|
|
Lebarde
30/11/2019
a aimé ce texte
Bien
|
L'univers serait un désert vide pourtant rempli de mille choses qui se renouvellent pour "Le rêveur qui marche loin des chemins de terre".
"Jamais aucun néant dans l'aube universelle". C'est l'idée que je perçois à travers ce poème mais le propos et les images un peu obscurs peuvent dérouter et même perdre le lecteur! Il s'agit d'une forme contemporaine assez tolérante mais attention à l'orthographe ( cultivera(s)) et dommage pour les rimes: dévale/étoiles, éphémères/terre, universelle/sel, et peut être un ver bancal( v4) sans une diérèse forcée. En fait rien de bien grave. Poème honnête qui aurait pourtant mérité à mon avis un peu plus de travail et d'application. |
Davide
21/12/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour,
Il se dégage une intrigante teinte mystique de ce poème, et j'avoue ne pas avoir su y trouver un message. S'il est question d'un rêveur, la troisième strophe doit évoquer la fertilité de l'imaginaire poétique, comme un autre soleil, une source de vie intarissable : "arrosant", "jardinant", "cultivera les fleurs", "jardin", "bouquets de mots"... La première strophe me laisse perplexe, hésitant, avec le mot "fusion" dont je ne comprends pas le sens, de même que le vers 4. Mais je vois dans "l'univers [qui] dévale", une terre désertique comme une page vierge, que le rêveur aura tôt fait d'habiter de son rêve. Les références à l'astral (dans le titre et dans la dernière strophe), comme celle du "cosmos", de "l'éther" ou de "l'extra-ciel", sinon qu'elles invitent à un regard plein de poésie, m'échappent totalement. Pour la forme, les vers 4 et 8 ne sont pas des alexandrins et la césure à l'hémistiche du vers 7 sur le "e" muet de "marche" n'est pas jolie, même en contemporain. Pour information, mais cela n'a guère d'importance, "dévale"/"étoile" et "ciel"/"soleil" ne riment pas ! Selon moi, un poème qui manque de limpidité. Pourquoi ce titre ? Que veut dire l'exergue ? Je n'ai pas vraiment compris le message de l'auteur(e)... Dommage ! EDIT : La lecture du commentaire de Vincente m'a aidé à percevoir aujourd'hui ce que j'avais à peine entr'aperçu hier. Le mariage de la poésie et des astres me paraît irrésistible dans ce qu'il suggère d'ampleur, de richesse et de magie. Le mot "fusion", qui m'avait rebuté, peut se comprendre dans son sens premier : un corps solide qui se liquéfie, comme une matière purifiée, éthérée, poétisée... Mais peut-être fait-il référence à la fusion du ciel et de la poésie. C'est bien trouvé ! De même que le mot "sel" ("cœur mordant le sel"), qui représente à merveille la pureté originelle, la "substantifique moelle". Ce nouvel éclairage me fait hautement aimer ce poème et toutes les images qui l'adornent (avec une mention particulière pour la dernière strophe) : "l'univers dévale", "poudre d'éther perdue", "l'aube universelle", "Mangera tous les mondes", "cœur mordant le sel", "jardinant l'extra-ciel", "jardin primordial", "bouquets de mots". |
Vincente
20/12/2019
a aimé ce texte
Passionnément ↓
|
J'ai été ravi de suivre cette proposition où se rencontrent deux champs infinis. Toutes ces expressions qu'ils ont à échanger, tous ces mots à se dire pour nous inviter à les appréhender, autant d'espérances de saisir l'immensité et d'étinceler le minuscule. Poésie et astres, pour le "rêveur comblant les néants et allumant les ténèbres", y aurait-il quelque poète prêt à relever le défi de les marier ? Peut-être celui-ci ?
L'entrée dans ce poème fait penser à un franchissement inouï ; le lecteur "enjambe" l'inimaginable fossé de l'horizon comme ce "vide vertical"qui le surplombe. Vertige…! Les étapes qui vont suivre s'éclairent ardemment et étonnamment du néant. Comment en quelques vers alimentant notre esprit ébahi, se forment des images qui le redessinent. J'ai aimé ce parcours et son chant, un regard vers l'ailleurs "Au jardin primordial" au gré d'un "bouquet de mots de toutes les couleurs". Le tout dans une écriture souple. Une bien belle expérience. |
Anonyme
21/12/2019
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
Bonjour,
Je suis un peu partagée devant ce poème. Présenté en contemporain, le vers "Mangera tous les mondes, cœur mordant le sel." est assez disgracieux, difficile à oral. Les deux suivants m'ont moins convaincue. Le second pour sa construction, pour le mot "éther" assez convenu, le verbe manger, plutôt plat. Le dernier et son futur ne me ravissentt pas vraiment. "Jardinant" et "jardin", un peu trop proches, le mot "remplaçant" surprenant (rien ne peut remplacer le soleil) et le final, avec ses "bouquets de mots" trop galvaudés. J'ai aimé "l'extra-ciel" J'ai aimé les deux premiers vers en particulier, tout le premier quatrain de même. "la lumière pique les étoiles." Merci du partage, Éclaircie |
Donaldo75
22/12/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bonjour,
Il suffit parfois de trois quatrains pour rendre le lecteur heureux; c'est ce que j'ai envoie de dire après la lecture de ce poème fort réussi et dont la mise en perspective de l'incipit a tenu ses promesses. Je trouve que le début et la fin imposés par le concours trouvent une incroyable symbiose dans cet ensemble fort bien tourné, très lyrique et merveilleux de poésie. Encore une preuve - s'il en fallait une - de la qualité élevée des participations à ce concours. Bravo ! |
Castelmore
23/12/2019
a aimé ce texte
Bien ↓
|
J’apprécie l’intention et quelques très jolies trouvailles de l’auteur, mais je suis plus réservé quant à l’impression générale qu’il me laisse.
Trop de déséquilibres dans la rythmique, des formules toutes faites, une absence de verbe qui interroge , des vocables pour moi hors champ ou sans recherche, discréditent ce texte et entravent à mes yeux (et mes oreilles) son élan poétique. Il n’a pas été, me semble t’il, suffisamment travaillé par l’auteur. |
plumette
23/12/2019
a aimé ce texte
Un peu ↑
|
je suis restée en dehors de ce poème, buttant dès l'entame sur ce vide vertical qui enjambe l'horizon que je n'ai pas réussi à me représenter.
De même pour la lumière qui pique les étoiles, ou le coeur mordant le sel. A quoi tient , pour chacun, le sens poétique de certains vers? Un autre jour, j'aurai peut-être pu être sensible à cette balade dans le cosmos, aujourd'hui je n'ai pas su suivre le chemin proposé. |
hersen
23/12/2019
a aimé ce texte
Passionnément
|
Ce poème est pour moi la poésie à l'état pur.
Il nous transporte, ce vide qui enjambe l'horizon nous laisse éblouis de ce qu'il y a derrière, devant, ou bien est-ce à côté ? est-ce tout près ? Il suffit de s'élever, de "décoller" un peu et de ne pas craindre le sel, piquant parfois. La récompense est grande, d'oser suivre un chemin parallèle ! J'ai adoré !!! |
Lariviere
28/12/2019
a aimé ce texte
Bien ↓
|
Bonjour,
J'ai bien aimé le ton apaisé et apaisant de ce poème, même si sur le rythme, à mes yeux et oreilles, je ne suis pas convaincu par l'utilisation de la ponctuation et de tous ces points en fin de vers. Ils cassent inutilement, selon moi, la scansion et la fluidité de lecture pourtant nécessaire afin de répondre aux contraintes d’atmosphère coulante et "tranquille" du traitement choisi par l'auteur. Sur les strophes 1 et 2 et malgré de belles images, il me semble qu'il manque d'unité entre les vers ; en l'état, je m'y retrouve peu à ma lecture (bien sur j'ai le titre pour me raccrocher à la poésie...) et c'est dommage, car là encore, la magie potentielle de ce poème est étouffée par le coté confus, à mon entendement, des deux premières strophes. Dans celles-ci, les vers sont pour moi inutilement cisaillés par la ponctuation et en l'état font perdre beaucoup de beauté aux métaphores, pourtant très belles de singularité et d'impact, prises séparément... En revanche, la strophe de fin est vraiment très belle. "Arrosant le cosmos, jardinant l'extra-ciel, Le poète astralien cultivera les fleurs, Au jardin primordial remplaçant le soleil, Par des bouquets de mots de toutes les couleurs." Merci à l'auteur pour cette lecture et bonne chance pour le concours ! |
Anonyme
15/9/2021
|
Si je saisis bien le second vers, la virgule est mal placée et devrait se situer après le et.
Je l'ai écrit il y a plutôt longtemps à Myo personnellement, mais lorsqu'il y a inversion, la ponctuation se fait comme s'il n'y avait pas inversion. de l'autre côté […] l'univers dévale, sans virgule. Le vers sept propose un caduc à la césure, cela m'est très et trop dysharmonieux (je parle bien de ce caduc à la sixième syllabe, pas à la septième). J'aime beaucoup cet usage néoclassique de rimes sans genre, sans égard pour le principe de la rime pour l'œil, et vous utilisez la rime pour son pur principe musical et mnésique, employant toute la palette sonore que vous offre l'affranchissement des règles classiques. Il n'est pas facile de savoir si l'auteur emploie la césure enjambante ou héroïque lorsque l'on n'est pas au cœur de quelque recueil, et j'ai un grand goût pour votre vers huitième, enjambant, parfaitement cadencé, presque gluant. Évidemment, les caducs suivant des voyelles s'élident seuls ; il n'y a que des classiques douteux pour les vouloir prononcer, l'opéra, ou les chanteurs déglingués. Difficulté des diérèses-synérèses : vous inventez une diérèse à lumière et faites un usage oral synérésant des fusion, astralien, primordial — vous réclamez donc une première lecture exigeant une interprétation de partition, ce qui m'est regrettable (j'aime à découvrir un poème en même temps que sa musique, plutôt qu'après). Une fois dompté, j'aime à lire votre vers quatre avec sa césure enjambante et sa diérèse licencieuse. Cela me rappelle un poème que j'ai écrit il y a longtemps, où le poète se rendait peu à peu vers le ciel et les sphères cosmiques, gravissant "la montagne immense où veille l'avenir", "approchant librement le sommet de [son] être" — l'on m'aurait encor qualifié de grandiloquent et d'hermétique ; vous avez de votre côté une simplicité dans le surréalisme, et je n'ai jamais aimé que ce genre de magie dans la poésie. Ainsi vos vers m'ont charmé par l'infini découvert par Nerval, étendu par Baudelaire, fractalisé par Verlaine, recardinalisé par Mallarmé. Vous avez quelque part la poudre ensorcelante d'un Éluard, mais sa sensibilité musicale ne l'aurait pas autorisé à votre vers sept, et je n'ai pas la force de vous proposer mieux que votre averbale melliflue doucereuse aux vers cinq et six — je note l'imagination créatrice jetée vers cette Voie, galaxies, superamas, éthers, plasmas, flammes, nébuleuses, novæ que j'aimais tant, enfant, à observer ou espérer au téléscope. Aujourd'hui, je préfère boire du whisky en me tapant des gourgandines dévergondées. |