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Poésie contemporaine
BlaseSaintLuc : Le cœur sonnet
 Publié le 29/12/24  -  8 commentaires  -  951 caractères  -  131 lectures    Autres textes du même auteur

Suite à un malaise cardiaque, peut-être mes derniers mots…


Le cœur sonnet



Mon cœur s'est éveillé, sur la pointe du roc,
La malemort subissant sa cadence interdite,
Le masque de l'amour, en une note écrite,
M'enferme loin du jour, prisonnier du déchoc.

L'organe galopant, palpitant mais très sombre,
Brise l'élan du temps d'une frappe étoilée ;
Le sang cède au reflux, voici l'heure voilée,
S'effondre l'étalon, au bord de la pénombre.

Le tambour du destin bat son rythme fragile,
Et le sang, dérobé, s'efface dans l'oubli,
Tandis que l'avenir murmure au proche été.

Aux terres sans espoir, l'élan forge l'argile
Et l'écume des jours sculpte un éclat exquis,
Où la fleur d'amour atteint l'ultime beauté.


________________________________________________________________________________________
NB : le déchoc est la salle des urgences où l'on installe les patients en détresse cardiovasculaire (entre autres).


 
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   Lebarde   
12/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Ce poème sonne le vécu comme l'auteur(e) le révèle dans l'exergue...

Un cœur qui s'emballe sur des accents rocailleux qui traduisent bien l'urgence de la situation: "S'effondre l'étalon, au bord de la pénombre" ou "Le tambour du destin bat son rythme fragile".

Mais tout est mis en œuvre pour prendre l'affaire en main: "le masque d'amour" pour juguler "sa cadence interdite".

La lutte est chaude certes mais l'espoir subsiste: "l'avenir murmure au proche été" et "Et l'écume des jours sculpte un éclat exquis,
Où la fleur d'amour atteint l'ultime beauté."

Sur la forme classique revendiquée, on y est presque...sauf les rimes petitement fautives "oubli/exquis" et ce qui est un peu plus grave dans un sonnet, l'oubli de l'alternance féminine/masculine du 2ème quatrain.

Il serait dommage que ce superbe sonnet plein de pudeur et d'angoisse retenue soit "les derniers mots" de l'auteur(e).
Alors on s'accroche et courage pour surmonter l'épreuve.

En EL
Lebarde

   Myndie   
14/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

Pour avoir connu moi aussi ce galop effréné d'un mustang affolé qui semble courir à sa mort, je comprends et partage les émotions parfaitement exprimées par ces vers et j'applaudis à la jolie métaphore filée.
Sur la forme, j'aurais applaudi avec le même enthousiasme une écriture, un style classique qui me paraissaient sans défaut, si ce dernier vers ne venait gâcher la fête avec sa césure mal placée :
« Où la fleur d'amour a/tteint l'ultime beauté. »
Vous m'avez également fait découvrir ce néologisme « mal-mort » (je ne connais que la male mort) dont la finalité évidente est ici de respecter le nombre de pieds.
Pas trop fan des inversions, j'aurais préféré lire au v8
« et l'étalon s'effondre au bord de la pénombre »
Enfin, je trouve que le dernier tercet, à l'instar de ces deux formulations : « masque d'amour », « fleur d'amour », pêche un peu par trop d'emphase et de théâtralité.

Quoi qu'il en soit, j'ai beaucoup aimé ce poème, à la fois plein d'éclat et de gravité. Merci pour le partage

   Cyrill   
29/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Salut BSL,
Ça sent le vécu dès le premier quatrain, je pense que l’incipit n’était pas nécessaire. J’ai apprécié les formules-choc comme « sur la pointe du roc » et la « cadence interdite », très parlantes, où l’urgence se ressent. « l’organe galopant » est plus convenu mais ne laisse aucun doute sur le propos. Je n’ai pas connu de malaise cardiaque, fort heureusement, mais je salue cet aperçu plus que convaincant.
Les tercets embrassent un propos plus large et sont tournés vers la fragilité de l’existence. J’aime bien le premier duquel se dégage une paix fragile recouvrée, tandis que le second se déclasse en sortes de maximes peu convaincantes pour ce qui me concerne.
Je note également que la métrique du V2 et certaines césures affranchies des règles classiques sont autant de symptômes en faveur du malaise cardiaque. Je préconise un suivi poétique.
Merci pour le partage et au plaisir.

   papipoete   
29/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Blase
Alors que notre coeur vient de manquer nous laisser sur la touche, le tambour du destin bat la chamade, et inspire au poète biens des mots, aux portes du purgatoire des maux.
NB ce n'est point histoire inventée, à coup sûr et la frénésie de la salle de " déchoc " est bien rendue, avec cette espérance folle de s'en sortir, et repartir comme en 40 le palpitant tout neuf.
j'aime bien le premier tercet, mais regrette un peu la solennité du vocabulaire, que j'aurais mieux vu très ordinaire dans un moment comme celui-ci.
techniquement, dès le 2e vers, la métrique s'envole sur 13 pieds !
perso, j'envoie encore des textes aux pieds boitant ( j'ai honte ! )

   Eskisse   
29/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

Je trouve ce poème baroque, foisonnant: personnification du coeur , la cadence de la malemort.... le parti pris est délibérément de donner un tour dramatique à l'événement et de ce point de vue c'est réussi. Il y a un jeu sur les sons [an] les participes présents marquent la précipitation et [on]. J'aime bien le 1er tercet.
Mais on peut regretter qu'en de telles circonstances l'émotion ne pointe davantage : La surcharge d'images et la pointe de grandiloquence du dernier vers auraient pu être atténuées.

   Cristale   
29/12/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
"... peut-être mes derniers mots."

Je souhaite surtout au narrateur que ce soit ses derniers maux et que tout aille bien désormais.

Bonjour BSL,

Voici donc un sonnet qui s'affranchit de la versification régulière, et plus encore avec le jeu de rimes étonnant, dirais-je peu banal des tercets, (abc - abc), mais dont le souffle est en osmose avec la situation décrite.

Je ne puis stipuler que l'écriture est aboutie, d'où ma notation, au regard des petites erreurs (arythmie du vers 2, rimes "oubli-exquis", non alternance f/m du 2ème quatrain au premier tercet, erreur de césure v.14) ayant fermé la porte de la catégorie souhaitée. Quelques répétitions de mots (amour - jour(s) - sang) sont à éviter dans un sonnet.
Je me permets ces critiques car je sais l'interêt de l'auteur pour les règles de versification.

Par contre, j'entends que ces vers ont été écrits avec un sentiment d'urgence et des émotions contradictoires à partager entre la crainte et l'espérance.
L'ensemble présente des images parlantes où je sens que le poète s'accroche à tout ce qui le tient du bon côté de la vie.
Le premier tercet a ma préférence (malgré son jeu de rimes ^^:

"Le tambour du destin bat son rythme fragile,
Et le sang, dérobé, s'efface dans l'oubli,
Tandis que l'avenir murmure au proche été."

Au plaisir de vous lire, avec tous mes voeux de bonne santé.

Cristale

   Provencao   
30/12/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour,

J'aurais aimé par votre représentation être aussi fortement décontenancée, chavirée, frissonnée, que par la perception .

Toutes ces frayeurs, drames, cauchemars... peuvent absorber notre âme sous l'effet des échos que nous recevons de l'écriture.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Cornelius   
31/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
SOS poète en détresse et ceux qui ne le sont pas sont des poètes en sursis. Il vaut mieux une maladie d'amour qu'un malaise cardiaque.
J'ai écrit un poème à ce sujet à ma cardiologue pour conjurer le mauvais sort. On peut toujours essayer, ça ne mange pas de pain !

C'est le moment d'échanger nos voeux palpitants de bonne santé.


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