Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
Basile : Amandine
 Publié le 14/09/20  -  7 commentaires  -  933 caractères  -  113 lectures    Autres textes du même auteur

... au joli bonnet.


Amandine



Le sentier était froid, de terre et de gravier,
Et je décidais, donc, d'en abriter mes pieds
Nus, en marchant sans bruit dans les herbes mouillées.
Le ciel était percé d'un point orange à l'est.

Je l'aperçus plus bas sous son bonnet carmin ;
À une jeune ânesse, elle offrait d'une main
L'herbe fraîche cueillie sur le bord du chemin,
Et gardait l'autre enfouie dans sa poche de veste.

Peut-être alors fut-elle avertie par la bête,
Quand dans un mouvement farouche de la tête,
Elle posa sur moi ses deux yeux de noisette
Et me figea le cœur d'un long regard funeste.

Je passai poliment, voyant avec ivresse
L'animal amoureux embrasser sa maîtresse,
Mais je n'ignorais point quel était mon danger :

J'interrompais une réunion de famille
Entre Dame Nature et sa nymphe de fille,
Et que jamais nul homme n'eût dû déranger.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
3/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je trouve agréable cet instantané champêtre et apprécie le rythme sautillant, quelque peu heurté du début :
je décidais, donc, d'en abriter mes pieds
Nus, en marchant sans bruit

Cela m'évoque bien la marche sur un sol inégal.

Après, je ne vous le cache pas, pour moi ça se gâte. Je ne suis pas trop convaincue, malgré vos explications, par la raison qui rend la belle a priori hostile envers le narrateur, belle qui
me figea le cœur d'un long regard funeste.
Et à mes yeux, le rythme du vers
J'interrompais une réunion de famille
est franchement pénible à lire, avec cette césure entre l'article et son substantif.

Beau vers pour moi, en revanche :
Le ciel était percé d'un point orange à l'est.
Sans chichi, non dénué de force visuelle, en adéquation avec le sujet.

Au final, j'ai à peu près aimé, l'ensemble m'a paru frais mais manquant peut-être un peu de travail.

   Lebarde   
14/9/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Joli poème au sujet un peu simpliste et enfantin qui donne l'occasion de quelques images guillerettes et rafraîchissantes .

" Le sentier était froid de terre et de graviers" (bien trouvé)
" Le ciel était percé d'un point orange à l'est" ( un peu plus laborieux)
"Je l'aperçus plus bas sous son bonnet carmin" ( un peu tarte non?)

Vous expliquerez aussi pourquoi la belle
" posa sur moi ses deux yeux de noisette
Et me figea le cœur d'un long regard funeste"

Pourtant Je me suis surpris à trouver la lecture plaisante fluide et délicatement poétique, en dépit des deux tercets dont les arguments manquent quand même de profondeur!

Vous avez compris que mon sentiment est mitigé.
merci

Lebarde

   Corto   
14/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Elle doit être jolie Amandine.
J'ai bien aimé cette balade impromptue qui surprend ainsi ces deux complices en pleine nature au lever du soleil.
Joli vers explicatif et imagé "Le ciel était percé d'un point orange à l'est."
Jolie aussi la formulation "en abriter mes pieds
Nus, en marchant sans bruit dans les herbes mouillées".

La troisième strophe montre bien comment le narrateur dérange cette intimité entre l'ânesse et la belle. Confirmé aux strophes suivantes.

Cette scène bucolique est séduisante et bien explicitée, peut-être un peu trop simple ?

Merci pour ce partage.

   Provencao   
15/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
"Je l'aperçus plus bas sous son bonnet carmin ;
À une jeune ânesse, elle offrait d'une main
L'herbe fraîche cueillie sur le bord du chemin,
Et gardait l'autre enfouie dans sa poche de veste."

C’est là, sur cette herbe fraîche, sans doute, sur ce bord du chemin, d’une finesse infinie, que notre liberté bucolique peut s’unir à la toute-puissance de la liberté.

Là est le vrai "véritable", qui n’est pas inconnu aux béatitudes.

" Elle posa sur moi ses deux yeux de noisette"
Heureux celui qui s'emerveille...

Merci pour ce délicat.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
15/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
bonsoir Basile
Une jolie scène bucolique, que celle d'une idylle entre une ânesse et une fille ; pas si saugrenu que cela, après voir regardé un documentaire consacré à une fille amoureuse... d'une vache, alors que les parents sont éleveurs pour la boucherie ! Je me souviens aussi de ce cheval qu'avec ma petite-fille, nous avions appelé " Chaussette " à cause de ses pattes très poilues ; elle lui donnait à manger de l'herbe bien grasse, et il n'aurait point fallu que l'on se moque de cette tendresse... sinon mitraillette à la place du regard !
la 3e strophe allume ces yeux de braise, semblant dire " quoi, y'a quelque-chose qui ne va pas ? "
Dans l'avant-dernière strophe, je me demande pourquoi notre héros ne fait pas " discrètement " demi-tour, alors qu'il sait qu'il interrompt cette " réunion de famille ? "
Un récit sympathique hormis le final qui me surprend ?

   Queribus   
18/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Un joli texte sans prétention plein de fraicheur et de bonne humeur qui nous change du lourd contexte quotidien. D'aucuns chipoteront sur des détails d'écriture mais l'ensemble se lit sans difficultés avec une prosodie parfaite,de jolies images poétiques, une ponctuation fort à propos, un écrit pas trop long qui ne lasse pas, que demander de plus.

Vous l'avez compris, j'ai pris un grand plaisir à vous lire et j'espère vous relire très bientôt.

Bien à vous.

   Lariviere   
20/9/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

Je ne suis pas sur que les nombreuses césures artificielles du premier quatrain apporte une plus value au rythme, bien au contraire. Je n'ai pas été séduit non plus par les deux vers ponctués que je trouve un peu artificiel, mais force est de constater qu'il y a une certaine cohérence de rythme, dans cette part de la réalisation.

"Je l'aperçus plus bas sous son bonnet carmin ;
À une jeune ânesse, elle offrait d'une main
L'herbe fraîche cueillie sur le bord du chemin,
Et gardait l'autre enfouie dans sa poche de veste."

Vous allez dire que je chipote et que je suis plein d'à priori, mais je ne voyais pas cette créature mi nymphe de la forêt-mi humaine porter la veste, j'aurais bien vu un habit plus bucolique tout du moins.

"Peut-être alors fut-elle avertie par la bête,
Quand dans un mouvement farouche de la tête,
Elle posa sur moi ses deux yeux de noisette
Et me figea le cœur d'un long regard funeste."

C'est le quatrain que je préfère, sur fond et forme, je trouve le tout joliment imagé et peut être le passage le plus touchant.

Pourt le final et "la réunion de famille entre dame nature" symbolisé par l'ânesse et sa nymphe de fille, c'est une blague ?... J'aurais vu une fin moins lyrique, plus simple, plus dans le ton général, mais l'auteur est le seul juge.

Merci pour cette lecture et bonne continuation


Oniris Copyright © 2007-2023