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Chansons et Slams
Ascar : Parfum dissident
 Publié le 22/01/17  -  14 commentaires  -  959 caractères  -  585 lectures    Autres textes du même auteur

Une façon indolore de vivre.


Parfum dissident



Les jours s’empilent comme des revues
Qu’on ne prend plus la peine de lire.
Tout prend un air de déjà vu,
Monsieur Soupir nous lit l’avenir

Soif de meilleur mais peur du pire,
On bouche les rêves qui nous exhortent.
On tue l’embryon du désir,
Et puis on fait toujours en sorte.

Emportés par le fleuve,
Nos restes de peau neuve
Se dissolvent.
On sème, puis on s’aime plus ;
Paradigme perdu ;
On se dislove…

À chaque regret, nous pousse une fleur
Qu’on ne pourra jamais cueillir.
Chacun la chérit à ses heures
Comme une marque du Faillir.

Voici le temps du lit à part !
Tu ronfles trop, je rentre tard.
Tu n’aimes pas les films policiers,
J’achèterai une deuxième télé.

Emportés par le fleuve,
Nos restes de peau neuve
Se dissolvent.
On sème, puis on s’aime plus,
Paradigme perdu,
On se dislove…


 
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   Anonyme   
22/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Ce poème porte de tellement belles images que je m'y suis arrêté.

Les deux premiers vers ouvrent le bal des habitudes.

A chaque regret, nous pousse une fleur
Qu'on ne pourra jamais cueillir : c'est très beau également même
si j'aurais oté le nous devant pousse.

Et le dernier quatrain emporte ma décision.

Au final, un petit bijou du temps qui passe, du temps passé.

   funambule   
22/1/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une excellente structure avec un refrain qui fait merveille pour "trancher", pour autant la construction générale, couple/couplet/refrain, couplet/couplet/refrain me semble insuffisante; il manque un pont avant un refrain supplémentaire ou plus ce couplets avant le premier refrain. Dommage sans être rédhibitoire ! Pour le fond, de très belles images, un peu vues mais très évocatrices, porteuses de brisures, entre poésie et chanson. Paradigme et exhorte me semblent assez peu à leur place en chanson... mais passons. Un beau texte pour le genre et tout pesé, classique et dans une émotion qui devrait en laisser peu indifférents.

   Noran   
22/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup ce texte !
Cela ferait un excellent rap ou slam en développant encore le sujet car le rythme est là.
Je pense que vous pouvez creuser la question abordée dans ce texte, les habitudes, le quotidien qui nous aliène, étrange étranger à nos corps et alien à nos cœurs.

Poétiquement vôtre.
Noran

   Anonyme   
22/1/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
" Les jours s’empilent comme des revues
Qu’on ne prend plus la peine de lire." Je trouve l'image originale pour tout de suite camper la situation qui va être évoquée.

Sans trop de nostalgie, avec même de l'humour,
" Voici le temps du lit à part !
Tu ronfles trop, je rentre tard.
Tu n’aimes pas les films policiers,
J’achèterai une deuxième télé ", le thème est bien conduit.

   Michel64   
23/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup le premier quatrain (les 3 premiers vers plus exactement) où tout ou presque est dit.
Le refrain tient bien la route et me plait aussi.
Par contre "chérir une marque du faillir" non je ne vois pas pourquoi. Je n'ai peut-être pas compris.
Il manque bien sûr la musique pour ajouter de l'émotion et peut être un couplet/refrain de plus si ça doit vraiment devenir une chanson.
Au plaisir de vous lire à nouveau.

   Marite   
23/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Chanson ou slam ? Je choisirais plutôt le slam pour ce texte somme toute assez réaliste. Les mots décrivent bien la disparition de la complicité, la désillusion et la résignation. Le brin d'humour dans l'avant-dernière strophe m'apparaît cependant comme un léger souffle d'espoir à cultiver : la possibilité de faire germer et pousser une nouvelle graine pour ne pas se laisser engluer dans les habitudes à condition de neutraliser la "peur du pire".
J'apprécie particulièrement :
" Les jours s’empilent comme des revues
Qu’on ne prend plus la peine de lire...."
Image très simple mais si "parlante"

   Francis   
23/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
D'entrée, les deux premiers vers séduisent le lecteur. Quand la routine s'installe, la vie perd sa saveur. J'ai pensé à Aznavour (tu t'laisses aller). Le temps tue souvent les rêves, les désirs. Mais comme le chantait Brel : "On a vu rejaillir le feu d'un ancien volcan qu'on croyait trop vieux". Une note d'espoir ajoutée à la note d'humour de l'avant dernière strophe.
Merci pour le partage.

   Pouet   
23/1/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bjr,

Beaucoup aimé ce texte, je n'avais pas été aussi emballé depuis quelques temps.

Les deux premiers vers sont très bien vus, on entre donc avec joie dans ce poème.

Je trouve de l'originalité derrière l'apparente simplicité de la forme. Et ce n'est pas si commun que cela, ni évident à faire.

De belles images, un propos bien rendu.

Bref, j'adhère. Sans retenue.

Bravo.

   Raoul   
23/1/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime bien, ça, c'est un texte !
Les images s'emboîtent impec, bien qu'elles puissent paraître un brin hétéroclites, elles constituent un véritable univers personnel, sensible et particulier. Rien que pour ça, bravo.
Seuls bémols, la répétition du verbe lire dans le premier couplet,
& surtout le "disolve", impossible rime à la Bashung- Fauque, j'ai bien compris, mais ça m'arrache l'oreille.
[ Oui, je suis un pinailleur de drosophile !;) ]

   MissNeko   
24/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

- le fond :
Que de vérités énoncées ici. Les jours qui s'empilent, les désirs, les rêves, le couple qui se "dislove". Votre poème pousse à la réflexion.

- la forme :
Le rythme est très intéressant : il en faut peu pour chantonner ce poeme.
J ai beaucoup aimé : " à chaque regret nous pousse une fleur" "paradigme perdu" qui fait écho à paradis perdu, et dissolve/ dislove.
Merci pour ce partage.
A vous relire

   Brume   
25/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Ascar

Plusieurs fois que je passe lire votre poème. Mais il arrive parfois de ne pas savoir quoi dire.
Je trouve votre poème à la fois puissant et très doux. Et le terme "dislove" est très joli.
Votre poème a je ne sais quoi que je ne peux définir.
Le refrain est magnifique. Le tout est séduisant et traite le sujet avec originalité.
Des vers sublimes, à fleur de peau.
Je n'ai pas la musique mais la lecture est mélodieuse.

PS: pour éviter la répétition du verbe "lire" au premier couplet, je vous suggère:

"Monsieur Soupir nous dit l'avenir"

Simple proposition bien sûr.

   DianeSrd   
25/1/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un poème que j'ai aimé dans son theme et son expression et qui me rappelle les réflexions de jean-pierre Simeon dans son livre recent, "La poésie sauvera le monde"

   brunototi   
25/1/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Plein de nostalgie et de réalité malheureuse....Des mots qui font mouche au cœur, à l'âme...J'ai beaucoup aimé ma lecture....Merci...Bruno

   Ascar   
6/2/2017


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