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Poésie libre
boisluzy : Marine
 Publié le 10/07/19  -  9 commentaires  -  508 caractères  -  165 lectures    Autres textes du même auteur

Poème marin. D'abord conquérant, il connaît ensuite quelques avaries, résiste (un peu) mais semble s'abîmer dans un alcool fort.


Marine



À la tienne
À la mienne
Et à tous les bateaux
Goélettes zélées et marins opiniâtres
Au capitaine fier
Au moussaillon sans grade
Au croupissant en cale
Je lève mon verre plein.

Dériveur mis au pas de ma vie
Attention, je démâte
Blocs de baisers. Fêlés,
Des sanglots d’écume me noient.
Je glougloute aux écueils
Mais brisant la torpeur
Je lève encore mon verre,
J’ose,
Vide, j’ai le sel marin triste
Ce soir.


 
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   Corto   
10/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien
A la nôtre !

Ce poème marin sans trop d'ambition sait tout de même créer une ambiance.

La première strophe est entraînante et l'on fête volontiers tous les "marins opiniâtres".

La seconde est moins facile à lire car le rythme de la déclamation est souvent brisé. On apprécie néanmoins "Je glougloute aux écueils" qui montre une belle constance.

Le final plaisantin sert d'envolée audacieuse: "J’ose, Vide, j’ai le sel marin triste Ce soir."

Un bon moment de lecture iconoclaste.
Merci à l'auteur.

Edit: Comment se fait-il qu'en relisant ce poème je me mette à chanter Jean Ferrat: "J'aime la marine"...

   poldutor   
12/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Amusante célébration du dieu Bacchus, où tout (tous) est prétexte à libations lors de la première strophe. Dans la seconde, le ton devient plus dramatique, on sent un sentiment de déchéance et de dégoût de soi chez ce marin.
Adroite utilisation de termes de la marine pour illustrer ses états d’âme.
J'aime.

   papipoete   
15/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien
libre
j'ai la marine triste ce soir, aussi je lève mon verre à tous ceux qu'ici la mer attire, fait vivre, fait rêver !
j'ai la marine triste ce soir, alors buvez avec moi, sombrez avec moi !
NB en voilà un matelot que le chagrin lamine, lui donne si mauvaise mine ! Pour une fois moi qui ne picole pas, ai l'envie de me joindre à ce pauvre hère... mon ami, buvons !
papipoète

   Lebarde   
19/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
A tous les gars de la marine à voile et à vapeur.
Soirée d'escale dans un petit bar du port où se mêlent marins aguerris sur le retour et moussaillons en quête de reconnaissance et d'intégration.
Buvons un coup, buvons en deux .....et puis ça devient "gerbique et vomitatoire"!
"Je glougloute aux écueils
Mais brisant la torpeur
Je lève encore mon verre..."

J'aime assez le ton alerte de ce poème libre qui rend bien l'atmosphère "pâteuse et désoeuvrée " de la situation.

Alors pourquoi pas; difficilement je commence à m'ouvrir à ce genre de poésie déstructurée.

Merci pour cette lecture chaloupée.

   Anonyme   
10/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bon ! Eh bien je trinque avec ce marin triste, ce " capitaine fier, le moussaillon sans grade et le croupissant en cale " ; mais pas d'alcool pour moi, juste de l'eau -pas de mer, s'entend ! -

Une façon de braver la déprime, le " sel marin triste ".

" Fêlés,
Des sanglots d’écume me noient "

J'ai bien aimé ce texte simple et expressif.

   senglar   
10/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour boisluzy,


La marine des gars de la narine chère à Dutronc
"PAS DE RADIS
PAS DE PARADIS
Pas d'oseille

Vraiment pas d'merveille
...
et caetera
et caeterine"

"Vide, j'ai le sel marin triste
Ce soir."
Peut-être ! Mais il m'a m'a bien fait rire ce "Dériveur" 'glougloutant'. Tant va le marin sur la cruche qu'il évitera l'écueil en louvoyant.
Au pas tribord-babord Matelot :)


senglar

(-) parce que je n'ai pas vu les Opinels, seulement les opiacés.

   Vincente   
11/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai bien aimé la première strophe. Les "ingrédients classiques" de la chanson à boire se donnent dans un rythme assez plaisant, confortant une bonne humeur dont la sobriété n'est déjà plus de mise (le "verre plein qui se lève" ne semble pas être ici le premier) ; la "passion" pour la navigation à l'ancienne s'affiche bien gaillardement.

Les choses se gâtent dans la deuxième strophe, assez brutalement, car tout semble partir à vau-l'eau, dès le début. "Dériveur", voici un terme de marine contemporaine (à partir de la fin du 19è) qui s'immisce parmi les navires d'autrefois. Et puis ce "démâtage de blocs de baisers" ; on n'est plus dans la chanson à boire, nous voilà dans le trip psychédélique. "Des sanglots d'écume" pour un retour aux sources assez convenues du genre poésie marine. "Je glougloute aux écueils", là tangue et roule ma tête en perdition... ! :)
Quant au "sel marin triste ce soir", il m'a bien fait sourire et je n'imagine même pas ce qu'il aurait pu me produire si j'avais été bien éméché.

Alors oui, disons que le texte ne se prend pas au sérieux, il est plutôt sympathique et amusant de s'y laisser chavirer, mais il est préférable d'avoir participé à un festin préalable plutôt bien arrosé...

   Anonyme   
11/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour boisluzy,

Un poème marin tout en finesse.

Le choix du vocabulaire est habile, à mi chemin entre la mer et la boisson dans le second paragraphe.

La forme libre est équilibrée;
Un bon ensemble.

   STEPHANIE90   
11/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un démâtage bien arrosé et un marin qui prend l'eau à la source de son verre. Je l'imagine agrippé au gouvernail, avec les hauts le cœur en prime.
"Attention, je démâte
Blocs de baisers. Fêlés,
Des sanglots d’écume me noient."


Je trinque à la survie de ce moussaillon amoureux égaré à l'écueil du vide...
Merci pour la lecture,
Stéphanie


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