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Poésie contemporaine
BlaseSaintLuc : Adieu Volodia
 Publié le 17/01/25  -  7 commentaires  -  763 caractères  -  88 lectures    Autres textes du même auteur

« Les guerres sont des mangeuses d'hommes. Pourquoi, y a-t-il des guerres ? » Vous avez quatre heures.


Adieu Volodia



Que ferons-nous, demain, de nos pieds en argile,
Quand le jour si cruel nous fauchera gaiement,
Quand le ciel, las de nous, versera tant de sang ?
Que ferons-nous, guerriers, de nos tranchées fragiles ?

Que ferons-nous trahis, pauvres statues déçues,
Quand nos femmes, nos fils, porteront le grand deuil,
Quand le cœur des forêts servira de cercueil ?
Que ferons-nous, soldats, de nos larmes perdues ?

Quand nos corps ne seront qu’une triste poussière,
Les livres parleront des ombres des héros,
Pour nous, la mort subie ne sera qu’un repos.

Quand la nuit sur nos fronts se couvrira de limbes,
La brume cachera d’invisibles tombeaux,
Adieu, Volodia, je vais mourir bientôt !


 
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   Donaldo75   
10/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'ai trouvé intéressante la tonalité développée dans ce sonnet. Les quatrains forment le questionnement, une manière de déployer le thème, les tercets résonnent en réponse, de manière de plus en plus sombre si c'était possible. Le parti pris de développer le questionnement dans des quatrains soit dans du plus long que la réponse est à mon avis osé mais réussi. Osé parce que cela alourdit l'exposition du thème, un peu comme dans les tableaux de Salvador Dali quand ce dernier en mettait trop. Pourtant, le résultat est là, ce poème a de l'impact parce que le thème est fort, d'actualité, bien traité finalement et c'est tout ce qui compte.

   Ornicar   
10/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Le sujet du "pourquoi, les guerres ?" est intemporel et source d'un questionnement insondable à l'échelle de l'individu. Il n' y aura jamais de "bonne" réponse ou de réponse "acceptable" et il en sera toujours ainsi, je crois bien. Des réponses, on peut toujours en trouver, mais aucune ne lèvera totalement le voile sur cette énigme qui reste entière : pourquoi la guerre ? Plus précisément, les "raisons" plurielles d'une guerre, bonnes ou mauvaises, ne constitueront jamais que les éléments appauvris d'une "réponse" qui, dans sa singularité même, échappera toujours à notre entendement.

C'est ce que j'ai aimé avant tout, ici. Car à la question posée par l'incipit, le poème n'apporte pas la moindre ébauche, le moindre commencement d'une réponse, mais choisit au contraire de "répondre" à sa manière, en "questionnant" à son tour. Une question en appelle toujours d'autres, n'est-ce pas ? A la façon de ces poupées russes emboîtées les unes dans les autres. A l'interrogation initiale et abstraite ("pourquoi la guerre ?") répondent en écho, comme les répliques d'une bombe à fragmentation, des questions subsidiaires mais incarnées : "que ferons-NOUS demain", "que ferons-NOUS quand".

Deuxième chose qui m'a plu : le passage brutal du "nous" au "je" au tout dernier vers. En utilisant le "nous", le narrateur, qui est dans le même temps acteur d'une guerre qui le dépasse, se fait le porte-parole de ses camarades d'infortune en même temps qu'il s'en montre solidaire. Le dernier vers, dans un cri du coeur (!) condense et met à nu toutes les émotions humaines : la colère, la peur, la mort, le sentiment d'injustice, l'incompréhension, la résignation.

   Vincent   
17/1/2025
Les femmes font des enfants (entre autres)

Les homme font des guerres pour les tuer

Pas tous heureusement, certains font de l'art et de la poésie comme les femmes

L'argent écrase tout et excite les faibles d'esprit, tout est bon pour aller le chercher

L'homme est le seul animal sur terre qui tue pour de l'argent la gloire, de plus il s'est inventé des religions qui excitent son orgueil

Je ne vois rien d'autre

   Cyrill   
17/1/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Salut BSL,
La troisième phrase de l’incipit n'est pas en phase ni dans le ton du poème. C’est comme une blague.
Je ne sais pas si le « Adieu Volodia » du dernier vers et du titre s'adresse à Vladimir Poutine, c’est flou. Pourquoi ce soldat lui dirait-il adieu quand il souffre et meurt par sa faute ? Pour le conspuer peut-être. Ça pourrait être un autre soldat, ou quelqu’un de sa famille, ce que je préfère penser.
Quelques images me semblent taper à côté, comme « Quand le ciel, las de nous, versera tant de sang ? » ou ce particulièrement déroutant et paradoxal : « Pour nous, la mort subie ne sera qu’un repos ».
Reste que le poème passe assez bien , avec ses anaphores et son cortège de questions insistantes, sa tonalité élégiaque. Ça me parle de l’absurdité de la guerre, avec de vraies horreurs comme : « Quand le cœur des forêts servira de cercueil » ou « La brume cachera d’invisibles tombeaux ».
Merci pour le partage.

   Metanort   
17/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Je relie ce texte dans ma tête tel un discours vibrant et solennel. Je trouve le ton juste, j'attends simplement la signification exacte de Volodia.

   Ramana   
17/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Adieu Volodia, c'est aussi le titre d'un livre de Simone Signoret où il est question de la guerre. Ah ! Le bon vieux temps où Jean se marrait et Simone s'ignorait ! (Gérard Manset).
L'homme est donc toujours un loup pour l'homme, chose que l'on oublie en temps de paix ; et d'ailleurs tant mieux, sinon toute société serait impossible à long terme.
Les méchants, c'est eux, et les méchants potentiels, c'est nous ! Nous, qui sommes guidés par l'envie, la peur, lesquelles émotions ne demandent qu'à donner lieu à des actes brutaux et de soumission, selon les circonstances...
Mais globalement, comme disait untel, "on croit mourrir pour sa patrie, et on meurt pour des industriels".

   Provencao   
17/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour et belle et douce année,

"Que ferons-nous trahis, pauvres statues déçues,
Quand nos femmes, nos fils, porteront le grand deuil,
Quand le cœur des forêts servira de cercueil ?
Que ferons-nous, soldats, de nos larmes perdues ? "

Tres rude, très dur ce passage et pourtant si vrai. Une calamité cette guerre qui n'offre que désespoir, pauvreté et combien de deuils. Pires atrocités dont des êtres humains sont capables...

Très courageux de votre part de nous présenter ce poème.

Au plaisir de vous lire
Cordialement


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