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Poésie contemporaine
benadel : La vieillesse à l'aune de la jeunesse
 Publié le 21/02/15  -  7 commentaires  -  1042 caractères  -  200 lectures    Autres textes du même auteur

C'est la tristesse du vieillard qui se remémore sa jeunesse.


La vieillesse à l'aune de la jeunesse



La mèche ébouriffée
Dansait sur la jeunesse
D'un front épanoui.
Le cheveu par bouffées,
Répandait l'allégresse
D'un âge évanoui.

Le poil fait grise mine :
Tant d'années ont passé
Sur la fière chevelure.
La vieillesse rumine
Sur le poil hérissé
De cruelles fêlures.

Des éclairs facétieux
Jaillissaient des prunelles
D'une enfance hilarante.
Le jeune malicieux
Riait des ritournelles
D'une figure errante.

Les yeux emplis d'ennui
Guident les jambes grêles
D'un vieux courant le temps
Des langoureuses nuits.
Mais sur les muscles frêles,
Le trépas court autant.

Le nectar des baisers
Alimentait en braise
Les lèvres rutilantes
Des jeunes embrasés
Quand ils allaient aux fraises
Dans la forêt galante.

La bouche tortueuse
Bave sur l'impuissance
D'un homme qui s'efface.
La passion fastueuse,
Chaude concupiscence,
Suit sa fin à la trace.


 
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   Anonyme   
2/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un grand homme a dit : la vieillesse est un naufrage.
Comme il avait raison et ce poème en hexasyllabes
le démontre parfaitement.

Où sont nos cheveux évanouis ? Et tout le reste !

J'aime bien les jambes grêles d'un vieux courant le temps.

Chaque strophe est un cimetière de la jeunesse et c'est, ma foi,
le but du poème.

   Anonyme   
21/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour benadel... Le titre annonce avec justesse ce qui suit... Un sizain sur deux pour ce que fut la jeunesse puis dans chaque intervalle l'état des lieux actuel ! Et globalement c'est la vérité même si parfois vous appuyez un peu sur le trait...
Reste à savoir à quel âge le qualificatif de vieillard prend tout son sens. Pour l'instant, j'ai soixante treize ans révolus, je ne me sens pas encore diminué que ça soit physiquement ou mentalement mais certains signes (discrets) annoncent effectivement l'inexorable déclin...
Ne nous voilons pas la face, c'est la vie !

   Robot   
21/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La mise en parallèle des deux situations est bien conduite, les expressions choisies et de qualité.
Pour exemple de ce que j'ai apprécié de lire:

"Le poil fait grise mine :
Tant d'années ont passé
Sur la fière chevelure."

Pas trop aimé le choix du quatrain final, le 4ème m'aurait paru une meilleure conclusion... mais comme il est parfois dit, c'est votre décision.

   papipoete   
21/2/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour benadel; j'étais comme ci dans un premier sizain, et puis je suis comme ça dans le second!
L'alternance de ces strophes entre le passé "flamboyant", et le présent "terne" nous renvoie tantôt vers nos bons souvenirs, et tantôt vers la glace "déformée" du miroir.
On sourit, on rosit en lisant six vers; puis on fait grise-mine, un bobo se réveille là, en parcourant les six vers suivants!
Mais à quel âge est-on vieux? Même avec des jambes grêles aux muscles frêles, la "jeunesse" peut encore nous habiter! Pour peu que l'esprit brille, que le coeur batte pour le sang et l'émoi, et que la carcasse tienne encore debout!
Vos images hautes en couleur illustrent bien votre texte, mais que le dernier sizain est lugubre!

   Vincent   
22/2/2015
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je crois bien que vous n'écrirez pas ce texte à mon àge

Une pure fiction pleine de généralités

Le temps passe bien sûr il nous détruit

Mais on a encore beaucoup d'amour dans la tête à partager

Beaucoup de chemins intérieurs encore à découvrir

fFnalement après votre MP je vous note

Je préfère ne pas vous noter contrairement à vous qui notez les vieux dans votre dernière strophe

Finalement je vous noter

   Anonyme   
21/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
De la jeunesse à la vieillesse, il n'y a qu'une vie !
Une vie d'envies, de la jeunesse à la vieillesse...
Le choix des mots est sublime...

   Melusine   
22/2/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Les deux dernières strophes sont "signées" à la pointe de l'épée.

C'est d'une efficacité redoutable !

J'ai beaucoup aimé :

"le nectar des baisers"

"La passion fastueuse,
Chaude concupiscence,
Suit sa fin à la trace"


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