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Poésie libre
BlaseSaintLuc : Le poète
 Publié le 18/10/24  -  5 commentaires  -  1512 caractères  -  98 lectures    Autres textes du même auteur

Description du poète à travers une anthologie cachée de la poésie.


Le poète



Le poète flirte avec les papillons,
Le monde, lui, tamise sa lumière
À travers des arcs-en-ciel,
Entre limbes et paradis,
Il s'enivre de l’opium des étoiles.
Aveugle ou visionnaire,
C’est un Jason sans toison,
Naviguant dans les rêves de bergères.
Aimable candide des chemins de traverse,
Il part à l’école buissonnière.
Il a le blues, dans ce pays de Cocagne,
Le spleen traîne sur ses étagères.
Pas de fruits défendus,
Pas de serpents, pas de mal.
Le poète est un naïf,
L’innocent aux mains pleines,
Heureux comme Ulysse,
Il voyage dans l’éther.
Son ciel de coton
Est sa seule frontière.
Tout est beau dans son monde,
Tout est clair et limpide.
Les rivières ont des sources
Où les nymphes se baignent,
Sous les rayons de miel
D’un soleil rieur.
Dans la verte vallée,
Où se perd le soldat,
Le cresson se fait bleu,
L’herbe vous caresse.
Le poète traverse l’aube
Et sa bruyère en fleurs,
Ses lunes sont d'opale
Ses étoiles sont filantes
Les vaisseaux qu’il prend
Sont des nefs d’argent
Glissant sur l’onde vagabonde.
Il possède des boudoirs
Aux tiroirs profonds,
Où les roses fanées
Croisent de longues
Et boiteuses journées.
Tu le sais, lecteur,
Le poète est délicat,
Il porte l'âme des passions,
Et le goût du fracas,
Car dans ses rêves se brisent
Les tempêtes du monde.


 
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   Cristale   
18/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Voilà un florilège parsemé d'indices évoquant les oeuvres de quelques célèbres auteurs.
C'est bien, il y a du travail de recherche et la forme libre permet, justement, une grande liberté de versification.

Je trouve qu'il y a un peu trop de "il" et de "est". Sans doute était-il possible d'enrichir la syntaxe pour la rendre moins basique.

L'ensemble, si l'on oublie le florilège généreux, se lit comme si "le poète" était l'unique personnage, en cela le poème est réussi.

Peut-on encore aujourd'hui rencontrer ce poète rêveur et romantique comme l'étaient ses "pères" du 17 et 18ème siècles ?
Ne serait-ce point inquiétant, et ne serait-il point inquiété, dans ce monde ultra-moderne ? Juste une reflexion personnelle ^^

   papipoete   
18/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
bonjour poète
N'est point poète qui veut ; faut avoir un minimum d'esprit, et quelques cordes à son arc !
Savoir regarder après avoir vu
Savoir déguster après avoir goûté
Savoir émouvoir après avoir su
Savoir rigoler après avoir pleuré
et
Vice et versa
NB dans ce texte où s'alignent bien des stances, des clins-d'oeil, des références à un vocabulaire fourni, on passe en revue tous les aspects, qu'un " écriveur " peut traverser et se voir adoubé poète.
" les rivières ont des sources où les nymphes se baignent "
et
" il possède des boudoirs aux tiroirs profonds "
et
" il porte l'âme des passions "
sont des phrases que je conjugue jour après jour, où je recherche l'amour toujours.
Mais je sais qu'un beau jour, l'écriture abandonnera mes pensées, et que désespérément l'encre séchera au plumier, je retomberai simple " écriveur "

   Provencao   
18/10/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour BlaseSaintLuc,

Plusieurs lectures et ce passage qui a vraiment fait sens pour moi avec votre titre: Le poète :

"Le poète traverse l’aube
Et sa bruyère en fleurs,
Ses lunes sont d'opale
Ses étoiles sont filantes "

Le juste vers, le juste mot ondule de pause.
Cette belle écriture poétique est discrète, paisible parole. J'aime beaucoup cet écho, fidèle à l’intériorité et à l'âme, évoqué dans votre poème .
Pensées candides " Ses étoiles sont filantes" Le chuchotement rend subside la plus haute parole.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   MarieL   
18/10/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un très beau poème où l'on devine maintes allusions à des oeuvres très connues.

C'est un enchaînement harmonieux d'allusions subtiles, à déchiffrer.

Le final est tout à fait somptueux

   Ramana   
19/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Vous me rappelez ces vers de Victor Hugo :

"Je suis le caillou d'or et de feu que Dieu jette,
Comme avec une fronde, au front noir de la nuit.
Je suis ce qui renaît quand un monde est détruit.
Ô nations ! je suis la poésie ardente."

Si nous pouvions voir la nature telle qu'elle est réellement, nous serions sans doute tous poètes. Mais notre perception, pour la plupart d'entre nous, est voilée, amoindrie, par des années de conditionnement depuis notre petite enfance. C'est comme si notre monde, individuel celui-ci, avait été détruit. Nous, enfants de la triste matrice, devons chercher à nous ré approprier notre claire vision d'innocence et de l'instant présent.


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