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Poésie libre
Axellisse : Crise de l'humanité
 Publié le 31/05/20  -  11 commentaires  -  664 caractères  -  185 lectures    Autres textes du même auteur

Ce poème interroge la nature de l'humanité. Prend-elle une autre forme dans l'ère du numérique ? Est-elle compromise ?


Crise de l'humanité



Une idée de luxe
Change de souffle et de nez ;
Brillante et confinée
Dans le noyau Linux.

Ce réseau de qualité
Défigure et configure
L'étrange architecture
De notre humanité.

Le mot vibre pour deux
Dans la chair automate,
À la lumière tantôt bleue,
Tantôt rouge écarlate.

Par le fil d'actu,
La matrice éduque ;
En courbant la nuque,
La tête se tue.

Le visage s'étire,
Allongeant les cils
Qui baisent des yeux
Embourbés de cire.

La langue binaire
Multiplie les choix
De pendre la Terre
Au bout de nos doigts.


 
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   Gabrielle   
11/5/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Plusieurs questions sont abordées dans ce texte qui qualifie de façon généraliste l'ensemble de crise humanitaire.

Il semblerait que l'humanité se mutilerait volontairement :

guidée par une matrice tueuse, et aveuglée, une partie de l'humanité serait menacée de courir à sa perte, avec un langage binaire (lumière bleue ou écarlate par exemple) qui aurait pour finalité de multiplier les choix pour "pendre la terre au bout de nos doigts".


Belle continuation.

   Corto   
31/5/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Axellisse et bienvenue.

Ce poème veut poser quelques questions fondamentales sur l'influence du numérique vis-à-vis de l'essence de l'humanité.
Belle et récurrente question qui mérite en effet qu'on s'y arrête, mais le sujet n'est-il pas trop ample et complexe pour ce poème ?

Ayant vécu personnellement bien plus longtemps sans avoir vu de près un ordinateur que dans ma nouvelle ère où l'écran se fait indispensable, j'aborde ce thème avec prudence.

Ainsi la quatrième strophe me laisse réticent:
"Par le fil d'actu,
La matrice éduque ;
En courbant la nuque,
La tête se tue."
Car l'éducation par ce "fil d'actu" reste à démontrer à l'aune du choix fait par l'utilisateur. Quel fil ai-je choisi ?

Puis dire que "La tête se tue" est une généralité que je ne partage pas.

Par contre la dernière strophe me convient à condition de l'interpréter comme la possibilité d'une exploration immense de notre univers et de connaissances infinies.
C'est dans ce sens que je veux lire ces vers:
"De pendre la Terre
Au bout de nos doigts".

Tout ceci n'est qu'une réflexion préliminaire sur un sujet immense, que ce poème par sa nature ne peut explorer complètement.

Sujet intéressant donc, mais devant lequel le poète doit rester modeste.

Merci à l'auteur.

   Anonyme   
1/6/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour Axellisse,


En préambule, bienvenue sur Oniris , et vous et à ce premier poème publié.

Je suis partagée en lisant ce texte.
Proposé en libre, mais avec six quatrains et des rimes parfois approximative et surtout une irrégularité dans le nombre de syllabes de chaque vers, il n'est pas facile pour le lecteur d'adopter un rythme de lecture fluide et régulier.
Sinon, le fond, l'idée est intéressante. mais là aussi un "entre-deux" me gêne un peu : alternance de phrases très techniques et d'images plutôt énigmatique pour moi :
"Le mot vibre pour deux
Dans la chair automate,
À la lumière tantôt bleue,
Tantôt rouge écarlate." par exemple

J'aime beaucoup le dernier paragraphe

Merci du partage
Éclaircie

   Provencao   
1/6/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bienvenue Axellisse et merci de nous offrir cette " Crise de l'humanité "

J'ai bien aimé vos mots fondateurs du devenir de la lumière....
Les mots, la matrice, le visage et la langue binaire semblent conduire cette humanité à tendre vers un renouvellement d'elle-même ou, à contrario, identifie son crépuscule.

A mon sens, tout dépend de la représentation que l'humanité se fait d'elle-même. Cette dynamique de "de pendre la Terre au bout de nos doigts" intègre l'émotion à la nature. C’est cette émotion qui filtre, apparaît , ébréchant la linéarité de la crise. ..

C'est ainsi que j'ai perçu votre premier écrit.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Robot   
1/6/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Je ne sais pas trop où celà nous mène. Pour moi un logiciel dit libre ne l'est pas plus que d'autres. C'est la manière dont on utilise l'outil qui importe. Androïd qui utilise linux est-il plus libre qu'un autre système ?

Un peu optimiste cette vision.
Perso je trouve plutôt que l'informatique pousse à l'isolement et à l'individualisme dont l'organisation de la société a besoin pour que les décideurs dominent et orientent chaque individu vers un consentement sans vagues.

Et le confinement est une bonne expérience grandeur nature.

   papipoete   
1/6/2020
 a aimé ce texte 
Pas
bonjour Axellisse
Je lis, relis à voix haute, et cela me fait songer au film " Matrix "... Il arrive que je visionne un film et n'y comprenne rien, laisse passer un peu le temps ; je le revois une nouvelle fois et là les noeuds se défont et tout me semble limpide. Pour le film cité plus haut, cela ne marcha pas et n'en garda ainsi aucun souvenir !
Je vous ai lu hier ; je vous relis aujourd'hui et nul déclic ne m'ouvre les yeux !
je suis donc au regret de vous dire que cette " crise de l'humanité " ne m'a pas enthousiasmé !

   Myo   
1/6/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Il fut un temps ou l'homme se cachait derrière les "dieux" pour ne pas assumer ses responsabilités ( Dieu la voulu...) aujourd'hui peut-être, le numérique en est un pour certains.

Mais, chacun est responsable de ses choix et de ses actes et notre humanité sera ce que chacun décidera d'en faire. Hélas, ils sont si nombreux ceux qui ont besoin de trouver des "coupables" pour tout.

Je n'ai pas bien compris le dernier quatrain.
La forme manque à mon goût ... de poésie.

   Donaldo75   
3/6/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Axellisse,

J'ai bien aimé ce poème, en particulier grâce au noyau Linux. Je ne sais pas si tout le monde va trouver son compte dans cette image et dans l'allégorie du binaire; pour ma part, j'en apprécie la tournure, parce qu'elle change un peu des omelettes boursouflées, et reprend la symbolique de la matrice informatique dont les délires actuels sur l'intelligence artificielle nous abreuvent constamment sans en dégager la poésie qu'elle sous-entend. Parce que, dans la perspective de l'être humain qui s'est longtemps cru - et beaucoup le croient encore - unique et créé par un Dieu omniscient qu'est-ce qui sonne le plus décalé que d'accoler les mots "intelligence" et "artificiel" ?

🤖🤖🤖

Bravo !

Donald

   BlaseSaintLuc   
9/6/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Texte bien écrit et du intelligence rare, peut être inégale et à la poésie subtile, mais pas forcément très présente.

Peut-être un peu trop "geek" et pas assez pop art,
Le propos lui : je ne suis pas certain, que l'informatique soit le plus court chemin pour une fin d'humanité.

Les vrais virus, on l'a vu, sont plus dangereux.

   Lariviere   
10/6/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

J'ai trouvé une certaine cohérence entre le fond et la forme de ce poème... le vocabulaire est ce qu'il est, adapté aux maux que le thème semble dénoncer sur cette irruption intrusive du "linux" construisant "l'étrange architecture de l'humanité" présente et future ?...

Peut être j'aurais aimé moins de mots et d'articulations sophistiquées (Par le fil d'actu,/La matrice éduque ;/En courbant la nuque,/La tête se tue.), mais je conçois qu'ils rentrent parfaitement dans l'intention de ce texte et peut être avec un peu plus de longueur, un traitement moins binaire justement, avec peut être plus de fantaisie et d'impact sur le traitement du sujet. Mais ce n'est qu'un avis personnel.

Merci encore pour cette lecture et bonne continuation !

   solo974   
24/6/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour Axellisse,
Le titre de votre poème ne m'a particulièrement plu, en ce sens qu'il invite à une réflexion philosophique profonde sur le monde actuel que je ne trouve pas vraiment dans vos vers (et j'en suis sincèrement désolée, croyez-moi).
J'ai cependant apprécié certaines images : "la chair automate" et "Embourbés de cire", notamment.
Excellente continuation sur le site en tout état de cause et à vous relire prochainement, je l'espère !


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