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Poésie contemporaine
BlaseSaintLuc : Amoureuses
 Publié le 04/02/25  -  6 commentaires  -  731 caractères  -  108 lectures    Autres textes du même auteur

Peut-être que ma seule immersion dans le classique se fait avec Sapho, qui sait…


Amoureuses



Tu coules comme Styx, réglisse de Satan,
Sucre voluptueux, déesse souveraine ;
Dans le bouillon brûlant, tu n'es point économe,
Tu t'infuses en moi, inflexible et sereine.

Fleuve de passions, si sombre étang sanglant,
Tu gardes dans tes flots une soif inhumaine ;
De tes vices voilés, tu laisses voir l'emblème,
Quand, fière Amazone, tu t'élèves pourtant.

Je chavire en ton feu, dévorée par tes chaînes,
Esclave de l'amour, de tes charmes de reine,
Prisonnière exaltée de tes fards, éclats d'or.

Dans des velours ardents, nous scellons nos destins,
Ta peau, soie contre moi, caresse des matins,
Et l'ombre de ta faille en mon cœur est trésor.


 
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   Lebarde   
18/1/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Vous dites vous essayer au classique...

Alors voyons voir si la forme est respectée:

C'est un sonnet, deux quatrains et deux tercets, dont les alexandrins ont bien tous leurs pieds, ok; mais dont la versification s'éloigne parfois des règles:
- alternance des rimes F/M oubliée dans les tercets ou fautives (Satan/économe?, chaines/reine)
- césure inacceptable (v8 et v11)
- hiatus (moi/inflexible, )
- e non élidés (exaltée/de, dévorée/par, soie/contre)
- liaison artificielle (sombres/étang) jouant sur l'accord.

Rien de bien grave en fait, des broutilles pour une première immersion.
Le déclassement probable en néo-classique n'aura rien déshonorant, car pour le reste vos "Amoureuses" peuvent séduire par la sensualité et la grâce qui se dégagent de votre plaisant poème.
L'écriture quoiqu'un peu confuse par instant, ne manque pas de fluidité, de charme et de poésie.

En EL
Lebarde

   Myndie   
19/1/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Bonjour,

Ma première remarque portera sur la forme : votre texte comporte trop d'incorrections pour pouvoir être classé en catégorie « classique ».
Par exemple :
-Au v. 3, avec quoi rime « économe » ?
-«  Je chavire en ton feu, dévoré- e par tes chaînes » (13 pieds)
-« Ta peau, soi- e contre moi, caresse des matins, » idem.

J'ai trouvé par ailleurs l'écriture plutôt confuse, de telle sorte qu'il m'a fallu plusieurs lectures pour essayer de comprendre ce que vous avez voulu suggérer sans dire.
Ici des images inattendues, surprenantes, voire saugrenues :
«  réglisse de Satan »
« Et l'ombre de ta faille en mon cœur est trésor. »
là ce vers : «  Tu t'infuses en moi » qui souffre d'une sonorité zézéyante,
enfin tout cela n'a vraiment rien de sensuel, encore moins d'érotique.

Et je garde le meilleur pour la fin :
« De tes vices voilés, tu laisses voir l'emblème, »
Qui donc a décrété qu'il y a du vice dans le saphisme ?

Ce qui me fait dire que manifestement, ce texte a été écrit par une plume masculine.
Ce qui me fait dire encore que le sujet choisi n'est pas traité à la hauteur de ce qu'il pourrait être, poétiquement parlant.
Sapho ne mérite t-elle pas plus de sensibilité, de délicatesse et de subtilité ?

   Donaldo75   
28/1/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Je trouve à ce poème une tonalité, ce qui n'est pas toujours le cas dans mes lectures précédentes de ces derniers jours dans la catégorie classique. Il porte bien l'expression de par ses images, ses allégories, le champ lexical utilisé qui jamais ne le neutralise. Certes, il y a de la ponctuation surnuméraire au risque de briser le rythme, je reconnais que la forme classique n'est pas au top en termes de respect de la prosodie mais ce poème a de la tenue en termes de force.

   papipoete   
4/2/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
bonjour BlaseSaintLuc
Avec moi masculin, tu fais une exception alors que tes attirances sexuelles, te portent vers le " beau-sexe " en me faisant découvrir ici des plaisirs inédits.
Ceci est mon interprétation, et ce récit me fait penser à ce grand Amour, que fut celui entre Freddie Mercury et Mary Austin...
NB des subtilités de langage, me tordent un peu les méninges, comme dans le second tercet " ta faille " ; faut-il comprendre ce fait de faire exception, avec un homme alors qu'on aime les femmes ?
le premier quatrain, chaud-bouillant, a ma préférence !
techniquement, le premier quatrain déraille à la rime ( Satan/économe )
au second, idem ( inhumaine/emblème ) et embrassée...

   Provencao   
4/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

Belle et douce alchimie du brûlant et de l'ardent , du fol Amour et de l'espérance.

Mon passage préféré :

"Dans des velours ardents, nous scellons nos destins,
Ta peau, soie contre moi, caresse des matins,
Et l'ombre de ta faille en mon cœur est trésor."

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   baldr   
4/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Votre poème, BlaseSaintLuc dont le pseudo est génial !, est dru, dense, homogène, largement cohérent et fait lointainement penser à Lesbos de Baudelaire. Je dirais dans le détail que "déesse souveraine" est presque un pléonasme. J'apprécie beaucoup la soif entretenue par les flots insatiables. "Dévorée par des chaînes" est une métaphore incohérente car dans son aspect concret elle ne fonctionne pas. "Réglisse de Satan" : la formule n'est pas heureuse, même si la réglisse est un bonbon long comme un fleuve, mais c'est une bonne idée de le comparer au Styx, qui en perd toute sa superbe. En effet, le mal est ici converti en énergie libidineuse.

quatrain 1 : tu
quatrain 2: tu
tercet 1 : je
tercet 2 : nous
J'aurais bien vu plutôt comme structure, pour équilibrer : tu-je-nous-nous.


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