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Poésie néo-classique
Bidis : Couleurs du quotidien [concours]
 Publié le 12/10/07  -  21 commentaires  -  961 caractères  -  232 lectures    Autres textes du même auteur

Un homme se rend à son travail


Couleurs du quotidien [concours]



Cette poésie est une participation au concours n°2 : Les couleurs (informations sur ce concours).


L’air est blond de soleil. Il sort de la maison,
Coulant son pas dans les autres pas de la rue.
Certains marchent en gris vers des voies sans issue
D’autres s’en vont gaiement sans rime ni raison

Happé par cette foule, il entend malgré lui
Les rouges racontars des femmes de ménage.
Des maçons sifflent bleu sur leurs échafaudages
Il regrette le noir silence de la nuit.

Dans un coin vert gazon, il s’assoit, enfin seul,
Sur un banc vermoulu en dessous d’un tilleul
Il vient y rêvasser quelquefois le dimanche

Mais il faut repartir au travail aujourd’hui,
Conquérir les couleurs de son destin à lui.
Il soupire et se lève - et prend sa canne blanche.


 
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   bernalot   
12/10/2007
J'aime beaucoup surtout la chute intelligemment amenée.

   Enluminor   
12/10/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bravo. La chute fait tout

   Otus   
12/10/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Difficile à commenter, si ce n'est pour en dire... sublime.

   Absolue   
12/10/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Super Bidis!

   Cyberalx   
12/10/2007
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
C'est drôlement musical et rythmé, j'aime beaucoup.
J'aime aussi "les maçons sifflent bleu", mais j'avoue humblement ne pas avoir compris (un vague rapprochement avec les bleus de travail se fait dans ma tête), expliques moi donc ça à l'occasion.
Bravo, Bidis.

   clementine   
12/10/2007
Que dire ? Superbe .

   nico84   
16/10/2007
Je suis jaloux alors je remonte dans le temps et j'écris ce poéme à ta place :D et je me félicite de ce superbe poéme

Bravo !

   Gaelle   
21/10/2007
Merci pour ce petit instant agréable et touchant.

   jensairien   
21/10/2007
bien vu Bidis le coup de l'aveugle ! j'avoue que je suis incapable de faire un poème sur un thème imposé et le tien est une belle reussite, plein de fraicheur et de naturel!

   violoncelle   
23/7/2008
 a aimé ce texte 
Bien
Sans aucun doute aucun, la poésie s'invite ici...

Elle a nourri la table et l'on a encore faim...


Encore !


Amitiés

Violoncelle

   Doumia   
10/8/2008
Superbe sonnet ! rien n'y manque. Bravo et merci pour ma belle lecture du soir.

   Anonyme   
10/8/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quel excellente idée de personnifier l'air, qui de blond au début de la journée, devient aveugle pour " conquérir les couleurs de son destin " Une bien belle palette de couleurs sur des mots qui décrit en vers fluides un quartier qui s'anime sous ta plume et dans mes yeux.
Bravo bidis. L'air de rien, c'est vraiment très bien imaginé.
EDIT heu ... après réflexion en moi même, je me demande si le protagoniste n'est pas plutôt un aveugle. Mais oui, c'est évident. " L'air et blond " ok, et l'aveugle sort de sa maison, et il imagine des couleurs aux bruit qu'il entend, c'est clair, limpide. Faut-il que j' ai été aveugle pour ne pas comprendre !
Ma première lecture n'était pas complètement nulle quand même, hein ? ca se tenait, non ?
Et en plus c' est un sonnet ( non non ,je n'ai pas lu les commentaire )
Nine ne ment jamais

   Flupke   
17/12/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Inattendu. Fauché en pleine lecture. Moi qui adore les chutes surprenantes je me suis régalé. Le poème est très agréable à lire et à relire.
Bravo Bidis

   Anonyme   
17/5/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime particulièrement le premier quatrain, le deuxième tercet et "Des maçons sifflent bleu sur leurs échafaudages". (si "poétique" veut dire quelque chose, ce vers l'illustre fort bien à mon sens).
Un très joli poème coloré (mais pas n'importe comment). Bravo!

   Azurelle   
17/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé l'idée de mettre des couleurs dans ton poème, c'était bien trouvé pour ton personnage. Bien que je n'ai pas ressenti une grande émotion, ton poème reste touchant. Je ne sais pas si c'est moi qui ai un problème mais je bloque sur le quatrième vers, le sans ni est maladroit je trouve, enfin ce n'est qu'un avis.
Merci pour ce poème

   colibam   
18/5/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Aveuglé par ce jeu de couleurs chatoyantes, je n'ai pas vu arriver la fin, magnifique, qui densifie ce très bel exercice poétique.
Bravo !

   Anonyme   
20/8/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Belles couleurs pour des sons, des sensations, des bruits.
Un plus encore pour "les couleurs de son destin". Je me suis laissée fondre dans les mots, tous choisis.
Bonne continuation et au prochain concours !

   Damy   
12/4/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Très surpris par la fin où l'on découvre que les couleurs étaient imaginaires.
J'ai donc relu en essayant de me mettre dans la peau de l'homme à la canne blanche et le poème revêt une couleur différente. J'y ai vu celle de l'air qu'il respire, celles des bruits qu'il entend et celle du silence.
Je savais que les mots ont des couleurs. Les sens aussi.
Quand un sens vient à manque, d'autres se développent.

Sonnet agréable et bien construit, même si les rimes sont pauvres.
Je bute un peu sur l'avant dernier vers dont le sens m'échappe.

   brabant   
14/4/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Bidis,


Vraiment pas mal la chute - en un demi-vers - toutes ces couleurs, cette profusion, cet amoncèlement de couleurs... Et puis soudain une canne blanche.

Mené de pas de maître, sans hésiter, sans tâtonner.

Génial !

   luciole   
13/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
S'ils sifflent bleu, c'est qu'ils sont proches du ciel ?
Ce qui fait la réussite du poème, à mon humble avis, c'est sa chute : excellente.

   papipoete   
29/12/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
bonjour Bidid
Ne serait-ce que pour l'ultime vers, je m'arrête sous ce poème d'apparence ordinaire...
Cet homme s'en va au boulot, comme tous les autres, entendant divers bruits de la vie sur son chemin, entre le sifflets des maçons sur leur échafaudage, les racontars des bavardes sur le seuil d'une porte, il entend vivre...mais point de couleurs, rien que des rumeurs...
NB c'est lorsque le héros se lève de son banc, une halte sur le chemin de son travail, que l'on comprend qu'il ne voit pas...
J'écrivis " au bas de Fourvières ", cette chanteuse des rues, qui s'apprêtant à aller plus loin, se baissa pour chercher à tâtons, sa canne blanche...
On le voit bien ce monsieur, qui ne voit pas...
Un récit sobre, mais plein de délicatesse.


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