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Poésie contemporaine |
Banshee : Sonnets eulogiques |
Publié le 05/03/07 - 4 commentaires - 3038 caractères - 217 lectures Autres textes du même auteur
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Une eulogie est une oraison funèbre... L'oraison funèbre est la conclusion de la Mort... La Mort est notre ultime défaite. Nous sommes impuissants face à l'Extérieur qu'elle symbolise. Mais cette impuissance peut se traduire par la tristesse devant le constat de notre misère. La poésie permet cela...
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Sonnets eulogiques
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I
Amateur de chimères qui erre par les mers, Écoute sans te taire le cantique du désert… Luminaire pervers aux frontières de l’enfer, Illumine l’éther de ton rayon amer.
Tu pleures bien trop tard tes larmes de cauchemar : Qu’un capricieux hasard te fasse lâcher ta barre ! Et qu’un récif avare transforme sans retard Ton navire bâtard en triste corbillard.
Un chagrin innommable a usurpé mon âme ; Un fou, sans conviction, y construit un dédale : Ses circonvolutions y sont autant de lames.
Dans mon cœur dévasté maudissant son malheur Et le destin moqueur qui l’accable, infernal, Un bonheur enchaîné attend, serein, son heure.
II
Tremble l’humanité, sous le joug du passé… Qu’ainsi la destinée, que les hommes pensaient – Fous ! – pouvoir gouverner, se révèle entachée De monstrueux forfaits – ainsi parlent les fées.
Une sombre menace a cessé de rêver D’abominables rêves et fantasmagories Dans les murs visqueux de la Cité Engloutie. Iä ! Cthulhu R'lyeh fhtagn ! – La Peur n’est qu’un regret.
Une vision surgie d'un esprit lacéré Invectivant la vie, a voilé les nuées. Elle avance à présent, arpentant les allées
De délires lascifs et de songes passés, Où des fresques festoient avec voracité, Sur la surface nue de murs dénaturés.
III
Il existe un endroit où un astre gibbeux Embrase un cauchemar d’une lueur blafarde. Un cyprès endeuillé y répand ses échardes… Seul égaie ce tableau un séraphin hideux.
L’ange de la Mort plane sur les ténèbres, Effleurant de sa robe les tombeaux de marbre. Sur l’un d’eux, épanchant sa tristesse macabre, Un vampire fredonne une marche funèbre.
Une rose fanée jetée sur quelque dalle Sur le caveau blanchâtre effeuille ses pétales Qui s’envolent comme autant de larmes de sang.
Ainsi l’Amour s’enfuit, pleurant, aux quatre vents, Heurtant son désespoir aux murs obtus du sombre Cloaque où danse la sarabande des ombres.
IV
Il m'est arrivé, parfois, de m'aventurer Dans d'étranges contrées, où le rêve est tyran Et la réalité, jouet dégénéré D'imbéciles aveugles et cruels faux-semblants.
L'homme y est la vedette au jeu grandiloquent D'une pièce bizarre : un acteur pitoyable Pleure sa condition, dans des transports poignants, D'étranger prisonnier d'un songe inextricable.
Il se morfond ainsi, dans un cachot putride, Et victime attitrée de centaines d'yeux avides, Il flatte du poignet des idées de suicide.
Le rideau est tiré – la suite au lendemain, Tandis que l'assistance, dressée sur ses mains, Applaudit à tout rompre l'émouvant pantin.
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Anonyme
18/3/2007
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L'annonce de l'apocalypse... Lovercratft dans le texte...Eulogiques... L'écriture est génial, la forme sous virtuosité... Mais le contenu franchement fantastique en tout ca pour moi.
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Anonyme
7/3/2008
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'aime bien Lovecraft, je ne sais pas s'il y a un parallèle à faire... Du moins pas pour moi. A part quelques références, ce qui ne suffit certainement pas...
Mais j'aime l'ambiance de ce poème. Bien exprimé.
Des images fortes.
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Leo
29/12/2009
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Classique => néo le 29/12/09
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Anonyme
6/8/2016
a aimé ce texte
Pas ↑
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Quatre poèmes, bien écrit, mais ennuyeux à "mourir", si je peux me permettre cette expression. Aucun de ces écrits n'a retenu mon attention.
Ces textes ne dégagent aucune émotion, ils sont par leur lyrisme d'emblée froid. Ce sont des mots, encore des mots, toujours des mots, présentés, tous ces textes semblent se ressembler, pas un qui se détache de cet ensemble.
Peut-être aurait-il fallu n'en présenter qu'un, pour éviter ainsi de nous asphyxier de tant et tant de phrases "pompeuses". J'aime pourtant la belle poésie, mais il faut qu'elle reste "humaine".
Ces sonnets ont cela pour eux, ils sont poétiquement corrects.
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