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Dimou
6/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Magnifique
Non que je me Sète concerné, pardon sente, en tant que poète, par le bénéfice de la vague et de l'atmosphère évocatrice de ce sublime poème, bien qu'aux abîmes concerné peut-être si au final, mais par l'affection pour ses confrères et l'amour pour la poésie qui aura été nécessaire à sa réalisation, je suis bouche bée. Nous sommes bringuebalés dans l'écume, résultant des flots de l'inspiration, marine pour ce tour, pouvons en saisir jusqu'à des poignées pleines tant elle semble se matérialiser sous nos yeux puis dans nos pensées, rendue élégamment par une plume sous maîtrise. Un voyage sur les traces de nos illustres prédécesseurs bouffi de qualités esthétiques. Je sais pas quoi dire en vrai, juste que c'est très beau. Le poème d'un poète voilà tout. Mille bravos Dimou en EL |
embellie
6/2/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
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Ce poème se veut-il prémonitoire ? Il est vrai que les scientifiques prévoient quelques modifications environnementales à cause du changement climatique, notamment une montée des eaux de mer, mais imaginer Sète, cette ville que j’aime particulièrement, sous les eaux, me fait frémir d’horreur ! Dans ce scénario catastrophe, l’auteur prend soin de sauver les poètes, bonne initiative : " Les poètes hautains, sur leurs monts de pavois (ou sur le mont Saint-Clair, plus crédible) contemplent l’océan, le regard dans la lune ". Précisons que les poètes sétois ne se sont pas contentés, dans le passé, de contempler la mer (et non l’océan, cité deux fois à tort) en regardant la lune. Je viens de relire Le cimetière marin, de Paul Valéry, exactement 144 vers ! L’était bosseur, le bougre ! Et c’est très beau.
L’incipit nous signale un hommage en clin d’œil écolo pessimiste. Ce pessimisme me gêne un peu. Pourquoi avoir imaginé Sète dans cet avenir catastrophique ? Sète mérite mieux. Je veux la voir toujours riante sous le beau soleil du Midi. embellie en EL |
Cyrill
15/2/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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J'aime bien le propos, imaginer Sète sous les eaux fait partie du possible, quoi que je ne sache pas quels seraient chez nous les littoraux les plus impactés par le changement climatique. Peu importe, on est en poésie, et les deux premiers quatrains assoient le dilemme, en quelque sorte, même s’ils couchent les vers, et les poètes. On flirte avec l’ironie dans cette exposition en hauteur d’auteurs hautains et distraits tandis qu’ailleurs c’est la fin du monde.
Le locuteur, initié par un très joli « Moi, si frêle au tourment », ne se reconnaît pas le droit de juger et nous emboîtons son pas d’autant plus volontiers qu’il nous fait redescendre « ici-bas », où « la mer règne de droit », afin d’y contempler la débâcle. Jusqu’ici tout va bien, disait l’autre. Je décroche néanmoins, surtout sur une question de forme : De mauvaises césures rendent la lecture moins agréable. Le dernier quatrain regorge de formes passives ou participes passés. C'est statique, et leur sens n'est pas très impactant (effacés, donnée). Avec de surcroît leur son et rime en é, fermée. La mer noie, emporte, charrie, davantage que les hommes et les choses le sont par elle. Plus haut, il y a les assonances en u, pas terribles non plus. Je regrette donc ces deux derniers quatrains, je crois qu’ils sont largement perfectibles. La submersion du littoral imaginée en tant que noyade de la poésie devrait être en mesure de frapper l’esprit du lecteur autrement plus fort. |
Ornicar
15/2/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Ah !... Ces foutus poètes, Valéry et Brassens, statufiés, déifiés, qui "contemplent l’océan, le regard dans la lune". J'ai bien aimé ce vers 4 pour son ton moqueur et irrévérencieux à l'heure du changement climatique faisant écho à la fameuse phrase de Jacques Chirac : "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs". Mais que sont-ils, ces monuments, face à la Reine-mer qui "règne de droit" "ici-bas" ? Bien peu de choses en vérité. Ce poème s'empresse de nous le faire savoir : leurs vers "sont noyés", "les flots déchaînés", la" mémoire des braves, aux abysses donnée". "Jetée" m'aurait semblé mieux, plus fort en tout cas, au regard du contexte.
Et puisque j'en suis au chapitre des réserves, "océan" n'est pas forcément le terme le plus approprié pour parler des eaux qui baignent Sète. Sacré changement climatique que celui-ci ! Et qui va bien au-delà de la simple licence poétique. A la dernière stophe, je ne suis pas très fan des nombreuses rimes en "é". Dommage que le poème se termine sur cette note musicale un peu faible. |
papipoete
23/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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bonjour BlaseSaintLluc
Il fallait s'y attendre, avec les présidents, les malfaisants, les pollueurs qui torturèrent notre planète, qu'un jour soit " le jour d'après " que mers et océans débordent, noient tout ce qui fut, rendent notre Terre, à jamais silencieuse... Et sous l'eau, tel un Phare d'Alexandrie, un Colosse de Rhodes, Sète ressemble à Pompéi inondé sous un Everest de cendre. NB tout ici, de cette stèle célèbre ; ces statues aux auteurs célèbres , la cathédrale flamboyante ; le quai du port et ses géants yachts ; tout est désormais petit, n'a plus droit de citer et seul le tremblement des sacs et ressacs, impose son écumeuse loi. La seconde strophe et ses majestés de granit, est particulièrement spectaculaire. Une atmosphère pourtant apaisée, domine ce tableau, où tout est désormais PLUS RIEN. techniquement, je vois des dodécasyllabes au néo-classique quelque peu bousculé, mais qui se déclament harmonieusement. |
Provencao
23/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour BlaseSaintLuc,
Plusieurs lectures pour mieux ressentir votre écrit. J'y ai lu une sublime métaphore très déterminée, dans votre plume d'artiste, qui par définition cherche à révéler comment paraît notre terre, notre civilisation, actualisant l'imaginaire perceptible, l'intuition : la démontrent, la déploient.. "De Brassens à Valéry, les vers sont noyés, Leurs égos effacés par les flots déchaînés. Mémoire des braves, aux abysses donnée, Par l'océan sans fin, et à jamais scellée." Sublime! Au plaisir de vous lire Cordialement |