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EtienneNorvins
10/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Sonnet "shakespearien" par sa structure, mêlant sensualité, nature et mythologie, avec des références littéraires qui semblent pointer vers la Bilitis de Pierre Louÿs...
A travers les images homo-érotiques, dont la moins bien venue est sans doute la 'croupe' du onzième vers, l'auteur.e évoque l’union créatrice entre la poétesse et sa muse (même si les rôles semblent ici inversés, Sappho la poétesse étant la Muse de Clio...), de l’amour entre l’artiste et l’inspiration. Cette rencontre est incarnée dans une sensualité palpable, où la nature et les sensations humaines se fondent pour produire un moment à la fois charnel et intemporel. Il y a dans cette fusion entre Clio et Sappho une exaltation de l’art et du désir, un hymne à la beauté éphémère mais éternelle qui n'est pas sans charme. [EL] |
embellie
12/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
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Les amours saphiques ont inspiré bon nombre d’artistes. Ce poème me fait penser à la peinture Le sommeil de Gustave Courbet. Ici les ébats amoureux de Sapho et Clio n’ont pas lieu dans un lit, à l’abri de tout regard, mais en pleine nature, au cours d’un bain dans une rivière. On peut supposer que le choix de ce lieu n’est pas étranger à la recherche d’un érotisme exacerbé par le risque d’être vues. La description de Sapho et sa nudité sont exposées poétiquement dans les deux premiers quatrains. Il nous appartient d’imaginer Clio qui, on peut le déplorer, n’est pas décrite. Les gestes d’amour sont montrés simplement, sans complaisance, avec naturel : " Et rejoignant sa Muse entre ses bras déclos, caressa sa poitrine et sa croupe vermeille ". L’expression du plaisir résultant de ces gestes est très pudique : " Le ruisseau se souvient de leurs soupirs mêlés ".
Je retiens de ce poème, lu avec plaisir, l’utilisation d’euphémismes pour parler poétiquement d’actes sexuels souvent exprimés, en littérature, de façon un peu crue. J'aime beaucoup l'expression "entre ses bras déclos". |
ANIMAL
13/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Remarquable poème sur les amours saphiques. Le sujet plaira ou pas mais le talent y est. Musicalité, vocabulaire, rythme, grâce, tout coule et se lit sans heurt.
Juste un détail pour la forme : coupe vermeille aurait peut être mieux convenu que "croupe" vermeille (en ce sens l'adjectif de couleur rouge et non pas le vermeil, nom de l'argent plaqué or). Ou encore "sa croupe de vermeil" mais le compte n'y est pas. Cela ne nuit pas au charme de l'ensemble. Une belle lecture. |
Provencao
24/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour BlaseSaintLuc,
"Lors, Clio s’avança puis glissa dans les flots Et rejoignant sa Muse, entre ses bras déclos, Caressa sa poitrine et sa croupe vermeille Et goûta la liqueur d’une pure merveille. Le ruisseau se souvient de leurs soupirs mêlés ; Un moment éternel sous les cieux étoilés" Bel érotisme qui nous reconduit à l’épreuve de cette passivité originaire. La chair passive livrée, disponible. Ainsi hors de la temporalité mondaine, l’érotisme délivre le temps véritable. Sublime bain de Sapho en vos vers. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Boutet
24/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Un poème saphique de belle facture dans un lieu idyllique.
Que dire de plus ? La forme classique sied bien à ce genre de poésie. Très joli. |
Robot
24/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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Bien conduit ce poème consacré à Sappho s'épanoui dans le style classique qui ne pouvait que lui convenir.
Des rimes en général bien choisies et des images évocatrices. |
papipoete
24/11/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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bonjour BlaseSaintLuc
alors que le vieux saule faisait danser dans ses branches basses, les dessous et dessus de la belle Sapho, le ruisseau s'entrouvrant lui fit rejoindre sa muse... elles s'aimèrent. NB une scène que de vieilles pies, voileraient d'une mantille pudique " une femme avec une femme, mon dieu ! " l'auteur, tel un héron que cet acte ne dérange point, nous montre une toile que bien des Renoir, Modigliani purent étaler d'un pinceau inspiré. la troisième strophe, tendrement frivole me plaît le plus. je ne me souvenais pas que l'auteur savait écrire en " classique " et ses alexandrins en sont un brillant témoignage ! |