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Poésie néo-classique
Axel : Un Ange En Pays Cathare
 Publié le 13/02/08  -  4 commentaires  -  2467 caractères  -  110 lectures    Autres textes du même auteur

Poème en l'honneur d'un être proche décédé à cause d'une maladie psychologique, la schyzophrénie.
9 ans après, je lui dédie ce poème.


Un Ange En Pays Cathare



Il était double,
En lui séjournait deux personnes,
L’Une garante du Malin,
L’Autre mandataire du bien.

Ce n’était lui…
Un doux requiem geignait, morne,
En son cœur soumis par le diable,
Lui contant une douce fable.

Il n’était là,
Car Il, vivant son hérésie,
Quelque part en pays cathare,
Là où Satan l’ensevelit.

Parmi les limbes…
Un jour il voulut s’évader,
De ce terrible purgatoire
Quand le serpent de fer passait…


Et Lucifer fut terrassé…
L’Ange vola vers l’Empyrée…


Un Chérubin accompagna,
Son Âme angélique en un lieu,
Si éthéré, parmi les cieux,
Dans l’extase d’un Nirvana.

Des cathédrales s’élevaient,
En ce Montségur sanctifié,
Où vivent les Mânes Parfaits,
Paradis non-persécuté.

Là, des platanes se déployaient,
Le long de bâtisses anciennes,
Toutes de vieilles pierres-taillées,
Exhalant une odeur amène.

Des colombes nimbées volaient,
Au gré d’un firmament azur,
Poussées par un Zéphyr si pur,
Du Christ elles étaient envoyées.

Quand l’Astre d’or vint au zénith,
Il fit le consolamentum,
Le plus sacré de tous les rites,
« Fiat secundum verbum tuum. »

Après ce baptême hiératique,
Le nouvel Archange Parfait,
Séjourna dans l’Eden rêvé,
Demeure du dévot Éric.


___________________________________________________

Cathare : Adepte d’une « secte » religieuse datant du Moyen Âge. Cette croyance chrétienne s’est développée dans le sud de la France mais fut persécutée par le catholicisme. Les pratiquants étant qualifiés d’hérétique, c’est la naissance de l’inquisition.

Serpent de fer : le train.

Empyrée : dans l'antique culture grecque, représente le monde supra-matériel des êtres. Signifie aussi les Cieux

Montségur : (en occitan : Mont sûr) Ville cathare détruite par la croisade.

Mânes : Dans l’antiquité, âme des morts. Parfait (bons hommes) : prêtre cathare, bons chrétiens.

Consolamentum : Baptême cathare, c’est le rite religieux considéré comme le plus important par cette croyance. Après ce baptême, l’on devient un Parfait. Fiat secundum verbum tuum (prière latine) : « Je suis le servant du seigneur » Le nouveau parfait disait cela après avoir subi le consolamentum.


 
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   clementine   
13/2/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Magnifique poème qui nous parle de ce qui nous fait le plus peur: populairement appelée;la folie.
En fait, bien sûr, c'est beaucoup plus complexe.
Bravo et merci pour ta création qui est très touchante et forte.

   David   
14/2/2008
Bonjour Axel,

D'abord bravo pour les notes en bas de pages, merci pour le leccteur.

Je trouve le poême mystique, le récit d'une ascension: le Nirvana qui mène à une affirmation de soi à la toute fin, l'effet m'a beaucoup plus. Par contre, j'ai esssayé de lire en sautant des strophes et ça ne change pas vraiment le coeur du poême, c'est dommage les rimes sont travaillés, pour moi il est soit trop long, soit pas assez chargés de sens dans certaines strophes.

   xuanvincent   
18/7/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai apprécié ce poème, cette histoire d'ange au pays cathare. Une manière poétique de revoir son Histoire ?

   Anonyme   
11/9/2016
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↑
Vous lui adressez là par vos mots, un bien bel hommage, noble intention, mais je reconnais humblement ne pas avoir ressenti d'émotion, et ne pas être tout à fait d'accord avec votre vision de la schizophrénie, "il était double, en lui séjournait deux personnes", j'adhère complètement, mais "L'Une garante du Malin, L'Autre mandataire du bien", là non, franchement vous affirmez tout au long de votre discours des notions non fondées, c'est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît, vous énoncez des évidences qui n'en sont pas, tout au long de votre écrit.

Je m'interroge, que viennent faire là, Satan et Dieu, dans cette terrible maladie !!!

Pour connaître une personne très proche atteinte de cette incurable maladie, votre description m'a crispé et ulcéré, il me semble que vous en faites un personnage possédé, diabolique, à la limite de la monstruosité, cela est sans doute dû en particulier au vocabulaire mystique que vous utilisez tout au long de ce texte.

L'hommage est honorable, mais pas le ressenti de la maladie que vous exprimez ici, sous cette formulation, loin d'un état de fait, et peu respectueux de la personne atteinte de ce mal.


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