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Poésie néo-classique
assagui :  L'eau de notre ciel
 Publié le 01/10/22  -  12 commentaires  -  1054 caractères  -  251 lectures    Autres textes du même auteur

Du fond de notre jardin d'eau, mon âme saigne… lorsqu'elle entend la communauté scientifique, cet été, confirmer, en catimini, la présence de PFAS (traduisez des produits chimiques éternels) dans l'eau de pluie, en tout point de notre planète, y compris dans la chair même de tous ses êtres vivants !


L'eau de notre ciel



À force de cracher en l'air nos vomissures
Dans notre bleu d'azur, il fallait escompter
Que le dieu Uranus ne s'en laisse conter
Par de trop fiers ingrats refusant les censures.

Quand les larmes du ciel ne sont donc plus à boire,
L'eau de source aujourd'hui ne suivant plus qu'un cours,
Celui de notre bourse et d'un maître discours,
N'est-il pas ici-bas de plus triste déboire ?

Oh toi mon beau ruisseau que j'ai voulu d'eau pure
Et vous mes chers oiseaux, et toi mon écureuil,
Hélas vous mes poissons pour qui l'onde j'épure,
Me faudra-t-il de vous aussi faire le deuil ?

De notre suffisance à nous croire si grands
Et très intelligents et bien plus qu'une bête,
À s'opposer alors à Zeus qui nous embête,
Nous voici donc rendus, tout juste demi-grands !

Car enfin nul besoin de scrupuleuse étude
Pour savoir que tout corps rejeté dans les cieux
Voyage à tous les vents, sous chaque latitude,
Et redescend un jour sur les insoucieux !


 
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   Lebarde   
25/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Tout se dégrade, tout fout le camp; de la pollution partout même dans l’eau du ciel qui finit par retomber avec ce que les vents lui ont envoyé, celle des sources et des ruisseaux que seuls les cours de la bourse intéressent.( j’ai compris l’allusion ).
Que vont devenir les oiseaux, les poissons et l’écureuil, je vous le demande.
Le message sous forme de constat est passé souvent d’une façon un peu pataude, mais il est passé.

Les alexandrins sont bien chaussés et bien équilibrés, pas de hiatus ni de e non élidés, repérés; le classique pourra accueillir ce poème sans réticence a priori.
Mais en ce qui concerne les rimes, l’effort produit est minimal pour certaines : boire/déboire, cours/discours, pure/j’épure, grands/demi-grands, bête/embête…..
Il y avait sans doute beaucoup mieux à faire et j’en suis gêné; ce qui justifie mon appréciation mesurée.

En EL
Lebarde, peut-être un peu sévère sur ce coup là.

   papipoete   
25/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
classique
On pouvait, béat de tranquillité boire l'eau du ciel, venant remplir réservoirs et autres rus... mais à trop vouloir jouer avec le feu, on se brûle avec de l'eau tout juste bonne à éteindre les crimes des pyromanes !
Il est des protecteurs, comme l'auteur qui considère l'eau, comme plus précieux que l'or d'Arpagon, et veille sur elle, mais il y a tous les autres...
NB bien amère est cette nouvelle, enfin annoncée aux infos nationales, vers 23 h 30 quand les travailleurs vont se coucher, et rêver au ruisseau de notre enfance, quand au milieu du cresson on plongeait nos deux mains, pour boire ce suc de la vie... sans risquer l'empoisonnement ! La pollution contrairement au nuage de Tchernobyl " qui s'arrêta à nos frontières ", touche la Terre entière, là où elle respirait encore, et les cieux pleurent des larmes si bileuses...
L'auteur est fort dépité par cet état de fait, où il ne faut pas être Einstein, pour songer que ces fumées, ces échappements, ces pesticides qui montent au ciel... retomberont un jour ou l'autre dans les réservoirs, les petits rus !
Je vois que poissons et écureuils sont compagnons de qui porte ici sa plume, et elle saigne...
J'aime particulièrement cette strophe, où même en faisant tout son possible, il n'est pas sûr que de son Eden, l'amoureux ne fasse son deuil !
je vois des alexandrins au classique sans faute ; juste un infime bémol au 11e vers et son inversion ( j'en fais mais sais que les oniriens n'apprécient guère... )
papipoète

   Anonyme   
1/10/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour

J'aurais apprécié votre poème s'il ne pleuvait pas chez nous depuis
2 jours et sans discontinuer.
C'est à la mode d'écrire sur ce thème, bien sûr, il faut suivre les
articles des journaux pour l'achalandage.
Mais vous oubliez une chose importante, c'est que la Nature bien plus forte que l'être humain compense toujours ses extrêmes, extrêmes qui ne datent pas d'hier contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire par la cupidité.
Autrement, ce texte n'est pas mal écrit mais rassurez-vous, vos
oiseaux, votre écureuil ou vos poissons, vous les verrez encore longtemps et c'est tant mieux.

Quelques trucs gênant quand même : ce Zeus qui nous embête
et cette rime cieux/insoucieux, entre autres.

   Anonyme   
1/10/2022
Bonjour Assagui,

Je trouve que votre poème est plutôt bien construit mais il a deux défauts majeurs :

1 – Les rimes sont lourdes comme de la fonte

2 – Le côté dénonciation naïve écolo même si elle est louable et que j’y adhère on dirait quand même du Nicolas Hulot avant qu’il goûte au pognon avec une touche de Dieux Grecs pour « wesh man, c’est stylé ! (je vais encore me faire bien voir tiens^^)

Je ne note pas pour me faire pardonner^^

Anna (à l’eau du robinet, c’est plus sûr)

   Anonyme   
3/10/2022
Modéré : Commentaire ne traitant pas du texte lui-même.

   Corto   
3/10/2022
Modéré : Commentaire trop peu argumenté.

   Lotier   
2/10/2022
La poésie « engagée » est toujours bienvenue. On ne peut pas laisser tout l'espace aux futiles (quoique tout soit vanité…).
Mais ici, la dénonciation laisse un goût amer, n'étant balancée d'aucune espérance. C'est un choix, je n'en doute pas, et respectable.
L'homme ne survivra peut-être pas à la nature, mais la nature survivra à l'homme… n'est-ce pas une bribe d'espoir ?
Autre point à éclaircir, en ce qui me concerne : pourquoi tous ces possessifs, vis-à-vis de la Nature ? Pourquoi une telle appropriation si véhémente ? Est-ce pour rendre le discours plus radical ? Pour faire ressortir la spoliation ?
Sinon, j'ai trouvé la forme un peu indigeste (ex : «pour qui l'onde j'épure », « sur les insoucieux », « bleu d'azur », « d'un maître discours », etc.). Mais bon, c'est peut-être ce que j'avais mangé avant qui m'a perturbé…

   Puzzle   
4/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Assagui,
Oui, la pluie du ciel est amère et nous renvoie nos errances comme un boomerang !
J'aime tout particulièrement la troisième strophe.
A bientôt

   Anonyme   
4/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Patrick,

bravo pour votre jardin aquatique. Vous cultivez la beauté.
Je mesure votre inquiétude en période de sècheresse à l'aune de ce travail, esthétique et salutaire.
Je ne risquerai aucune remarque péremptoire au sujet de l'avenir climatique, humilité oblige (aucun jeu de mot avec humilité).

Un hoquet au hiatus du vers 3 : dieu_Uranus
J'ignore si vous visiez le classique mais cieux (synérèse) et insoucieux (diérèse) poseraient peut-être problème.

L'ensemble, à l'aide de rimes riches, montre la pertinente opposition beauté/bourse soit Nature/croissance menée par les insoucieux.

J’ai beaucoup aimé ce poème d'Amour... pour la Nature.

   Kemo   
7/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La chape de plomb ( ou de pluie ) couvrant nos avenirs est bien réelle et nous interroge ( un peu tardivement ) sur nos sociétés et modes de vie.
Il serait temps de redéfinir la richesse ; vos rimes, elles, sont riches, votre poème aussi.
Bravo !

   Robot   
7/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le constat d'une situation et peut être un appel à une prise de conscience.
J'ai apprécié la valeur des rimes. Si j'excepte la répétition de grands dans le même quatrain à éviter.
Tous les quatrains sont intéressants et parlant, mais j'aime particulièrement le troisième ainsi que le dernier.
Dommage pour le hiatus dieu_uranus qui coûte le classique, mais comme je dis souvent, mieux vaut un bon néo qu'un mauvais classique.

   assagui   
13/10/2022


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