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Poésie libre
Astras : La deuxième lettre au néant
 Publié le 28/05/15  -  13 commentaires  -  671 caractères  -  200 lectures    Autres textes du même auteur

« Tendre est la nuit », Scott Fitzgerald.


La deuxième lettre au néant



Tendre est la nuit, et dans sa tendresse,
elle enfonce les dents jusqu’à l’os de l’espoir
sans bruit,
sans cri,
sans mal.

L’impuissance animale…
L’absolu de désirs…
Le vertige de résolutions…
Tendre est la nuit, et elle mâche, elle mâche
la chair des questions
qu’on ne se posera
jamais.

Derrière nous,
tout
ce qui est derrière nous –
on ne s’en souviendra pas,
comme si on ne le savait pas,
comme si on ne vivait pas.

Le soleil vertueux mûrit déjà sous l’horizon,
et la tendre nuit nous avale
doucement
avant
qu’on ne soit pétris.


 
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   Vincent   
5/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Tendre est la nuit, et dans sa tendresse,
Elle enfonce les dents jusqu’à l’os de l’espoir
sans bruit,
sans cri,
sans mal.

et

L’impuissance animale…
L’absolu de désirs…
Le vertige de résolutions…
Tendre est la nuit, et elle mâche, elle mâche
la chaire des questions
qu’on ne se posera
jamais.

des images très pertinentes

de belles imges

devant le néant que nous propose la nuit

Derrière nous,
tout
ce qui est derrière nous –
on ne s’en souviendra pas,
comme si on ne le savait pas,
comme si on ne vivait pas. –

il y a quelque chose qui nous ramène pour moi à L'être et le néant

cette nécessité d'exister vraiment

Le soleil vertueux murit déjà sous l’horizon,
et la tendre nuit nous avale
doucement
avant
qu’on ne soit pétris

pour finalement repartir à ce néant

j'ai vraiment beaucoup aimé votre texte

   Anonyme   
15/5/2015
 a aimé ce texte 
Bien
C'est une nuit mangeuse de chair humaine. C'est drôle de la présenter ainsi.
J'avoue de pas bien suivre votre pensée, c'est peut-être trop elliptique pour moi.
Donc la nuit s'est rassasiée mais je reste sur ma faim.
Ce poème pourrait être développé, je ressent qu'il y a de la matière, tout le non-dit, certes il ne faut pas le dire...paraît-il.
Ou bien cette nuit est un jour. Si on inverse nuit et jour alors je comprends la vie qui se déroule et "le soleil vertueux qui mûrit..." (le jour) c'est la mort qui vient. alors cela prend un sens très clair. Mais doit-on inverser ?
Cordialement

   LeopoldPartisan   
28/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
déjà le titre m'a attiré... En effet si seconde lettre, il y a c'est soit que la première a reçu echo favorable ou défavorable, soit il s'agit là d'un rappel. mmhh !! voilà qui peut être " jouissif". Et puis il y a la nuit à la tendresse anthropophage...

Cest écrit avec beaucoup de retenue, sans trop y toucher... J'aime les poètes qui savent manier la distanciation à l'américaine.

J'aime aussi ce genre d'ellipse qui vous font vous poser plus de questions que vous n'otiendrez de réponses.

merci du partage et de nous rejoindre. A vous lire à nouveau

   Arielle   
28/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'éprouve une vraie tendresse pour cette nuit que j'imagine blanche et pour son incapacité à nous laisser succomber au sommeil.
La nuit qui mâche et qui remâche tous les délires de l'insomniaque, vous semblez l'avoir apprivoisée au point de lui abandonner tous vos souvenirs et vos questionnements ... Ne devient-elle pas, alors, une allégorie de la mort qui vous saisit à l'aube alors que "Le soleil vertueux mûrit déjà sous l’horizon"?

Je guetterai votre prochaine lettre

   Anonyme   
28/5/2015
Je trouve surprenant d'attribuer à la tendresse des mots ou expressions qui sont totalement à l'inverse de cette idée : << elle enfonce les dents jusqu’à l’os de l’espoir >> << elle mâche, elle mâche
la chair des questions >> << avant
qu’on ne soit pétris. >>
D'accord il ne faut pas trop s'attarder au premier degré, mais cet antagonisme me gêne un peu.

   Agueev   
28/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très beau texte poétique que je trouve réussi tant au niveau des images que de la forme. J'aime l'idée de cette mâchoire chimérique qui dévore les sentiments.
Bravo !

   Anonyme   
28/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Le quotidien est le destin de chacun.
La nuit n'appartient à personne s'il n'accepte une sorte de "sur-conscience" de lui, ce qu'il devient, ce qu'il constate être.

Je vous lis comme cela.
Je manque cependant.
De cris.
Mais c'est bien que vous les conteniez entre les lignes.

Votre écriture est -un peu- audacieuse pour le très classique site où vous publiez.
Respect donc. Allez plus loin, on vous y attend.

   Anonyme   
30/5/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Eh bien, en voilà une lettre au néant ! Heureusement que la nuit ne dure qu'un temps, car pour ma part, je préfère vivre le jour.

En tout cas cette nuit-là est tendre et propice à la rêverie, ou autre chose...

J'ai bien aimé la strophe suivante :

"Derrière nous,
tout
ce qui est derrière nous –
on ne s’en souviendra pas,
comme si on ne le savait pas,
comme si on ne vivait pas."

Un peu hermétique tout de même, du moins en ce qui me concerne.

Wall-E

   melancolique   
6/6/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Astras,

J'ai aimé la manière dont vous évoquez la nuit. Le côté hermétique ne me gène pas. J'aime surtout la première image:

"Tendre est la nuit, et dans sa tendresse,
elle enfonce les dents jusqu’à l’os de l’espoir"

J'aime aussi:
"Tendre est la nuit, et elle mâche, elle mâche
la chair des questions
qu’on ne se posera
jamais."

Merci pour cette lecture.
Au plaisir de vous relire.

   Pussicat   
6/6/2015
Oh oui ! qu'elle est tendre la nuit... qu'elle est tendre la chair... qu'elle est sombre l'ombre qui s'enfuit dès que le soleil tombe dans la mer... j'aime !
Un petit bémol sur :
"déjà" de : "Le soleil vertueux mûrit déjà sous l’horizon,"
et
"pétris" en fin.
Beau texte,
à bientôt de vous lire,

   ManonLunalice   
25/6/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Oh vous avez une aisance délicate à enchainer mot mot mot puis mot.

J'ai par contre une grosse réticence à vous soumettre de toute urgence:
"la chair des questions
qu'on ne posera
jamais"
aller à la ligne casse la lecture, ne va pas avec la logique, la fluidité du reste du texte, et surtout isoler un mot est censé le faire ressortir, lui donner de la force, or on le voit venir. C'est dommage.

On est parfois mangé par la nuit, son obscurité et votre poème le retranscrit très bien. Autre chose cloche selon moi: la réapparition du soleil à la fin, cela empêche de visualiser la nuit. Sans le premier vers de la dernière strophe j'aimerais ce poème encore davantage ! Ou alors... le mettre en toute fin du poème du genre "quand le soleil vertueux mûrit déjà sous l'horizon". Oui oui, je le verrais bien comme cela.

   Robot   
9/7/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime beaucoup ce texte agréable à lire et à dire, des vers intimistes qui donnent toute une atmosphère. Je trouve que le titre n'est pas très appelant et j'ai failli passer à côté de ce texte pour cette raison.

   Bleuterre   
13/7/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
du coup, après la première lettre, je suis allée lire la seconde que j'aime aussi, dans la même veine que la première.

Pour moi, la nuit fait écho ici à la mort, avec pudeur et sobriété.
Vous faites allusions aux questions qui ne seront jamais posées (j'aime cette image, "la chair des questions", qui en dit long), au passé révolu, à ce qui ne sera plus jamais vécu, quelques mots laissent un peu d'espace de respiration dans cette nuit étouffante, le désir, le soleil, mais tout cela est déjà avalé par la nuit. Je pense à l’Ecclésiaste en lisant ce texte.

Une très belle lecture pour moi, merci.


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