|
|
Anje
12/9/2019
a aimé ce texte
Pas
|
Contemporain très libre... Par la quasi absence de rime ou d'assonance, par la longueur hirsute des vers. Un texte ébouriffé dans son expression où je n'ai pas su trouver le cœur, un texte brouillon de réflexions lancées dans le vent que je n'ai pas su attrapper.
Je peux être d'accord avec la "tendre poésie" des lumières de la ville mais pour les admirer, j'aurais aimé qu'elles soient décrites, exprimées, peintes. Au lieu de poésie, j'ai cru voir ici un bouillonnement tout à fait citadin mais qui ne m'a pas accroché. Anje en EL |
cherbiacuespe
15/9/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
J'aurais plutôt titré : ballades citadines. Cette suite me fait penser à une personne qui flâne au grès de ses envies et qui pose un regard amoureux sur la Cité (au sens Grec de la chose). Encore une poésie reposante, simple, amusante parfois.
C'est bien écrit, cela jazze presque au contours de quelques vers. Avec quelques jeux de mots bien placés on aurait presque pu y voir du Claude Nougaro, c'est dire que j'apprécie. "De ce noir ciel qu'ils brusquent quand leur morne jour nait" est quand même pas mal du tout, il fallait l'oser! |
Corto
1/10/2019
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
Voici un texte touffu dont on cherche en vain la colonne vertébrale.
Certaines formulations sont contradictoires sans qu'on en comprenne la raison: "Organisent ensemble un bien savant théâtre Quand je fuis par la route le nez collé aux vitres." S'il y a un bien savant théâtre, pourquoi le fuir ? Je ne saute pas d'enthousiasme devant un jeu de mots comme "quand leur morne jour naît." En seconde partie j'apprécie volontiers le bruit "montant du sol au plafond Comme une diffuse fumée". Belle image. En troisième partie, la meilleure de mon point de vue, on voit bien "Lors de leurs fastes entrevues Les vifs portraits verts" (et suite...). En quatrième partie je peux adhérer à l'ambiance et la description du train "Le dernier train est calme" mais l'arrivée des "belles jambes" parait vraiment opportuniste. La dernière partie qui passe du "petit cordonnier" aux "sentiments volages" me parait déconcertante, encore une fois sans démarche solide. Au total pour moi, ce poème est une collection d'images et d'inspirations multiples qui aurait mérité une autre structure. On sent que l'auteur aurait pu développer ses observations et son ressenti de façon plus convaincante. La description d'une ville offre tellement d'opportunités intéressantes. A vous relire. |
Anonyme
1/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Ces divers tableaux décrivant les lumières de la ville la nuit, " le nez collé aux vitres " d'un train, m'ont assez séduit.
J'ai trouvé les images justes ; pour ma part elles rendent bien ce ballet multicolore et l'ambiance qui ne manque pas d'attirer les noctambules " Et les belles jambes s’animent Dans les bars et les rues Toutes empreintes de lumière Toutes belles et nues. " " Le dernier train est calme Il est tendre, prend son temps Il rampe vers l’aurore Vers l’orée de la ville ". J'aime ce passage. " Leur ombre sur le ciel est toute scintillante Ils ne se lassent pas et chaque soir s'enivrent De ce noir ciel qu'ils brusquent quand leur morne jour naît." Moins séduit par celui-ci. Une lecture agréable. |
papipoete
1/10/2019
a aimé ce texte
Bien
|
bonjour Bastien
J'ai changé de nid et tout près de là où je vis maintenant, passe le train de jour et d'orée de la nuit ; votre poème me fait voir ce que ces passagers voient défiler sous leurs yeux entre la ville, et la campagne quand au dehors la nuit a tiré son grand écran noir... L'auteur lui est à bord du train qui file vers la ville, avec toutes ses enseignes, ses réverbères autant d'acteurs qui ne font point relâche, alors que volets et paupières se ferment doucement. Il prendra la voiture, et la projection continuera derrière les vitres embuées... NB le paysage défile, comme dans la machine noire fumante de Zola, mais ici point d'escarbilles, que des lumières qui brillent. je suis surpris par la fin ( très belle ) qui me semble échappée d'une autre histoire ? Vous pourriez d'ailleurs, à partir de cette jolie strophe en faire tout un poème... |
Vincente
2/10/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
|
Dit comme cela, en titre d'un poème, l'expression "Réflexion citadines" a un côté prosaïque qui donne une information sèche, plutôt pauvre, tout peut s'y enchaîner, elle n'excite pas le lecteur, je pourrais presque dire qu'elle n'incite pas à la lecture, un peu comme si l'auteur comptait sur la curiosité du lecteur mais sans la titiller. Quant à l'exergue, on aurait pu l'attendre pour compenser la banalité du titre, eh bien non, il en est la redondance situationnelle. De plus, il prétend à introduire un "portrait" mais on verra qu'il n'en est rien, seuls quelques instants du regard du narrateur viennent l'évoquer, on est loin d'un portrait.
Le titre est important, il devrait dire "très peu" tout en donnant envie "beaucoup", ici il fait l'inverse, c'est un peu dommage, mais pas dramatique… d'ailleurs la dramaturgie va se révéler intéressante dans les poèmes, chacun pris à part. Cinq textes pour cinq saynètes de la vie du narrateur/auteur qui laisse courir sa pensée et sa plume. Autant l'on ne verra de justification à ce que ces moments d'écriture se trouvent réunis en "un" poème, à part leur relative unité de lieu, autant le regard présente une constance de style, d'attitude et de pertinence. Ces trois qualités, de belle facture, donnent à l'ensemble une richesse très séduisante. Tout le plaisir de la lecture sera là. Ainsi, j'ai particulièrement aimé les deuxième et troisième : " Le bruit courait les lèvres Grimpait au mur…/ .../Mourir comme la rumeur Se jeter pas la fenêtre." " Lors de leurs fastes entrevues Les vifs portraits verts Se fixaient dans les reflets Propres et lisses du verre Du métal plein de chrome Dépourvu de revers." Le quatrième m'a plu à part ces trois bémols. J'ai trouvé un peu "étonnant" (bizarre) ces "doux" et "tendre" pour qualifier le train. Quant aux "belles jambes", vu qu'elles n'apparaissent qu'à certaines périodes, il aurait été opportun de glisser une petite incise annonçant que ce n'est pas chaque soir qu'en ville se dévoilent de "belles jambes", ou une autre info. Dans le dernier, j'ai beaucoup aimé ce reflet du regard du narrateur qui se retourne vers lui-même et s'incarne ainsi dans la perspective émouvante de ses réminiscences amoureuses. C'est joliment fait et pour le coup assez audacieux, comme un contre-temps… qui vient faire le pendant à la banalité du titre ! :)) |
Davide
2/10/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
|
Bonjour Bastien,
De tendres "rêveries citadines" - et non pas "réflexions" (?) - qui m'évoquent certaines séquences de films dramatico-psychédéliques, comme si le temps s'étirait à l'infini. Cette ville qui s'allume la nuit, étincelant dans le ciel ombreux, se raconte au présent, entre présent de narration et présent de vérité générale. Les images sont simples et belles. Le passé resurgit, ramassé dans deux strophes en bloc sans respirations, les sens exacerbés : les bruits, la fête jusqu'à l'aube, les couleurs hypnotiques... Comme une réminiscence, des souvenirs confus se rappellent au narrateur. Puis le poème nous ramène au présent, un voyage en train ronronnant à destination de cette ville tant rêvée, où les "murs ternes brillent" (bel oxymore !), si présente dans le cœur du narrateur. Le train personnifié devient un compagnon de route. J'aime ce qui se dégage de l'ensemble, les images, avec toujours ce regard large, cette distanciation contemplative. Ce dénouement nous propose un focus attendrissant : la ville devient "ma" ville, "ma" rue, comme une familiarité (un chez-soi) retrouvée enfin : un "petit cordonnier", "l'anamour grill" et "les sentiments volages" d'un amour lointain. L'anamour est-il - aussi - une référence à la chanson de Gainsbourg ? Un poème quelque peu désordonné, mais les images du film qui se déroule sous mes yeux sont parlantes, absorbantes et au final... émouvantes. Merci du partage, Davide |
krish
5/10/2019
|
J'ai beaucoup aimé ces deux strophes empreintes d'une sensualité et d'une volupté que le fils des campagnes que je suis n'arrive même pas à imaginer. Merci de m'avoir fait ressentir autrement ce que je considère comme une épreuve :
"Le dernier train est doux Il soupire sur la route Et puis j’y vis le soir À l’orée du sommeil Le dernier train est calme Il est tendre, prend son temps Il rampe vers l’aurore Vers l’orée de la ville" |