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Poésie libre
BlaseSaintLuc : Poème vagabond
 Publié le 01/07/24  -  3 commentaires  -  537 caractères  -  96 lectures    Autres textes du même auteur

Quand le corps ne répond plus, il reste les souvenirs.


Poème vagabond



Je divague sous un soleil immense
Douce fêlure de ma mémoire
Isolement d'une île aux papillons de pluie
Mes ricochets se perdent sur l'océan

Les nuées au loin sont vagabondes
Les horizons sont muets
Les ivresses sont sourdes
Au corps désolés je dédie ce poème

Assassins de mes nuits
Mes délires sont rampants
Carcéral phantasme
D'une libre expression

Je jouis de mon chagrin
Comme un joyau secret
Le rubis de mon cœur
Éclate sous la lune


 
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   jeanphi   
18/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ce poème me plaît beaucoup, particulièrement le début, très envolé, léger malgré le thème grave. J'y vois comme un espoir d'éternelle jeunesse, de renouveau dans le déclin.
Les six derniers vers m'ont laissé moins enthousiaste, j'ai l'impression que le vers "Carcéral phantasme" est trop bref en comparaison à ce qui précède, et qu'il alourdi l'atmosphère pour le reste de la lecture.
L'ensemble est pourtant plein de force et cohérent, une énergie perdue et qui appelle inlassablement à se reconstituer en dépit du sort inexorable.

Merci pour cette lecture.

   Polza   
19/6/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

Un poème vagabond, sans domicile fixe, c’est original.

Si j’ai vraiment apprécié ce poème, j’ai regretté qu’il ne reste pas propre au narrateur ou à la narratrice du début à la fin.

« Au corps désolés je dédie ce poème » c’est précisément de ce vers dont je veux parler, je trouve qu’il n’était pas utile de faire entrer dans ce poème d’autres personnes (d’autres corps), pas plus qu’il ne me semble pas judicieux de parler de poème alors qu’avant et après ce passage, ce sont des pensées où des états d’âme personnels que j’ai pu lire. J’aurais préféré une phrase où le narrateur (narratrice) parle de son propre corps.

C’est dommage, je trouve, car à part ce détail, les images sont vraiment percutantes et poétiques, pour moi, ce passage ne s’intègre pas à l’ensemble du poème, mais ce n’est que mon ressenti.

« Je joui de mon chagrin » une erreur de frappe sûrement, mais « je jouis », ça sera rectifié avant publication…

Je salue la force créatrice qui émane de ce récit ainsi que son intensité. L’exergue et les mots qui lui succèdent forment un tout donnant un sens et une cohérence à ce poème.

Sans le bémol que je signale (et qui n’en sera pas un pour d’autres peut-être), c’était l’appréciation maximale.

Polza en EL

   Quidonc   
4/7/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ce poème, empreint de mélancolie, explore les thèmes de la mémoire, de l'isolement, et de la souffrance intérieure. Le thème de la résilience de la mémoire face à la défaillance physique est central dans le poème.
"Je divague sous un soleil immense" : Cette ouverture évoque une errance sous un soleil accablant, symbole de clarté et d'exposition. Le mot "divague" suggère une perte de direction ou de contrôle.
"Douce fêlure de ma mémoire" : La mémoire est fragile, marquée par des fissures douces, ce qui ajoute une touche de délicatesse à la douleur.
"Isolement d'une île aux papillons de pluie" : Une image contrastée où l'isolement est poétique, les "papillons de pluie" ajoutant une beauté éphémère et mélancolique.
"Mes ricochets se perdent sur l'océan" : Les tentatives de connexion ou de communication se perdent dans l'immensité, évoquant la futilité et l'abandon.
"Les nuées au loin sont vagabondes" : Les nuages représentent des pensées ou des souvenirs errants, sans ancrage.
"Les horizons sont muets" : L'incapacité de voir ou de prévoir l'avenir, symbolisant une perte d'espoir.
"Les ivresses sont sourdes" : Les plaisirs et les évasions ne sont plus efficaces, ils sont rendus inaudibles par la douleur.
"Au corps désolés je dédie ce poème" : Une dédicace à un corps affaibli ou souffrant, personnifiant le corps comme réceptacle de la douleur.
"Assassins de mes nuits / Mes délires sont rampants" : Les pensées obsédantes et les délires hantent les nuits, une présence constante et oppressante.
"Carcéral phantasme / D'une libre expression" : Un paradoxe où l'expression de soi, bien que libre, est emprisonnée par les limites du corps ou de l'esprit.
"Je jouis de mon chagrin / Comme un joyau secret" : Le chagrin devient un plaisir pervers, précieux et intime.
"Le rubis de mon cœur / Éclate sous la lune" : Une image puissante où le cœur, comparé à un rubis, éclate de douleur ou de passion sous la lumière nocturne, symbolisant une beauté tragique.

En somme, ce poème est une belle exploration de la mémoire et de la souffrance, magnifiquement rendue à travers un langage poétique et des images évocatrices. Il capte l'essence de la mélancolie tout en offrant une réflexion sur la résilience de l'esprit face aux limitations du corps.


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