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Vincent
22/7/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Les mots de la ville la nuit, les mots robotisés, taylorisés, itérés, tortionnaires.
Ils grouillent et vivent dans les catacombes du sommeil, me réveillent et violacent mes cernes. Terre inondée les mots s'écoulent cataracte du cortex ou bouillon d'âme c'est la saison des pluies. ce que j'aime beaucoup dans votre texte est que l'on est dans l’irréel réel ou bien dans le réel irréel cette frontière ténue où il est bon de naviguer à la limite du surréalisme les images sont claires et belles la terre asséchée a soif de mots vous nous emmenez j'ai beaucoup aimé votre texte |
Anonyme
16/8/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Ce que j'ai compris, de ce poème, c'est que les mots que l'on a du mal à exprimer de façon rationnelle se bousculent, nous tyrannisent, envahissent notre espace mental jusqu'à nous faire perdre la raison. En l'absence de mots, on se sent nu, pauvre, emmuré dans le silence. On veut à tout prix meubler l'espace acoustique de leur résonance. Jusqu'à la "cataracte du cortex ou bouillon d'âme".
Le texte commence par "La terre asséchée" et se termine par "Terre inondée", ce qui exprime, je crois le combat mené pour discipliner le flot intérieur et le canaliser en "une saison des pluies" bienvenue. Pardon si mon interprétation est erronée. Mais en tout cas, ce que j'ai lu a produit en moi une forte impression. |
Anonyme
16/8/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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" Ils se faufilent dans les ondes électroniques, sur des pistes rouge safran dans les tentacules des mégapoles.
Les mots de la ville la nuit, les mots robotisés, taylorisés, itérés, tortionnaires." " Terre inondée les mots s'écoulent cataracte du cortex ou bouillon d'âme " Ce sont ces passages qui m'ont le plus séduit dans ce texte. A mon avis, ils traduisent vraiment les diverses façons de se servir des "mots ". Le reste est intéressant mais je dois dire que certaines images quelque peu emphatiques (à mon goût) m'ont rebuté. |
ameliamo
16/8/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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J’aime ce texte parce qu’il est riche en mots pleins des sens et métaphores intéressantes.
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Anonyme
17/8/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
ici, je lis comme une urgence dans votre rapport au langage. En un sens c’est prenant, en un autre sens ça effraie un peu, car il a aussi une violence, ou une impétuosité, dans ces mots un peu sauvages comme des électrons libres qui menacent de mener la danse, et en même temps un besoin de mots, comme si vous étiez en manque et de mots et de communication, comme si vous appeliez l’orage. Peut-être à tort, mais je perçois aussi, comme en filigrane, une solitude à laquelle vous ne vous résignez pas, et une attente presque désespérée des mots comme un exorcisme possible, comme le prémisse d’une parole offerte ou à recevoir. C’est bien une source que vous avez mise à jour, et quoi qu’il en soit du pouvoir de ces mots d’étancher votre soif de vivre au-delà des mots, vous nous posez indirectement la question de leur sens, ou plutôt du sens de cette parole, de ce manque et tout à la fois de cette irruption. Parfois je me pose la même question, ou à peu près, et je n’ai pour réponse que de continuer à chercher (le sens) ou bien se taire…et je n’ai toujours pas trouvé ni tranché, mais l'urgence est moins pressante (une vertu de l'âge qui vient peut-être). Tout cela que vous dites - ou ne dites pas, c’est selon que j’y ai compris quelque chose ou que je me sois laissé aller aux pouvoirs des mots – vous le dites très bien. Seul bémol : 'Les mots revolvers' me font penser à une chanson rabâchée sur les ondes en son temps (mon temps) où il est question d'yeux révolver...vous n'y pouvez rien, vous ne connaissez peut-être même pas la chanson en question, mais dans ma tête ça détonne. À vous relire Bleuterre Cordialement |
Robot
17/8/2015
a aimé ce texte
Bien
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Je n'aime pas trop cette recherche de la préciosité et les phrases à rallonges qui enlève parfois de la force à l'expression mais c'est un texte qu'on lit sans déplaisir.
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Anonyme
20/8/2015
a aimé ce texte
Bien
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Terre asséchée/terre inondée...
Saison des pluies de "mots qui s'écoulent, cataracte du cortex ou bouillon d'âme", pour reprendre vos propres termes. La phrase que j'ai le plus aimé est la suivante : "Ils se faufilent dans les ondes électroniques, sur des pistes rouge safran dans les tentacules des mégapoles." Sans doute à cause d'un poème de Léopold Sedar Senghor, que j'ai étudié lorsque j'étais au Lycée, mais aussi d'une chanson de MC Solaar, "Caroline" dont voici un très court extrait : "... un building de tendresse" (pas très poétique, mais la relation de building avec mégapoles m'a aussitôt sauté à l'esprit)... En espérant ne pas avoir été trop ennuyeux ni hors sujet... Wall-E |
Blacksad
23/8/2015
a aimé ce texte
Bien ↑
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Texte libre, de forme comme de ton. La pression des mots qui jaillissent... ces images me plaisent bien. Je n'adhère pas à toutes les formulations mais l'ensemble se lit bien et l'émotion passe, ce qui est l'essentiel.
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Francis
24/8/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Les mots semblent être des bulles qui remontent à la surface du fleuve. On les suit jusqu'à l'embouchure. Indomptés, créateurs d'images, chargés de souvenirs, ils traduisent la peur du vide, du silence, l'envie de communiquer, de partager, de semer... La liberté de la plume renforce ce bouillonnement.
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Adienog
29/8/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour Bleuterre,
J'aime ce poème, il ressemble à l' aveu d'un être solitaire, à la fois désireux d'être aimé (ou à défaut entendu, vu) et trop libre pour l'être. Mais cela, ce n'est peut-être que mon reflet en début de lecture. Ensuite, je m'enfonce dans les profondeurs du poème comme dans les dédales d'une ville sans jour mais pas sans couleurs, ni odeurs : quelle richesse, quelle profusion d'images ! Poème fabuleux ! |
jfmoods
6/9/2015
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Les champs lexicaux croisés de la violence ("serre dans l'étau", "revolvers", "trouent", "rabot", "pinces de grues", "aboiements", "cognent", "ensanglanté", "tentacules", "tortionnaire") et de l'eau ("asséchée", "soif", "s'écoulent", "hydrographiques", "cimetières d'écumes", "cataracte", "s'écoulent", "pluies") s'imposent, matérialisant le débondement de l'écriture. Les métonymies ("Mes lèvres et ma langue") et la gradation ("robotisés, taylorisés, itérés") appuient sur le travail, l'agencement obsessionnel des mots dans la trame du texte en mouvement.
Merci pour ce partage ! |
Anonyme
20/9/2016
a aimé ce texte
Bien ↑
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Je lis comme un état d'urgence ...
Les mots pleuvent en abondance, peut-être un peu trop, j'en ai perdu le souffle à vous lire, je me suis perdu aussi par moment dans cette profusion de mots puissants. J'ai trouvé très subtil et fort cette phrase-ci : "Mes mots sont mes guenilles, j'ai froid, nue, dans les silences." Il y a de la souffrance dans ces mots-là, j'aurais aimé un peu moins de flux, pour mieux apprécier la profondeur de ce qui est dit. J'aurais aimé que ce texte continue avec des phrases courtes comme il avait commencé, pour ainsi garder le rythme. L'ensemble comporte de très bonnes choses, sa lecture interpelle, émeut. |
Anonyme
19/9/2016
a aimé ce texte
Passionnément
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J'ai senti, ressenti.
Compris ? Pas sûr ! J'ai l'impression que notre fameuse écrivaine pousse un cri en insinuant une phrase : "Tous ces mots, trop de mots nuisent à la parole, aux paroles" C'est la saison des pluies : l'ère du non-son, non-intonation. Des mots cachotiers "sur les promontoires abandonnés d'une toile..." Voilà un auteur, qui dit tout sans rien dire, qui écrit par les bandes : fabuleuse joueuse de billard. Le style vénéré : Je vous hais, mettant mon cœur à dorer ! Fabuleux !! |