Quel réveil !!! Une seule envie en lisant ce slam c'est de crier : STOP ça va trop vite !!! Je me suis peut-être laissée entraînée par les vers très courts et les rimes qui, régulièrement, nous retiennent malgré nous. De quoi être fatigué avant de commencer la journée. Mais peut-être que cela traduit certaines réalités de la vie au quotidien pour certaines personnes. En ce qui concerne la forme, elle m'a fait penser aux slams de Grand Corps malade ...

Ce REVEIL a du brio. Spontanément le rythme s'est imposé à moi et je n'ai eu aucun doute qu'il s'agisse d'un slam.
Il y a du tempo et du sens de la vie actuelle, comme chez GCM dont je me régale parfois. J'ai aimé cette capacité à balayer un panorama, sans insister, comme ces idées multiples ou incongrues qui vous viennent en tête lorsque vous émergez d'une nuit lourde et chaude. Il y a de la préoccupation personnelle mélangée au réalisme sociétal, tout se bouscule, comme dans un vrai cerveau humain qui fonctionne à toute vitesse.
Le refrain "Est-ce que tout ça a un vrai sens ?" etc. est bienvenu comme une colonne vertébrale bien utile pour "vérifier la direction".

Du beau travail. Bravo et beau Noël.

Bonjour,

Woow, voilà qui déménage de bon matin: des vérités sur notre beau monde qui n'est pas si beau que ça mais n'en est-il pas de même depuis toujours. La poésie néo-classique et parfaite et convient très bien au slam et à la chanson, la langue est bien maitrisé; il faut avouer quand même que l'ensemble n'est guère optimiste sur le genre humain mais c'est si bien dit. Je suis persuadé qu'avec une bonne équipe (chanteur ou slameur, arrangeur, musicien, technicien, on tient là un fameux morceau et qui sait un succès; en tout cas, ce serait mérité.

Amitiés et joyeux Noël.

Le contenu est dense. La forme et le fond fonctionnent parfaitement, l'un au service de l"autre. Le flow est rapide et régulier, les images se succèdent et semblent s'imbriquer entre elles.
Une vision très juste de notre société à travers un regard sans concession.

Bravo !

Joyeux Noël auprès de ceux que vous aimez.

bonjour Ascar
Un poème avec son recto/verso, selon que l'on est bien chez soi, au chaud, le frigo plein, les enfants qui déjeunent en se chamaillant... et de l'autre côté du poste, le direct des infos du monde !
ça meurt ici de froid, ça coule au fond de la Méditerranée, une femme égorgée pars son mari, une ville rasée par une tornade.
NB mais il faut aller travailler, et songer à laver la voiture ; récupérer un costard au pressing... Eteindre le poste, et basculer sur une station musicale, ou celle-ci où pleuvent les sketchs rigolos.
Une carte postale d'un jour ordinaire, d'un terrien ordinaire, d'une vie ordinaire selon sous quel méridien l'on existe...
Chaque strophe est percutante, et je verrais bien la ligne " un tiers du monde manquerait d'eau "
dans la suite d'un
" alangui au chaud de mon bain "
Bien sûr qu'un chanteur fredonnant ces couplets, eut été encore meilleur, mais votre texte est déjà si véritable !
On est tous comme le héro, ne soyons pas hypocrites, chaque jour est ainsi déroulé...

Bonjour,
J'aime beaucoup ce texte sec et sensible parce-qu'il est ancré dans un quotidien réellement contemporain. Ses juxtapositions et télescopages qui pointent l'absurdité du "monde" fonctionnement à merveille.
S'immisce aussi , et simplement, une situation familiale très humaine et sans pathos dans l'environnement cahotique, bien vu et bien équilibré dans le cours naturel du texte.
On a véritablement l'impression d'entendre des "informations" sans hiérarchie, bien observé. Et finalement, de cette liste, l'auteur tire un fil poétique certain.
J'aurais juste une réserve sur le choix du verbe "valser" qui, pour moi, est un peu trop suranné comparé au registre du vocabulaire du texte dans son ensemble. Mais franchement, le tout fonctionne très bien.
Merci beaucoup pour cette lecture.

Salut,


Très bon texte je trouve. L'idée est super de mêler les préoccupations quotidiennes du narrateur (on pense à une nouvelle conquête en vue après un divorce) et l'actualité journalière peu réjouissante. C'est effectivement un peu cela "l'esprit", un maelström de sensations, de renvois, corrélations, associations d'idées... Beaucoup de vide, de vacuité. L'expression moderne colle bien au propos et à la catégorie du texte. La lecture est agréable, fluide et le contenu intelligent, lucide, percutant, sans détour et tout de même en retenue.

Bref, fort bon moment, bravo.

Bonjour,

Très bon texte qui mêle les sentiments du narrateur avec le flot radiophonique...

Tout l'ensemble fonctionne, les images tombent juste, le rythme est là

"Le PSG a battu Lyon.
Je mets mon masque de bureau.
Très bonne journée pour les Poissons,
j'éteins mon cœur et la radio."

C'est bien trouvé !

Merci pour cette lecture

J'aime beaucoup cette pensée qui vagabonde et saute allégrement des petits tracas quotidien aux grands tourments du monde.
Il y a une profonde réflexion mêlée à une certaine dérision le tout se lit sans heurt et sonne juste.

Beaucoup d'originalité dans le fond et la forme.
Bravo!

Ce texte me rappelle un peu dans l'idée la chanson de Jacques Dutronc - Et moi, et moi, et moi avec ce fameux leitmotiv - J'y pense et puis j'oublie, c'est la vie, c'est la vie.
Ici, le texte montre bien à quel point tout va très vite. Entre deux actions banales du quotidien, on consulte le portable et l'on peut tomber sur toute sorte d'information allant effectivement d'un licenciement massif ici à un attentat meurtrier à 10000 km de là, à la disparition d'une espèce d'oiseau à ...
Au final ce gavage d'info en tout genre nous rend encore plus insensibles et distants. Distants avec nous même par ailleurs.

Tout cela est tellement vrai, les préoccupations de chaque jour du citoyen lambda bombardé par les échos de la misère du monde.
Mais la vie doit continuer et comme le dit la chanson:
"Être né quelque part, pour celui qui est né
C'est toujours un hasard"

J'aime beaucoup la composition du texte exprimant la dualité dans chaque quatrain. Ma vie mes petits soucis, les vies leurs drames dans un monde parallèle.

Pour moi ce slam est excellent et mériterait de trouver...sa voix.
Bravo et merci Ascar.
Cristale

M'étant fait happer par le rythme de ce poème, et bien que n'étant pas du tout familier de la catégorie, je me hasarde à le commenter.
Je trouve très bien rendu l'embrouillamini d'infos, de pensées personnelles plus terre à terre, l'état de confusion du narrateur peinant à mettre en ordre ses idées au réveil, peinant à intégrer le flux d'informations qui déferle sur lui.
Le "refrain" vient proposer à deux reprises une rupture tout à fait judicieuse.
Une lecture savoureuse qui, pour nombre de lecteurs, devrait avoir un petit parfum de vécu.
Merci pour la lecture

Salut Ascar,

J'ai du mal à critiquer les textes que je lis sur Oniris. Le vôtre (Le tien ? Si tu me permets) m'a emballé jusqu'à la fin. Il m'a donné envie de le suivre, alors je l'ai fait sans aucun problème.

J'ai juste senti des cassures. D'abord : tu branches ton fer à repasser et tu te mets de la mousse à raser pour peau sensible. Bon, je vois le personnage repasser sa chemise avec de la mousse sur la figure, ok, pourquoi pas...

Et puis, normalement dans la même strophe, tu accompagnes les idées, tu leur réponds, en gardant un rapport dans les vers qui riment: "j'entends le flow de la radio > les sons inondent mon cerveau. Ou : "L'Ara de Spix s'est envolé, > "Je sens déjà mes ailes pousser ".

Après, tu le fais sur deux strophes, "Une femme battue sur fond d'alcool." Tu lui "réponds" dans l'avant-dernière strophe, au dernier vers: "Survivra-t-elle à ses blessures ?"

Il n'y a que ça qui m'a gêné, sinon le jeu de mots est très bien trouvé. .

Bravo ! et merci pour la lecture. Envoies-en d'autres !

ericboxfrog

Je ne suis absolument pas un connaisseur de slam mais vous m'avez fait voyager. A vrai dire, je me suis aussi bien retrouvé dans ces matins prisonniers, quand en écoutant la radio dans ma voiture, je vais au travail qui se trouve top loin !

Gaël FAYE aurait pu s'inspirer de vous dans RESPIRE...

Bravo pour ce texte très en rythme, assez rock et profondément triste.
Il devrait faire une très bonne chanson.
J'aimerai le découvrir avec un univers musical

Bonjour,

Aurais-je dû lire ce texte de si bon matin ? Moi qui ait souvent le moral dans les chaussettes au réveil ? Je crois que oui parce que ça m'a ramené à l'humilité. Un parfum de triste ironie sous fond de désespoir et de phrases chocs, écrites simplement mais qui font mal là où certaines âmes perdues ont cessé de regarder... Comment faire le plein des sens quand le frigo et le compte en banque sont vides ? Pardonnez moi cette vulgarité, mais c'est une baffe dans la gueule salutaire pour moi, du coup je vais me donner un challenge pour la journée : ne pas me plaindre !

Merci

Anna

Je ne passe plus très souvent sur ce site, mais un texte avec 4 plumes dans "chansons et slams", il fallait que je vienne le lire.
Et je ne suis pas déçu, c'est vraiment très bien construit, j'aime beaucoup l'alternance entre les informations sur l'auteur qui commence sa journée et les nouvelles de la radio.
Seul petit bug dans ce flot continu de vers à 8 pieds : "Le PSG a battu Lyon". Un pied de trop, est-ce voulu ? Pour moi ça a un peu cassé le flow. Je pense qu'il y a des solutions pour rester dans les 8 pieds, mais bon, pas bien grave.

J’ai beaucoup apprécié ce slam. Son rythme en phrases courtes m’a immédiatement fait penser à la chanson du groupe Chagrin d’amour « Chacun fait (c’qui lui plaît). “Réveil qui buzze, il est six heures/Cinq heures du mat j’ai des frissons…”

Je ne sais si c’est voulu, mais j’ai trouvé astucieux “les infos fusent, je pose un pied hors du radeau… pensées confuses”. Une troisième rime implicite s’est invitée dans mon petit cerveau de lecteur avec le radeau de la méduse.

“les cours de bourse sont à la fête.” Autant si je n’avais pas aimé un mot, je ne vous en aurais pas proposé un autre (mais simplement signalé) afin de ne pas vous influencer et vous empêcher de trouver vous-même ce mot (en admettant que vous souhaitiez le modifier), autant pour une toute petite préposition de rien du tout, je me permets de vous dire que pour une question de sonorité, j’aurais plutôt aimé lire “les cours en bourse”.
J’ergote, me direz-vous peut-être et surement avec raison.

“Est-ce que tout ça a un vrai sens” J’ai trouvé le “ça a” peu harmonieux.

“Dans l’autre monde parallèle” Vous allez sûrement me dire, mais qu’est-ce qu’il a celui-là avec ses “en”, mais je n’aurais pas été contre en trouver un à un endroit de ce passage…

La phrase finale m’a énormément plu : “j’éteins mon cœur et la radio”, elle parachève parfaitement ce slam à mon sens.

J’ai également apprécié les strophes entrecoupées, le fait qu’une idée soit émise puis reprise seulement plus loin dans le texte, par exemple “Une femme battue sur fond d’alcool… Survivra-t-elle à ses blessures ?”

Pour résumer, à part quelques détails, ce slam est une grande réussite pour moi, comme quoi il n’y a pas besoin de s’appeler grand corps malade pour s’illustrer dans ce style.

Bonjour Ascar,

quatre plumes attirent mon regard, je lis le texte correspondant et je suis subjugué par sa simplicité qui nous entraîne dans le quotidien de la vie: votre manière de transmettre les vibrations de chaque instants n'est pas commune et révèle votre qualité de poète moderniste.
En lisant votre texte j'avais l'impression d'entendre la musique et de voir les images du film "Un jour sans fin" tant il appartient à chaque jour renouvelé.

Merci pour cette délicieuse lecture.
Jahel