Dans l’éclat de la vie, au doux chant d’un éveil,
La mère s’est blottie sous un ciel sans soleil.
Son cœur, à l’abandon, dans un abîme sombre,
S’égare loin des rires, au seuil d’une ombre.

L’enfant, pur diamant, éclaire son regard,
Mais l’éclat qu’il lui rend n’est qu’un éclat blafard.
Chaque pleur de l’ange, chaque tendre sourire
Est un fil d’or cassé qu’elle craint de saisir.

Seule au fond des ténèbres, au bord d’un grand silence,
Elle cherche un écho, mais tout fuit sa présence.
Les murs de la maison, complices de son ennui,
Enferment son esprit dans un froid sans répit.

Ni le vent du dehors, ni l’azur des prairies
Ne percent le rempart de ses heures flétries.
Elle porte en secret, dans l’étoffe des jours,
Un poids qui étouffait la douceur de l’amour.

Mais au loin, par éclats, s’élève une clarté,
Un murmure d’espoir, un soupir apaisé.
Un mot, une main tendre, une lueur d’amie,
Pourraient briser enfin sa sourde apathie.

Car dans l’ombre du cœur, sous l’arbre de l’effroi,
La vie cherche toujours un chemin vers la joie.
Et l’enfant, dans ses bras, comme un astre fidèle,
Luit d’un feu éternel sous la peine cruelle.


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