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Lunastrelle
10/6/2010
a aimé ce texte
Bien
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Hmmm... Alors déjà, je remarque un détail:
"Des mains hypocrites tendues de loin pour happer tous mes souvenirs Sourires glacés de compassion. ": c'est la seule partie du texte où il n'y a pas de ponctuation, pourtant à mon sens il y en a besoin, au moins après "souvenir". Mais c'est peut-être une étourderie. Intriguée par le titre, puis par le fond, beaucoup de choses me sont venues à l'esprit en vous lisant: c'est une manière d'aborder "l'étranger" au sens vraiment propre assez personnelle, et originale... On peut y voir là un SDF, un réfugié politique, un naufragé... Ou simplement une personne exclue d'un groupe... Bon, je me trompe peut-être, mais c'est ce que j'ai tiré de votre texte... J'aime bien interpréter, même si c'est tiré par les cheveux... Ce qui me met sur ces différentes voies, sont surtout ces deux vers là, qui sont universels à toutes les situations que j'ai pu évoquer: "Je suis votre seule maladresse, la fausse octave de vos œuvres,". Question que je pose ensuite: peut-on être son propre étranger? En tout cas une lecture enrichissante! |
jaimme
8/7/2010
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Des choses positives: le thème, les trois premiers vers, les "mégots de le détresse", toute la dernière strophe.
C'est déjà bien. Mais le reste ne m'a pas convaincu, soit que les images et les thèmes abordés sont trop connus, soit que je n'adhère pas, comme "Tous vos ponts sont mes amis" car les ponts sont les habitations subies et non choisies. Bonne continuation. |
shanne
30/6/2010
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour,
Je suis sensible à la présentation et surtout à cette chute: L'homme sans ombre qui s'efface Les mots sont bien choisis. J'aime beaucoup: une vie qui a faim de vivre Parquée au garage de nulle part. Sensible à ce sujet des exclus de la société, je vous remercie pour ce cri cinglant de l'apatride avec l'espoir qu'il soit entendu... Merci à vous |
kamel
1/7/2010
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour
Une poésie qui donne plus de liberté aux mots qui complètent les structures parfois ou le substantif peut remplacer le verbe d'action.Le mot est un verbe "la fausse octave de vos oeuvres""le cri cinglant de l'apatride". De fortes expressions se dégagent pour traduire cet "homme sans ombre" et révèlent de plus en plus sa détresse par ce cri. La forme se joint au fond pour illuminer davantage le thème et lui donne une facilité à la lecture. Bonne continuation |
brabant
1/7/2010
a aimé ce texte
Un peu ↓
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Cet homme se plaint. Il a certainement le droit de se plaindre. Alors je cherche pourquoi, je cherche les raisons puisqu'il dresse un "inventaire". Peut-être pourra-t-on y remédier ?
Je sais déjà qu'il n'a ni pays, ni toit Ni ombre, cela signifierait qu'il n'existe pas, que le soleil lui-même l'ignore, qu'il ne brille pas pour lui en fait. Désire-t-il être aidé ? Il taxe ceux qui le veulent d'hypocrisie: "jury du mépris/mains hypocrites/Sourires glacés/humanité... qui se fout"... Veut-on l'aider, les "mains hypocrites tendues de loin (veulent)... happer ses souvenirs" ! Il n'est donc pas prêt à donner (?), les sourires de compassion lui sont "glacés". Il se voit comme un "épouvantail". Cet homme est un homme repoussoir, symbolique de la faillite de notre humanité "dorée", donc égoïste, "sucrée de fiel" donc toujours faussement compatissante.(?) Il accuse: "Je suis votre seule maladresse la fausse octave de vos oeuvres le cri cinglant" A-t-il des amis, des compagnons d'infortune ? Ses seuls amis sont les ponts, Tous les ponts. Sinon les soupes sont froides, refuges est accolé à exil, et on se moque des "saintes charités"... Ce texte pessimiste est uniformément accusateur. C'est le cri de désespoir de l'apatride. Ce texte est désespérément noir. Et cependant vous écrivez: "Une vie qui a faim de vivre"; je n'ai vu cette faim nulle part? Cet homme qui n'existe pas ne fait rien pour exister. Il garde, semble-t-il, son ""quelque part"" secret et "s'efface" autant qu'on l'efface. Cette vision, pour déchirante qu'elle soit, n'est que révolte; vous privilégiez le parti pris du rejet, vous ne nuancez pas. Votre texte est uniformément mordant, uniformément noir. C'est un texte à charge. Vous accusez, et accusez, et accusez encore. On aimerait en savoir davantage sur cet homme tombé de nulle part. D'où vient-il ? Pourquoi est-il là ? Pourquoi, allais-je dire, se cache-t-il de tous. Il est amer, trop amer. Suffit-il d'accuser ? Plutôt qu'un homme sans ombre, j'y vois une ombre sans homme (lol). Ce texte est bien écrit, mais, accusant à outrance, il manque d'empathie. Peut-être est-ce trop commode de mettre sans cesse l'humanité sur le banc des accusés. Qui peut porter tous les malheurs du monde ? Ce texte me paraît excessivement dichotomique. Rien n'est jamais tout blanc ou tout noir. Texte qui dénonce, à juste titre, mais qui se contente de cela Il faut aller plus avant, et aussi plus arrière. |
Marite
8/7/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai lu ce poéme une seule fois, sans trébucher sur un seul mot et j'ai compris que ce texte n'est pas un cri de révolte mais un état des lieux de la société actuelle dans beaucoup de villes. Les campagnes sont-elles épargnées??? Les "paroles" peuvent être sanctionnées mais les regards, les gestes, les visages expriment très souvent les pensées les plus secrètes. Ceux qui les reçoivent y sont particulièrement sensibles.
Et puisque les hommes ne sont plus en mesure de communiquer avec humanité, du moins, celle élémentaire et gratuite, qui ne passe pas par des fonds et donations diverses, il reste les ponts...pour amis! Ce poème est un message. C'est toujours très difficile de se remettre en cause. Le "mal-être" existant de la société ne proviendrait-il pas de cette perte d'humanité? Merci Belaid, c'était un sujet délicat à aborder. |
Flupke
8/7/2010
a aimé ce texte
Bien
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Point de vue subjectif certes, mais joliment décrit.
La pointe de l'amertume perce sous cette tristesse. Peut-être n'y a-t-il pas eu beaucoup de soleil dans la vie de cet homme sans ombre ? Peut-être eut-il été intéressant de le préciser dans l'optique couplée ombre/clarté. |
irisdenuit
8/7/2010
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bravo Belaid !
Une lecture des plus appréciées ce matin. Une écriture forte, sans fioritures. Des images percutantes : . Sourires glacés de compassion . moi, l'épouvantail de vos cités . comme les mégots de ma détresse pour ne citer que celles-là ! Un poème comme je les aime : court, imagé, percutant (je sais je me répète). Amicalement, Iris |
Thakis
8/7/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai beaucoup aimé ce texte limpide et qui râpe à la fois - non pas la lecture mais la pensée. Exercice difficile que de lier ces deux aspects qui peuvent sembler contradictoires mais relèvent de la dialectique même de ce poème.
Il y a un embarras qui s'installe au fil des vers. Embarras d'autant plus puissant que la plainte est sèche et ne tire jamais vers le pathos. |
marogne
8/7/2010
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je ne suis pas sûr de voir de la poésie dans ce texte. Encore faudrait-il que je sache définir ce que j'appelle poésie, mais laissons-là....
Une succession d'images fortes qui chacune pousse à s'interroger sur notre attitude, sur notre regard. Une économie de mots, mais qui arrivent quand même à faire passer un sentiment, une émotion. On retrouve aussi dans ce texte la "patte" Belaid, son humanisme sous-jacent, bien sympathique. En fait, c'est peut être ça la poésie? Merci ami pour ce beau texte. |
tibullicarmina
8/7/2010
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'aime la gravité, le poids étonnant de ce texte. Est-ce un cri de révolte ? Peut-être pas. Un constat, plutôt. Mais on entend de la révolte, en prêtant bien l'oreille.
J'aime aussi ce rythme parfois haletant et toujours fluide : "Je connais refuges, exils, soupes froides et saintes charités" Un texte qui pousse à la réflexion. |
David
11/7/2010
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Belaid,
J'ai commencé par traduire le titre en espagnol, après ma lecture je veux dire, il y a une homophonie entre les deux noms du titre dans cette langue pour : Hombre sin sombra. C'est une image de l'identité, l'ombre, la trace mouvante qu'un individu laisse sur le sol ou les murs quand il fait jour, il y a une expression qui dit "vivre dans l'ombre de quelqu'un" pour signifier qu'une personne s'efface derrière une autre. Ce n'est pas forcement péjoratif, ça pourrait se rapprocher de "prendre quelqu'un sous son aile" par exemple, mais pour cela, est-ce qu'il faut une aile ou son ombre... Pour en revenir au poème, je me suis arrêté dès la fin de ce passage : "Je viens dresser mon inventaire devant ce jury du mépris. Des mains hypocrites tendues de loin pour happer tous mes souvenirs." Ça m'a rappelé une discussion dont j'ai été témoin, entre un vieil homme à l'accent italien et une fonctionnaire à qui il présentait un tas de papiers éparses comme des feuilles de salaires, certaines n'étaient que des additions manuscrites, nombre d'heures, argent, sur papier jaunis. Ils discutaient de sa possibilité de "prétendre à une retraite" comme dit l'expression consacrée, un coin à l'ombre en somme. J'avais un peu cela en tête en poursuivant ma lecture. J'ai bien aimé ce passage-là : "tous vos ponts sont mes amis comme les mégots de ma détresse." encore l'ombre avec les ponts, c'est un endroit où on peut dormir à l'abri des rondes de police, il parait. Les bancs publics ont souvent un troisième accoudoir au milieu, pour les plus téméraires qui auraient voulu se risquer à s'y assoupir, à la seule "ombre" des étoiles, qui se paient également. |
silene
19/7/2010
a aimé ce texte
Un peu
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Je trouve l'avocat un peu taiseux, sur ce coup : on dresse un inventaire, mais il sent le résigné. Je trouve dommage que ça n'ait pas un ton plus virulent et revendicatif. C'est un constat, certes, mais désabusé plus qu'indigné.
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Anonyme
2/1/2011
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Il y a quelque chose de poignant dans l'évocation de cet homme qui, n'existant pas, dresse malgré tout un inventaire.
Celui de sa vie d'errance ? J'ai également décelé un immense espoir dans un seul vers : "Une vie qui a faim de vivre." La dernière strophe : "Je suis votre seule maladresse, la fausse octave de vos œuvres, le cri cinglant de l'apatride, de l’homme sans ombre qui s'efface." est ma préférée, triste, mais très belle conclusion. Je ne sors pas indemne de ce poème. joceline |