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Poésie libre
benadel : L'année défunte a accouché à douze mois
 Publié le 20/01/22  -  6 commentaires  -  1663 caractères  -  80 lectures    Autres textes du même auteur

C'étaient des vœux pour 2022.


L'année défunte a accouché à douze mois



L’année, la peinture fébrile d’un vécu,
S’étale le long d’un 31 décembre ;
L’homme observe le tableau coloré
À l’aide de l’intenable pinceau ;
Mu par les étoiles, il a couvert la toile
D’inconstantes couleurs chaudes,
De paralysantes couleurs froides ;
Le portrait d'une année,
Le pan d'un destin individuel,
S'affiche solennellement comme vedette.

Les douze coups de cloches
Ont emporté l’année
De manière instantanée ;
Un nouveau maillon de la chaîne du temps
A disparu dans les limbes de l’ineffable ;
Parfois, il éclaire le gouffre du passé
D’une lueur dramatique,
D'autres fois, il brille dans les annales
Pour solenniser l’année trépassée
Par de lumineuses rêveries.

Avant d'expirer,
L'année défunte, une des filles du temps
A accouché à douze mois
D’une cuvée d'espoirs, vidée de covid.
La ferveur populaire
Berce le millésime nouveau-né.

Le futur naissant attire les flonflons ;
Au berceau de l’an nouveau la fête s’emballe ;
Les bons vœux pétaradent ;
Les liquides gonflent les flots de l’an nouveau.
Et débordent sur les ivres sentiments.

L’ivresse endormie ronfle sur l’an nouveau ;
Les corps sommeillent dans la flasque platitude
D’une année nouvelle qui chicane un tel,
D’une année nouvelle qui flatte une telle.
Les gens s'éveillent aux pleurs de l'an nouveau-né ;
L’année a faim d’événements ;
L’homme et la nature l’en gaveront sûrement.
Puisse l’année qui vient couronner
Non pas le virus microbien,
Mais le virus du bien.


 
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   Marite   
12/1/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Curieuse impression, à la lecture de ce texte, qu'il s'agit en fait d'une prose découpée en vers pour en faire une poésie. Pourtant certaines images sont intéressantes mais l'expression est trop détaillée avec ces petits mots en abondance : articles, conjonctions, ... etc. Peut-être qu'un travail sur l'allègement de l'expression permettrait la réalisation d'un texte poétique intéressant.
Peinture fébrile d'un vécu
L'homme observe ...

   Robot   
13/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'ai trouvé ce texte original à deux titres, par l'exploitation du thème avec des images parlantes, et par son écriture qui crée une ambiance mitigée entre liesse et morosité. Je suis moins convaincu par la conclusion qui détonne sur ce qui précède par une certaine platitude. Finir sur le virus aurait mérité une expression plus forte, décalée au besoin.
J'ai bien apprécié le titre du poème.
Mais c'est un texte dont il reste quelque chose aprés la lecture.

   papipoete   
20/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour benadel
un texte lu d'un premier jet, qui accroche et semble dire au regard " relis-moi, plus attentivement et je suis sûr que je te toucherai ! "
Effectivement, l'année covidienne se meure comme voulant que l'on ne se souvienne pas d'elle, bien que duré 12 mois, et ne lui attribuer qu'un zéro...
NB " l'année défunte, une des filles du temps " aurait accouché d'un mirage, et voulant bien vite le noyer dans un erg de mauvais sable, un nouveau Janvier commanderait à ses 11 frères " on essuie le tableau, et démarre d'une feuille blanche "
les 3 derniers vers concluent à merveille cet espoir !

   Provencao   
20/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Benabel,

"L’ivresse endormie ronfle sur l’an nouveau ;"

J'ai beaucoup aimé ce vers où il n'est absolument pas possible de douter de la réalité dans cette ivresse endormie, sauf à avoir égaré le sens commun, actuel en cette année, et être victime du portrait de cette année.

"Puisse l’année qui vient couronner
Non pas le virus microbien,
Mais le virus du bien."

Quel profit peut-on espérer croire de ce débordement des ivres sentiments?

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Corto   
20/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce beau poème regorge d'images originales, de mots très choisis.
On se régale de tant d'inventions si bien utilisées.
Sur un sujet qui risquait d'être 'bateau' on voyage dans l'année passée par de multiple touches "À l’aide de l’intenable pinceau".

J'ai beaucoup aimé hormis l'expression "limbes de l’ineffable" qui parait vraiment usée.

Merci de ce beau travail.

   Vincente   
21/1/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Le thème, qui s'affiche ambitieux et clair, presque "bravache" dès le titre, ne manque pas d'intérêt et… d'originalité.

Imaginer la condamnée par le temps, dans son ultime instant, faire œuvre procréatrice dans une totale abnégation m'a séduit ; car alors elle livre tout d'elle-même mais meure en couche, oui c'est bien cela !

À partir d'une telle entame, l'on aurait pu craindre une pâleur de l'évocation circonstanciant ce fait très marqué. Mais il n'en est rien !
Si la révélation n'a pas été finale mais initiale, le développement a su trouvé de bons mots (modestes certes mais plaisants) pour le raconter, vu de haut et dans un biais aimablement décalé, de plusieurs "points de vue". Celui de "l'homme" s'appréciant dans son individualité insérée dans l'immensité cosmologique. Celui du passé, en raccourci celui-là, qui parfois "éclaire… ses gouffres", parfois "solennise…par de lumineuses rêveries". Celui du futur où "les bons vœux pétaradent…".
J'ai bien aimé ce vers de lendemain de fête, au présage mi-figue mi-raisin :
"L’ivresse endormie ronfle sur l’an nouveau ;".

Quant aux vœux des trois vers de l'épilogue, ils s'amusent de leur propre convenance et se contenteront de la mise en perspective amusante confrontant "microbien" / "bien", imaginant la "victoire" peu probante du dernier.

J'ai apprécié ce ton décalé, sourieur et malgré tout sans illusions.


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