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papipoete
6/1/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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On pourrait songer que l'Indien là-haut dans le ciel, côtoie le "Grand Sachem", et ne peut craindre ni peur, vertige ou colère divine. Il voit au sol comme en rêve, frères et maisons, femmes, enfants et bisons, lacs et prairies; il est le "maître du ciel" et domine tous ses sens. Même suspendu aux lèvres de sa "squaw", blême de trac, cet abime ne lui fait pas peur, hormis les mots qu'il espère entendre?
Quand au ras du sol il s'allonge, la voûte céleste sans fond, lui fait tourner la tête; il ne peut accrocher son regard à aucun nuage, agripper ses mains à nulle prise, et tremble... Belle évocation de ces funambules bâtisseurs de gratte-ciel, en vers courts et précis. J'aimerais un peu plus de ponctuation, afin de lire encore mieux ce beau texte! La 4e strophe a ma préférence. |
Anonyme
2/2/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour
Joli petit poème vertigineux écrit par un funambule ? Chaque quatrain est bien imagé et j'aime bien le final avec cette peur de l'insondable surgissant subitement Je pense qu'une parution en néoclassique aurait été acceptée. |
Francis
2/2/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai peur du vide et ce funambule me donne des frissons ! J'aimerais tellement lui ressembler et pouvoir prendre l'avion ou rentrer dans l'ascenseur sans que mon cœur cogne, cogne ! J'ai aimé cette plume qui saute de pics en aiguilles avec élégance et qui tremble face à l'infini quand elle se tourne vers les nuages.
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esperluette
2/2/2015
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Comme est bien décrite la peur de l'infini, le vertige de l'insondable!
Merci. |
Anonyme
2/2/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour bonjour et vice et versa. J'ai pensé à l'albatros du grand Charles ( Baudelaire... des grands Charles, il y en a plein mais c'est à lui que je pensais ) pour l'idée sous-jacente avec ses ailes de géant qui l'empêchent de marcher. Le funambule est dans sa bulle, au sol l'esprit se colle...
J'ai adoré ce poème où jamais rien ne chavire ou chancelle. Bravo |
Anonyme
2/2/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour, bonjour ! Joli petit poème bien rythmé et sautillant à souhait qui représente l'antithèse de ce que je suis, un pauvre homme sujet au vertige d'ici-bas sans craindre pour autant la voute des cieux...
Juste un léger bémol, les deux adverbes de l'ultime quatrain, ce qui n'enlève rien au plaisir que m'apporte cette lecture... Merci |
leni
2/2/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour
Belle idée traitée avec humour Vous m'avez fait revire la "trouille" de ma vie au Pont du Gard Rien qu'en vous lisant j'étais attiré par le vide C'est sans doute irrationnel Votre texte est écrit à plume légère Je cite: A cloche-pied ...S'il faut élever..Mais ras du sol.. ET la finale inattendue me plait Beaucoup! D'où est venue votre idée??? Bravo pour avoir réveillé mon vertige!! Merci et salut cordial Leeni |
jfmoods
3/2/2015
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Le choix de la ponctuation la plus expressive au détriment d'une ponctuation plus fine pourra surprendre, mais elle ne nuit pas véritablement à la coulée générale du texte. La variété des types de phrases (affirmatives, négatives, interrogatives, exclamatives) contribue grandement à maintenir en éveil l'attention du lecteur. Deux adverbes (« jamais », « tout ») et un adjectif indéfini (« toutes ») mettent en lumière le caractère catégorique de la démonstration. L'accroissement prodigieux de la perspective dans un sens (« margelles », « bâtiments », « pyramides », « cimes »), puis dans l'autre (« le haut », « la voûte ») emporte la fascination du regard. L'assimilation des sens propre et figuré (« élever le débat », « le fil est plus tendu que moi ») ainsi que la personnification (« blême ») confèrent un charme particulier à l'argumentation. Si la métonymie (« à cloche-pied sur ma gouverne ») éclaire l'harmonie première du corps et de l'esprit, l'adverbe (« aussitôt ») en signale la soudaine et inévitable ligne de fracture. L'anaphore (« Quand ») et le glissement métonymique (« je regarde », « mon regard ») opèrent un effet de grossissement efficace sur la perte progressive des repères. Dans les deux derniers vers, le jeu d'inversion des deux adverbes (« Déraisonnablement », « frénétiquement ») met pleinement en lumière le déboussolement, une déroute du locuteur faisant violemment écho au titre un brin déconcertant du poème (« Vertige ascensionnel »). Le lecteur est tenté de croire (est-ce là, de sa part, une vaine extrapolation ?) que le poème ouvre une réflexion d'ordre... philosophique. En effet, il n'est pas exclu de penser que la perspective plongeante, quoique potentiellement effrayante, donne une impression de puissance, l'illusion de la maîtrise des choses terrestres, alors que l'effet de contre-plongée souligne la petitesse de notre condition.
Merci pour ce partage ! |
Myndie
3/2/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour, Bonjour,
J’ai trouvé très originale votre façon de traiter ce thème, originale et inattendue. Et à lire les commentaires qui précèdent, ça ne fait aucun doute, vous avez touché des points sensibles ! J’aime beaucoup l’idée du vertige à reculons, cette faiblesse qui saisit celui qui, couché au sol, se noie dans les profondeurs célestes. Pas si farfelu en fin de compte car je connais au moins une personne qui y est sensible. Votre poème est très plaisant, vif et enjoué. Si je devais faire une seule remarque, elle concernerait ce vers « blême au-dessus de l’abîme » qui dérange un peu le tempo de l’ensemble. Mais surtout -chacun y voit ce qu’il veut y voir me direz-vous - j’ai trouvé dans un certain vers un clin d’oeil délicieusement coquin !^^. Me trompe-je ? |
Michel64
4/2/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Voilà une jolie manière de traiter du vertige.
Le premier quatrain est bien réussi, Le second contient un vers que je ne comprends pas : "À cloche-pied sur ma gouverne". Les 3 et 4 continuent agréablement à développer le thème avec ce beau : "Le fil est plus que moi tendu…" Les deux derniers, inattendus, m'ont beaucoup plu aussi. Par contre je ne suis pas sûr que l'on puisse avoir peur "frénétiquement". Au plaisir de vous relire. Michel |
Robot
16/2/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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Sympa ce vertige à cause du vide d'en haut.
Un texte original d'une écriture intéressante. Peut-être le choix d'utiliser carrément le libre aurait-il permis d'échapper à un rythme faussement classique qui perce à travers la composition. Ce qui aurait aussi pu conduire à éviter certaines inversions contraintes par les rimes alternées. Par exemple: "Je peux sur toutes les margelles Me pencher vers le fond des puits Jamais ne chavire ou chancelle Le funambule que je suis" ou les rimes embrassées auraient apportées sur certains quatrains plus de fluidité à mon goût (mais ce n'est qu'un avis) Je peux sur toutes les margelles Me pencher vers le fond des puits Le funambule que je suis Jamais ne chavire ou chancelle. Alors qu'on est tout au long du texte sur de l'octo on bute sur l'unique vers de 7 pieds "Blême au-dessus de l'abîme" Ici on a l'impression d'un texte qui se serait voulu classique à l'origine et qui serait devenu contemporain par défaut. C'est un peu dommage pour ce poème qui, en libre franchement assumé, m'aurait tout aussi bien convenu. |
Pussicat
1/3/2015
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Bonjour bonjour,
Alors que je viens de lire et commenter "vélo-silex" que je trouve moyen, me voici devant le vide du vertige qui attire plus qu'il ne fait peur. Il y a dans votre texte quantité de questions, de voies, à commenter... je ne m'y aventurerais pas par crainte du vertige... Votre construction semble suivre une graduation, toujours plus haut, toujours plus loin, élever le défi de la margelle aux sommets des pyramides et même plus haut, plus vertigineux, au mitan de ces deux cimes qui semblent humaines plus qu'humaines, si humaines qu'elles réussissent à rendre blême le narrateur et plus encore... sur ce, je rejoins le commentaire de myndie je crois... Les deux strophes de fin nous ramène à notre petitesse, et à l'angoisse, et à la peur de la fin. Superbe ! A bientôt de vous lire, |