Elle reçut du tout puissant La force du néant. Elle obtint de son charme Une promesse de liberté. Elle puisa de la lune La grandeur de son âme.
Elle fut tête et cœur Aux pieds de son seigneur. Elle paya pour son dû De sa propre chair. Elle s'endormit repue D'amour et de haine.
Elle courut à la guerre Aux cris de douleur. Elle conçut du calvaire Une enfant de la peur. Elle apprit que de rien Naît l'essence du bien.
Ce fut la guerrière, Qui de sa chair, Engendra l'enfant Sortie du néant Et qui, brisant ses chaînes, Se proclama reine Le long des courants Qui se vêtirent de son sang.
|