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Anonyme
11/7/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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J'aime bien ces quelques mots précis, qu'on pourrait estimer terre-à-terre, mais d'où émane pour moi l'évocation d'un ailleurs inconnaissable. Peut-être est-ce le chapeau qui me guide, je crois lire l'opacité d'autrui, la personne qui nous fait face, nous "calcule" ou non, nous regarde (ou non), et dont finalement on ne sait rien.
Mes vers préférés : Une petite lumière livide Sur un visage de paraffine Aux yeux fixes sans paupières Éclaire aussi le parterre pour la "petite lumière" qui ne fait pas ciller les yeux fixes. Cela me plaît quand les mots disent autre chose que ce qu'ils disent, avec discrétion. C'est l'impression que j'ai ici. |
Vilmon
14/7/2022
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour,
À la vitrine d’un magasin se trouve un mannequin présentant de beaux apparats en guise d’attrait et d’appât. J’ai apprécié le deux premiers quatrains, courts, condensés. Puis les autres se sont alignés de plus en plus longs et voulant expliquer plutôt qu’exprimer. Je crois qu’en ayant conserver les vers courts, l’incertitude du sujet aurait été mieux conservé jusqu’à la fin. |
papipoete
14/7/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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libre
Qui ne regarde pas une vitrine ? celle où des mannequins posent à longueur de journée, et la nuit même dans le noir... NB celle-ci nous montre une silhouette féminine, dont les beaux habits jamais ne se froissent, à part sous les mains d'une couturière, soulignant ce pli de jupe, là... Je trouve ce texte fort poétique, en particulier devant ce visage de cire qui sourit tout le temps, contrairement à " ce chien dans la vitrine... " J'aime particulièrement les quatrains ! papipoète |
Cyrill
19/7/2022
a aimé ce texte
Un peu
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Le thème est intéressant, il y aurait eu de quoi l’exploiter. Un mannequin de cire, comme représentant de l’inhumanité qui nous hante, à laquelle, nous humains, sommes si proches d’adhérer.
Mais ici la poupée reste poupée. Convoitise et fantasme pour les passants, elle nous est décrite en négatif de celui qui la regarde, n’existant que dans le regard de l’autre. J’aurais voulu ressentir sa vie propre, j’aurais voulu, comme le promet le chapeau, qu’on me suggère en quoi elle est le miroir dans lequel on se mire. En quoi, de sa perfection, elle nous menace. Mais ce n’est pas mon poème, et ce que je lis ne m’emporte pas au-delà des apparences. C’est lisse comme une étoffe bien repassée. |
Anonyme
27/7/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Je crois me souvenir, grâce à votre pseudonyme, d’un auteur (parmi tant^^) que j’avais un peu écorché. Eh bien, je vais y apposer un petit onguent car ce texte-ci, La Vitrine, je l’ai beaucoup aimé. Je trouve l’idée excellente et originale. Qui s’est soucié un jour d’écrire une élégie à ces mannequins de plastique (en est-ce ?) Que l’on voit à longueur d’année dans les vitrines de la mode ou du prêt-à-porter. Moi quand j’étais petite, avant-hier, ils me fichaient la frousse. Maintenant ça va mieux, quand on leur laisse leurs perruques. L’avant-dernière strophe est ma préférée. Merci pour ces petits oubliés de la société de consommation ! Anna en chair et en os |
senglar
27/7/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Bodelere,
Bien, inattendu ! Les sujets originaux sont rares et donner toute sa place à un mannequin de bakélite est d'un oeil ouvert. "Guindée... Sophistiquée... Habituée... Maquillés... Inanimée... Asexuée... Eveillée... Pouponnée" et pourtant tellement disponible et sans exigence. Prenons garde que ce mannequin ne se réveille ! |
Eskisse
27/7/2022
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour Bodelere,
Le poème offre une bonne composition avec ces adjectifs isolés en fin de strophe, la description est originale mais le point de vue adopté, celui du passant qui regarde le mannequin, concourt à une impression de froideur si bien que je suis frustrée car je ne ressens pas d'émotion. J'aurais aussi choisi le point de vue du mannequin afin de créer l'émotion. Mais ce n'est pas votre parti-pris. Merci du partage |
Anonyme
28/7/2022
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Bonjour,
Une poésie libre ma foi bien construite sous forme de strophes rythmées par une fin en ée/és qui offre une rengaine qui permet d'instaurer une forme de langueur aux propos somme toute assez simples et humbles. J'ai d'abord pensé en strophe 1 qu'on partait sur une description d'un autre genre de filles en vitrines. Mais non... Après, je ne suis pas toujours sur le même diapason que vous sur le choix de certains mots (habituée, asexuée- que je trouve étrangement contradictoire avec l'idée de poitrine qu'on devine plus haut, et globalement je ne comprends pas toujours le choix des mots clôturant les strophes bien que j'en apprécie les sonorités) D'ailleurs en parlant de sonorités et de rythme, la forme sert le propos, les deux dernières strophes sont celles qui m'ont le plus plu à l'oreille (à l'exception des finales gnagnagna^^). Merci pour le partage, votre poésie a l'avantage de mêler originalité et simplicité, qualité et humilité, que demande le peuple ? Je ne suis pas sure de moi au niveau de l'appréciation, mais si je tiens compte de l'impact total de votre écrit je pense que je suis pas mal. Au plaisir de vous relire, et bonne continuation Edit : je lis le commentaire d'Eskisse et personnellement c'est chez moi l'inverse : le fait que le point de vue soit froid et extérieur colle bien au thème dans le sens où c'est en parallèle avec la froideur du mannequin, qui forcément ne peut pas parler pour elle-même si on garde à l'esprit la volonté (je suppose) de rester dans le simple contemplatif (peut être le contemplatif conquis) |
EtienneNorvins
29/7/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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D'abord pris par le rythme de comptine. Puis pensé à l'Eve Future de Villiers (on ne se refait pas...). Puis beaucoup aimé le dispositif que met en place l'exergue : les passants regardant inconsciemment leur nullité existentielle. Un plus pour la 6ème strophe, et ses désirs dérisoirement toc ; mais un moins pour la 7è, que je sens l'"Eveillée" incohérent du coup. Belle chute, sinon de reins du moins de rideau.
Merci ! |