Simple, sobre et très touchant. Une progression bien vue, avec sur la fin ce délitement de la pensée. Un poème convaincant, pour moi.

Bien aimé cette poésie, fragile et délicate, à l'image de ces vieillards dont on se demande parfois, tant ils fonctionnent au ralenti, à quoi pensent-ils ??? Le titre par contre n'est pas très adapté je trouve, peut-être parce que l'image actuelle des seniors est celle de personnes très vivantes, qui voyagent, ont des activités ... etc. Ils ne se sont pas encore posés, comme celui évoqué par ce poème.

Superbe, enfin une vraie poésie libre et qui dégage des sentiments, des sensations, et dont la mise en forme renforce le rythme de lecture. C'est simple, efficace et parlant. Une belle économie de mots au service du texte et du sens.
Bravo !

Un bémol pour l’abondance de points de suspensions, pas toujours porteurs, puisque la mise en page donne le souffle. J'ai néanmoins passé un moment plus qu'agréable. Merci à l'auteur.
Framato.

Je trouve que ce texte fait trop dans le "pathos", c'est à dire qu'il cherche l'apitoiement facile, mais ne réussit pas à vraiment provoquer l'empathie. On n'entre pas dans ce personnage : un détail révélateur nous aurait permis de découvrir son univers mental, sa pensée, sa tragédie, mais là, c'est tout à fait impersonnel, c'est l'auteur qui se charge de tout dire, sans rien nous laisser deviner, de manière très directe, sans une once d'image poétique, et en employant des mots qui, à mon avis ne sont pas du tout appropriés (exemple : film monochrome, amnésie).

Je ne sais pas très bien si je me parviens à me faire comprendre... Disons que je trouve que ce texte est à l'antithèse de la superbe chanson de Brel, "les vieux", où effectivement, on les sentait vivre, parler, penser... Justement, à ce propos, je n'ai pas très bien compris le titre : "aux seniors", parce que je ne pense pas que ce texte s'adresse à toutes les personnes âgées, heureusement.

Tu ne sais plus
ni quand
ni où
tu les attends !

Cette strophe a une lacune de syntaxe. il y a des expressions en plus qui n'apportent rien à l'ensemble du poème ; je pense à ces "ni quand, ni où". Soit on les laisse là et on enlève le point d'exclamation du dernier vers, soit on les laisse là et on enlève le "ni" devant "quand" et on ponctue après le "où" pour donner un sens à l'exclamation du dernier vers.

Soit on les enlève(ce que j'aurais fait) pour garder la simplicité et la fluidité de l'ensemble du poème. On aurait :

Peut-être
demain
ou un autre jour

Tu ne sais plus
tu les attends !

Qu'ils viennent enfin...

"Tu cherches dans tes poches
des bouts de chocolat
à donner aux gamins
qui viendront demain..."

rien que ce vers par sa simplicité (quoique j'aurai peut être mis bonbons à la place de chocolat???) montre un poème vraiment abouti...C'est simple, c'est efficace ça me parle.

Bravo Belaid!

Hum ! Faisant moi-même partie des seniors, je ne me suis pas vraiment sentie concernée. Mais je crois qu'il s'adresse plutôt aux résidents de ces "mouroirs" dans lesquels, évidemment, on se dessèche en attendant l'inéluctable fin.

La mémoire présente qui se brouille, les anciens souvenirs toujours présents qui se mélangent, tout cela est bien vu et bien décrit.

Et aussi cette attente qui n'en finit pas d'attendre... quoi ? la mort. Ce poème reflète bien l'angoisse devant la fin prochaine.

Chose promise en tchat chose due en com... (héhé)

tututututu commencerais-je par dire : keskecékecérimes?
repose/pause - gamin/demain... rhoooooo o_O en vers libres en plus namého! ça va pas la tête?
J'aime par contre beaucoup sa suite. Le passé présent (pourquoi tu ne les a pas reliés? symbolique du trait d'union?) au comptoir de l'amnésie me renvoie au halv'n'half de Brussel^^

La strophe suivante ne me plait pas. Trop évidente, trop convenue, attendue...

qui viendront demain... j'aime moins sinon ça va quoi...

et puis la fin est très évidente également.

Cependant.
C'est induit de beaucoup de sentiment, de douceur, de pudeur.
Mais était-ce bien nécessaire?

Entre deux donc, je dirai que ce n'est pas le sujet ou le traitement qui convient à ma lecture, je suis trop... peu empathique? carapacée pour ça...?

Je trouve que ça manque d'images fortes, si l'on excepte la première strophe. Y a du rythme.
Parfois, des petits kwaks en lecture orale.
marque-une
film-monochrome

désolé Belaid mais c'est toi qui m'as demandé d'abord, et pourquoi vous me demandez toujours de vous commenter, vous savez que j'ai du mal bouhouhou^^

un texte très bien senti, juste
sans fioritures comme une plume qui se pose sur un lac...

et la main qui cherche pour les enfants un morceau de chocolat c'est tellement bien vu..

bravo

L'intention de cet écrit est sans doute très louable.
Mais intensifier, à travers une volonté poétique, le regard sur les personnes agées,"improductives", qui n'intéressent plus vraiment la sociéte où les valeurs de nouveauté et de compétitivité écrasent toutes les autres, n'est pas sans écueils.
L'anecdote, l'apitoiement et la commisération en sont quelques uns.

Le fil sans suprise de cet écrit ne déclenche pas une perception fine sur le sujet. Il aurait fallu engendrer plutôt des ecchos, fruits d'une acuité, elle même fruit d'une nécéssité intérieure ou d'un vécu plus profond et plus singulier sur ce thème. Là on a le sentiment d'une b.a de scout. De bons sentiments délayés ( ce qui serait le tour de force de ce texte vu sa brieveté ) dans de l'eau de rose.

De plus le titre renvoit à du consensuel, du politicly correct, de la langue de bois que même la nourrice de notre premier ministre aux ordres n'aurait pas osé, et en fin de compte produit une catégorisation au mieux, de l' ostracisme au pire (comme les hypocrites désignations "mal entendant " pour sourd, "ou mal voyant" pour aveugle).

Un texte vraiment poignant, un peu triste, plein de compassion...
Un texte bien écrit aussi, avec des mots tout simples mais qui me touche directement. J'aime beaucoup ces derniers vers :

"Peut-être
demain
ou un autre jour

Tu ne sais plus
ni quand
ni où
tu les attends !"

J'ai moins aimé le tout dernier vers par contre, ce "Qu'ils viennent enfin...", qui, malgré les points de suspension, résonne un peu trop comme une injonction ce qui, selon moi, tranche trop avec la douceur d'ensemble de ce texte. Je sais que ce n'est pas l'intention de l'auteur, mais je ne parviens pas à l'entendre autrement. Cela me gène un peu...

Sinon, un texte très agréable et émouvant, tout en simplicité. J'ai apprécié cette lecture.

bonjour,

aie aie aie, c'est de la poésie gallimard. Pour le contenu, moi j'adhère pas du tout; trop convenu, trop facile.
Vous le savez, le monde est fait de gens différents et là on dirait que vous l'avez oublié. Une image de la vieillesse traitée de manière uniforme.

Mais le plus dérangeant pour moi, c'est un rythme catastrophique, la longueur des vers et la mauvaise qualité des rimes doivent y être pour quelque chose.

Bonne continuation.

Un poème clair et explicite, trop justement. Je regrette ce réalisme froid, descriptif, qui ne laisse aucune place à la métaphore. Tu fais un constat - la condition des personnes âgées - mais tu ne la suggère pas. D'emblée tu nous donnes tous les éléments, du coup on lit ton poème très vite, sans s'attarder car on a rien pour la réflexion, l'analyse.
Je préfère la poèsie qui procède plus par analogie que par une retranscription brut de la réalité.
Ce n'est qu'une histoire de goût, dans ton style je pense que le message est plutôt réussi.

C'est un texte qui ne fait naître chez moi aucune émotion.
Le rythme n'est pas au rendez-vous dans ce passage (alors que le reste est plutôt harmonieux):

"un passé présent
au comptoir de l'amnésie.

Tu arraches à ta mémoire
des bribes de souvenirs,
pour te garder en vie
encore un moment.

Tu cherches dans tes poches
des bouts de chocolat
à donner aux gamins
qui viendront demain..."

Exemples:
- "au comptoir de l'amnésie" n'est pas harmonieux
- "gamins" /"demain" est une rime trop attendue etc.

J’aime bien la simplicité de cette poésie libre. La brièveté de l’écrit qui va à l’essentiel.
La première strophe est particulièrement bien construite.
Oui, pour moi cela fonctionne, l’attente comme horizon…
Peut être que « Les « bouts » de chocolats ont gêné ma lecture, mais finalement pourquoi pas, c’est même bien vu ...
Merci Bélaïd63 : je cours voir « mes vieux » …

A priori simple et épuré, ce poème est percutant de douceur comme un matin de Juin.

Merci pour les bouts de chocolat.