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Chansons et Slams
Barnabe : Le poireau
 Publié le 07/12/15  -  5 commentaires  -  3116 caractères  -  124 lectures    Autres textes du même auteur

Attendre et faire attendre : drôleries du temps en suspens.


Le poireau



Il paraît qu’on attrape vite
Les maux comme la flemmingite
Cette plaie porte le nom très fin
Du long poil dans la main
Mais
On lui connaît une jumelle
Une sournoise et plus cruelle :
Procrastination, c’est son nom,
Que nous vivons

Ils font le poireau
Légumes et marauds
Tous, ils attendent
Pendant que je glande

On m’attribue au quotidien
Tout le talent d’un tragédien
On imagine mes paniques
Me faire tourner en bourrique
Mais
Le retard est le bon gardien
De l’art de rompre le nœud gordien
Malgré les limites du temps
Pas de mauvais sang !

Ils font le poireau
Légumes et marauds
Tous, ils attendent
Pendant que je glande

Quand l’impatience, sous la pluie,
Glace les os de mes amis
Ils pestent contre ma personne
« Qu’on bâtonne la démone ! »
Mais
Je ne peux m’empêcher de rire
Tandis que m’éclabousse l’Ire
Qui a la drôle de tête brouillée
D’un chien mouillé

Ils font le poireau
Légumes et marauds
Tous, ils attendent
Pendant que je glande

J’ai la très plaisante manie
D’amener ma fraise garnie
D’un large sourire candide
D’aucuns diront stupide
Mais
Si j’affiche la bonhomie
Sur ma face, quand je vomis
D’infectes excuses, c’est pour
L’honneur, l’amour

Ils font le poireau
Légumes et marauds
Tous, ils attendent
Pendant que je glande

On tente de me joindre ! « Allo ?
Qu’est-ce que tu fous encore, ballot ?
La prochaine fois on t’abandonne,
On te jette dans la Garonne »
Mais
Person répond au téléfon
Le message atterrit au fond
Tout au fond du sac de Gaston
Son balluchon

Ils font le poireau
Légumes et marauds
Tous, ils attendent
Pendant que je glande

Tandis que les âmes vivotent
En tirant des tronches rigolotes
Elles comptent, comptent, comptent l’heure,
Et elles comptent leurs peurs
Mais
S’égrènent dans le sablier
Les saisons bientôt oubliées
Printemps, été, automne, hiver
Et s’enfuit l’ère

Ils font le poireau
Légumes et marauds
Tous, ils attendent
Pendant que je glande

Le crime de votre naissance
Est ponctué – c’est une croyance –
De la punition du trépas
On ne s’échappe pas
Mais
Au rendez-vous de la faucheuse
Mes habitudes bienheureuses
Me feront profiter encore
Du report de ma mort

Ils font le poireau
Légumes et marauds
Tous, ils attendent
Pendant que je glande

Je n’admets pas, à dire le vrai,
D’arriver ponctuelle, je devrais
Je suis en retard constamment :
Car je brave l’instant
Mais
À tous ceux qui végètent bêtement
De m’attendre éternellement
Se dessèchent et me traitent de con
Je dis pardon.

Ils font le poireau
Légumes et marauds
Tous, ils attendent
Pendant que je glande


 
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   funambule   
7/12/2015
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Pas mal... excellente structure... mais mon adhésion s'arrête là ! Le champ lexical louvoie entre un vocabulaire destiné à une certaine "élite" et l'envie de s'adresser au plus grand nombre; ça coupe un peu l'herbe sous le pied à "l'intention". Une bonne idée (donc) mais qui devrait un peu plus nous prendre par dessus l'épaule et même au tripes. En dehors de ça, je réitère, l'idée d'un texte possiblement chanté est excellente, il faut simplement adapter le vocabulaire, l'accroche et le rythme; le reste (à mon sens le plus important) est là.

   Curwwod   
7/12/2015
 a aimé ce texte 
Pas
Je ne vois pas très bien ce que cette chanson peut avoir à dire. Il n'y a guère de fond, on y entend une collection d'expressions toutes faites souvent triviales. Si la structure correspond bien au genre annoncé, le contenu ne m'apporte ni émotion ni plaisir.
Le premier demi couplet annonce la couleur
"Il paraît qu’on attrape vite
Les maux comme la flemmingite
Cette plaie porte le nom très fin
Du long poil dans la main..." et la faiblesse de l'inspiration ne se dément pas par la suite.
Désolé.

   Anonyme   
8/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Par instant cela manque un peu de "décontraction", de laisser-aller, dans le choix de certains mots, pour davantage de fluidité, de légèreté, de drôlerie aussi. Cependant le rendu reste plaisant à lire, et n'a pas manqué de me faire sourire.

   leni   
8/12/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est plaisant à lire J'ai souri tout dulong

Procrastination, c’est son nom,
Que nous vivons

et ces 4vers qui me font MDR

Ils font le poireau
Légumes et marauds
Tous, ils attendent
Pendant que je glande



Et surtout mon prénom GASTON qui est de la partie

Merci Sajut cordial

   Pouet   
12/12/2015
 a aimé ce texte 
Pas
J'ai eu beaucoup de mal avec le rythme.

Je ne parle pas ici de compter les orteils des pieds de ses vers, le "classique", n'étant pas ma religion. Un texte peut à mon sens sonner juste même s'il n'est pas tout le temps en alexandrins ou en octosyllabes... Je dois être un des rares spécimens sur Oniris à dire ça. Alors je ne sais pas je n'ai pas compté les petons..

J'ai simplement cherché la mélodie du texte sans la trouver.

Le texte m'a paru trop long, j'ai eu du mal à achever ma lecture.

Le fond ne m'a pas transcendé non plus.

Vous l'aurez donc compris je n'adhère pas trop à votre poésie.

Une prochaine fois sûrement.

Subjectivement votre.


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