je gardais donc mon eau pour son joli moulin."
ou
"A tous vos problèmes, j'ai bien la solution
mais parfois c'est au prix d'un joli hématome" ( belle trouvaille)
et d'autres aussi.

Sur la forme de ce poème, certes présenté avec lucidité en catégorie néo-classique, ce qui tempérera la portée de mon commentaire, je serai plus mesuré.
Sans trop rentrer dans des "détails pinaillés", je bloque un peu sur les rimes parfois fautives qui ne respectent l'alternance masculin/ féminins, les synérèses/diérèses dont la "mauvaise gestion" casse le rythme des dodécasyllabes, et puis quelques rares e non élidés et hiatus (joli/hématome).

Mais c'est si peu et je sais bien que le respect de ces exigences n’ai pas pas nécessaire en néo.
Du beau travail, merci.

En EL
Lebarde

Ed: je suis revu ce matin pour corriger une dernière phrase à la formulation bien incompréhensible.
Avec mes excuses.

   papipoete   
3/2/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Ascar
le titre a de quoi faire peur, et se sauver de ce texte... sans l'avoir lu ! et finalement je me suis approché de cet homme, au vague à l'âme prononcé... qui a bien remarqué cette femme; au milieu d'individus " refaisant le monde " à grands renfort de " y'a qu'à, faudrait, si c'était moi... la pauvre demoiselle s'ennuie, alors y'a qu'à venir la prendre par la main, si elle veut bien !
NB combien de péroreurs en écharpe rouge, ou sans nous assourdissent dans un salon, un bar branché ou pas... faut surtout pas les brancher !
j'aime bien ce " grand seigneur " qui tel un sauveur ( un Robin des Bois ) sauve la donzelle sans la moindre flèche, la moindre chiquenaude !
la seconde strophe m'énerve déjà, et j'aurais de suite choisi le camp de notre Zorro amoureux !
le développement est plaisant à lire, en particulier la 3e strophe, et cette " eau à garder pour son joli moulin "
je pense que certaines diérèses ou synérèses s'emmêlent les pinceaux, barrant la route à la forme classique

   M-arjolaine   
3/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
J'adore les poèmes qui racontent des histoires si faciles à visualiser, avec légèreté, humour, il y a juste à se laisser porter par la musicalité des vers pour suivre le déroulé de ce qu'on nous raconte. Il y a presque un côté "fable". Merci, j'ai aimé et j'ai souri !

   Marite   
3/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bien agréable à lire cette anecdote au rythme régulier et confortable. Contée avec un brin d'humour la scène se visualise très bien et c'est avec un sourire que l'on découvre la chute. Seul bémol pour moi: le titre qui n'est pas très attirant.

   Damy   
3/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
« Délaissez la raison pour gagner en passion,
C’est ainsi qu’on résout le pourquoi de l’atome ! »
… et qu’on trouve la bombe (anatomique).

Je ne connaissais pas la chanson de Daho. Ah ! la note, la note…

Merci pour ce divertissement qui rend parfaitement bien que « science sans conscience (de l’anatomie) n’est que ruine de l’homme. »
Dommage les ruptures de rythme à quelques hémistiches. Le 1° vers est d’’anthologie.

   Corto   
4/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
On partage avec plaisir cette échappée existentielle.
La scène est bien décrite et soulève sans doute pour chacun quelques souvenirs mitigés.
Le narrateur et sans doute celle qui se retrouve vite "tout en haut de ma liste" sont moyennement intéressés par le débat en cours, pour nous offrir ce vers : "Je gardais donc mon eau pour son joli moulin".
Le final se tire comme un feu d'artifice.
L'avant-dernier quatrain sonne comme un écho au curieux titre.

Bravo

   Famineur   
5/2/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Belle langue : pas une seule cheville, pas d’enjambement (seule une césure trop enjambante au deuxième vers du quatrain final, entrave ma lecture).

Dommage qu’avec un tel langage l’auteur n’ait pas poussé jusqu’au classique (en particulier le vers 7 et le dernier auraient mérité une césure en bonne et due forme).

« tel l’éléphant », a priori délicat à dire, passe néanmoins :-)

Humour et poésie irriguent ces vers, dont le douzième est mon préféré :
« Je gardais donc mon eau pour son joli moulin. »

   Ascar   
27/2/2024


Oniris Copyright © 2007-2023