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Anonyme
30/6/2014
a aimé ce texte
Bien
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J'aime bien l'énergie qui se dégage de ce poème, malgré le sujet, son rythme allègre !
Pour moi, le dernier quatrain moraliste est parfaitement inutile, en outre il brouille tout le mouvement : si la "Terre écrue" (jolie expression) a retrouvé sa vraie nature maternelle, ne suppose-t-on pas l'humanité disparue ? Sinon, la rime "rédemptrice"/"rénovatrice" me paraît lourde, obérer le troisième quatrain. Pour moi, un poème inégal, avec de bonnes idées (j'aime particulièrement le quatrième vers) et des maladresses. |
Robot
1/7/2014
a aimé ce texte
Bien ↑
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Le fond initial du poème me plaît. Quelques vers sont bien dénichés
"Ou l'érosion bénie du temps L'usure enfin rénovatrice Rendront la Terre écrue d'antan" J'ai apprécié la saccade des missiles au 4ème vers du 1er quatrain. Elle s'abat comme un bombardement. Le dernier quatrain sans relance poétique gâche un peu l'ensemble. Le titre n’est pas engageant. |
margueritec
2/7/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Vous racontez si bien l’imbécillité de l'homme qui ne comprend pas les leçons de l'Histoire. Telle est la morale de votre poème.
Vous avez réussi à élever au rang de poésie un sujet qui pourtant ne s'y prête pas vraiment : - par métaphore musicale aux première et deuxièmes strophes (bien vues) : dièse, bémol, gamme sourdine, interprété. - par de belles alliances de mots à la troisième strophe : érosion bénie du temps, terre écrue d'antan. La quatrième strophe est moins réussie, le mariage des mots assez conventionnel. Quant à la dernière, elle donne au poème, par sa chute, une dimension pathétique. |
Ioledane
7/7/2014
a aimé ce texte
Bien
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L'idée est originale, sa réalisation également. Le premier quatrain me plaît particulièrement avec sa drôle de montée en gamme ; dans le deuxième j'ai apprécié l'interprétation du requiem. Les trois autres quatrains en revanche m'ont paru moins puissants, plus convenus ; la métaphore musicale n'y est plus présente, l'humour corrosif non plus, bref à mes yeux il y a moins d'aspérités et c'est dommage.
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Anonyme
25/7/2014
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Bonjour Bonjour
J'ai flashé sur le titre et les deux premiers quatrains ne m'ont pas déçu. J'y trouve tout ce que je cherche en poésie : du rythme (ici celui, guilleret, des octosyllabes), des sonorités qui flattent l'oreille (en particulier à la rime), de l'inventivité dans le propos. Le troisième est moins sexy, mais reste plaisant (la terre écrue est une jolie trouvaille) Vous auriez pu vous en tenir là. Les deux derniers quatrains rompent le charme. Le scientifique funambule se change en moraliste sentencieux. Ce poème que l'on croyait un poème-plaisir n'est finalement qu'un poème-message. Merci quand même Bonjour. Et bravissimo pour les huit premiers vers. |
Anonyme
25/7/2014
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Bonjour Bonjour,
Ce poème semble interpréter l'une de ces phrases que je crois pouvoir prêter à Albert Einstein : "Je ne sais pas avec quelles armes se fera la troisième guerre mondiale, mais je sais que la guerre suivante se fera avec des gourdins" (je cite de mémoire). Il semble aussi interpréter avec des moyens différents cet épisode de la Bible qu'est le Déluge. Le début du poème semble emprunter la première voie, ce qui me plait, mais vire ensuite vers la seconde et, bien que je trouve de très beaux épisodes dans la Genèse, je n'ai jamais pu avaler le Déluge, qui pourrait justifier les plus pires horreurs. Mais, dans un cas comme dans l'autre, l'humanité subsiste. Finalement, vous, vous effacez complètement l'humanité de la Terre et je m'interroge : serait-ce plus juste que de ne sauver que quelques élus ? Peut-être. Je ne sais pas. Quoi qu'il en soit, cette dualité me gêne et je ne saurais noter votre poème. Mais je veux surtout saluer le premier quatrain, d'une belle originalité et d'un cynisme réjouissant dans sa légèreté. EDIT (après avoir lu les coms de Shepard et de Ludi) : c'est vrai qu'on peut tout de même remarquer que l'Homme, du moins certains hommes et certaines femmes, s'interrogent quant au bien fondé de faire souffrir un animal avant de le consommer. Je ne suis pas particulièrement chochotte et, carnivore par goût, je me fais toujours une fête de faire son affaire à une belle côte à l'os. En revanche, si j'adore les cuisses de grenouilles et le homard, la crise économique ne peut à elle seule suffire à expliquer ma réticence à en consommer encore. On pourrait certes considérer que la nature est de droite radicale et que l'homme s'est fourvoyé en inventant la gauche, que la justice est une chimère née dans des esprits athées trop encombrés de complexités ou la compassion une autre chimère née dans des esprits croyants adoucissant l'écriture du Livre qui leur était dicté. Je n'ai pas d'avis définitif sur la question, mais dans le doute, je reste prudent et même vigileant quant à la nature des réponses qui me traversent l'esprit. Comme quoi, votre poème fait réfléchir et c'est une qualité que j'ajoute à celle du premier quatrain. Merci pour ça. EDIT 2 : Merci, Shepard ! |
Shepard
25/7/2014
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour, "Bonjour" (c'était voulu ? c'est amusant)
Le titre m'a appelé, je m'attendais à un poème sur la création de l'univers (nucléosynthèse primordiale) mais finalement cela parle de destruction. Pourquoi pas. Un poème simple, clair et sans fioritures, je préfère. Les deux première strophes sont très réussie pour moi, bien que j'aurais plutôt vu un "monter la gamme des missiles" plutôt que "monté" (définissant la monté de gamme) bien que ça ne fasse pas de différence à l'oral donc c'est pinailler. Comme d'autre je trouve le dernier quatrain mal venu et superflu (si ce n'est superficiel). Classique rabâché du "vilain humain" face à la "gentille nature" alors que je ne sais lequel des deux est le plus violent. Au moins l'un se pose des questions morales... + Cet appel à "mon Dieu" (typiquement humain) qui pour le coup donne un aspect contradictoire avec un retour à la nature. Pour Stony oui c'est bien Einstein ! La phrase exacte étant : I do not know how the Third World War will be fought, but I can tell you what they will use in the fourth : rocks ! |
Anonyme
25/7/2014
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour,
Au début j’ai cru que le narrateur était un type drôle, et puis finalement non. C’était vraiment du premier degré. Je me demande ce qui lui a pris de vouloir nous imposer un nouvel ordre moral. En appelant en plus Dieu à la rescousse ! Et en tuant l’homme une fois pour toutes. Ben pardi. En plus vous connaissez mal la nature : « objets inanimés avez-vous donc une âme Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ? » Vous n’avez donc jamais vu un faux bourdon passer la main sous la jupe d’une fleur ? Je leur donne trois jours avant d’être chassés de votre paradis. Les plantes carnivores, vous croyez qu’elles ne mordent pas la queue ? Ce sera pareil que chez nous. Vous m’avez refilé un vrai bourdon pour la journée. Ludi obligé dorénavant d’arroser ses plantes en armure |
Anonyme
25/7/2014
a aimé ce texte
Un peu ↑
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Salut c'est TOTO
L'homme est ainsi fait vous le changerez pas.La Terre pétera avant d'être revenue pure; TOTO aime bien la gamme des missiles et le nucléaire en ogive en tête mais c'est tout et c'est peu.Le reste est croyance en un monde meilleurs.on a déjà fait ce coup là à TOTO, ça ne prend plus.L'homme est allé trop loin dans ses créations destructrices pour un retour en arrière, NON; |
troupi
28/7/2014
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Commentaire modéré
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Anonyme
1/8/2014
a aimé ce texte
Un peu ↓
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D'abord cette façon d'écrire une très longue phrase entrecoupée de "notes" m'a rendu la lecture de votre texte assez difficile. Il faut se lancer sans tenir compte des retours à la ligne pour trouver le verbe au début du 8ième vers.
Sans ces retours à la ligne (que l'auteur me pardonne) la phrase devient ceci sans ponctuation :Après que l'atome fissile Aura sans dièse ni bémol Monté la gamme des missiles Sol-Sol ! Sol-Air ! Sol-Mer ! Air-Sol ! Le nucléaire ogive en tête Et en sourdine les rayons Interprété sur la planète Requiem ! Civilisations S'ouvrira l'ère rédemptrice Où l'érosion bénie du temps L'usure enfin rénovatrice Rendront la Terre écrue d'antan. Ce n'est pas vraiment écrit de façon originale pour un thème ma foi déjà fort éculé et qui, ici, ne déduit en aucune façon une "solution" originale. Et que vient encore faire "Dieu" dans cette affaire ? Vous connaissez l'homme comme votre frère... C'est une morale à bon marché, à mes yeux. Une autre fois sans doute. |
Cox
27/7/2014
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Ce poème m'a bien plu; l'écriture en est plaisante et se déroule sans problème majeur pour moi, ce qui assure déjà une facilité de lecture appréciable.
Pour le fond, certes ce n'est pas bien neuf, et on peut rapidement le taxer de moralisme facile, voire de mièvrerie bien-pensante. Et il est vrai que le dernier quatrain est un peu maladroit... Mais il y a cette citation de Joan Sfar sur le combat conte le racisme que j'aime bien et qu'on pourrait adapter à votre poème : "Pendant longtemps j'ai pensé qu'il était superflu de faire un album contre le racisme. Il me semblait que c'était une évidence, qu'il ne fallait pas enfoncer des portes ouvertes. Les temps changent, semble-t-il. Tout a sans doute déjà été dit mais comme personne n'écoute, il faut recommencer." Votre poème m'y fait penser : l'idée n'est pas particulièrement originale, elle est peut-être un peu facile et "tout a déjà été dit". Cependant, ça ne lui enlève pas sa vérité, et si ce poème ne peut pas avoir l'ambition d'être révolutionnaire, j'ai eu grand plaisir à le lire ! |
Anonyme
28/7/2014
a aimé ce texte
Bien ↓
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Ca aurait pu avoir un côté "Java des bombes atomiques", d'ailleurs, au fond l'inspiration et le propos voisinent. Vous allez plus loin en éradiquant l'espèce humaine d'une planète qu'elle n'a pas su gérer ni respecter. Ca a un petit côté Jéhova déclencheur de déluge. Le thème n'est pas bien neuf (cf Buzatti : La création du monde.)
Il faut beaucoup de talent pour donner à un tel thème un réel intérêt, pour ne pas parler d'originalité. Votre texte est loin d'être désagréable, vous y faîtes preuve d'esprit, mais par le fond comme par la forme, il n'atteint pas réellement son but |
Anonyme
29/7/2014
a aimé ce texte
Pas
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Salut bonjour
J'ai cru que j'allais aimer - le début est énergique, la dérision est là - et puis vous parlez de nucléaire, de rayons, d'un requiem attendu, logique... sauf que là où ça ne l'est plus du tout, c'est quand vous parlez d'une ère rédemptrice - combien de millions d'années faudra-t-il à la Terre pour se remettre de notre passage ? - "sauvage et pure des forêts jusqu'aux océans". La fin est autant idéaliste que naïve en ce sens qu'espérer une nature redevenue "sauvage et pure" débarrassée de son chiendent - nous - me semble très utopique. C'est joliment écrit mais le contenu va trop à l'encontre de ce que je pense pour ne pas ressentir à la lecture de votre poème une irritation épidermique qui n'est en rien de votre faute, c'est le sujet rien d'autre, et ma note ne concernera que le sujet et mon ressenti. Je trouve qu'il y a un gros décalage entre la première strophe et la suite du poème. Dans la première je ressens comme de l'ironie, du "mordant" (ce qui me plait) et les suivantes s'adoucissent, s'amollissent jusqu'à vouloir me faire croire à quelque chose qui ne sera pas ou à me donner bonne conscience - du moins à l'apaiser - en me disant que oui, bon, on a fait des bêtises mais bof, la Terre s'en remettra... A une prochaine fois. |