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Lebarde
22/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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L’alcool et ses substituts élevés au rang d’un dieu salvateur ou d’un roi et ses lieux de distribution, “les bouges” classés au niveau d’une “église” annoncée par “Cette enseigne cerclée de néons rouges”.
J’y vois là la double représentation, païenne mais aussi biblique symbolisée par le rouge, de la maison du plaisir et du tabernacle de l’Esprit saint. Je vous dis cela mais peut-être me trompe-je ? En tous cas j’aime assez l’écriture fluide, figurative et séduisante et le ton plaisant un tantinet enjoué et virevoltant de cette poésie contemporaine qui me plait bien. Bravo et merci En EL Lebarde |
Cyrill
30/10/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
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La présentation du lieu au visiteur/lecteur : « là se pâment ... », « voici donc celui... », « voici la vertu... » est réussie et très visuelle, quasiment théâtrale.
Le locuteur, en maître des cérémonies et chauffeur d’ambiance, m’invite au bastringue en m’en faisant bonne réclame, je ne peux refuser. Parmi d’autres, mention spéciale à : « Je dirai plus tard les merveilles Dont la Vierge Absinthe se coiffe » et « Au plafond bas fument les cieux... ». Les « anges autistes » et les « tambours malades » m’ont bien plu aussi. La référence à un culte religieux est savoureuse, le « Saint Orchestre », fallait que ce soit dit ! Bravo. |
Cristale
9/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Ce n'est pas sans difficulté que je suis entrée dans ce bouge poétisé tant je fus dérangée par l'ambiance enfumée et avinée, nul doute que l'eau, bénite ou non n'y a pas outragé beaucoup de gosiers.
Des humeurs : "Là se pâment les créatures Nombreuses et leurs sombres époux Jonglant et geignant sur Des visions à genoux" et de l'humour qui me fait dire que j'aime un peu ce "je ne me prends pas au sérieux" : "Ajoutons encore à la chaleur Tournante de l'élégant tripot" Un poème étrange mais "la Vierge Absinthe" y est sans doute pour beaucoup. Ah la faiblesse humaine ! |
papipoete
9/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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bonjour Borisparisse
Vous ne me connaissez pas, aussi ce que je vais dire vous fera hurler ! J'ai horreur de ce sujet, " la picole qui s'élève au rang d'idole " Tout sujet, même gaudriole gauloiserie et autres textes frivoles, m'attirent, tandis que cette ode au pilier de bar ( me rappelant tant de misère ) me rebute ! je dois partir ; reviens dans un instant... Vaccins à jour ! Bien sûr que je n'imagine pas son auteur, picoleur dont il célèbrerait l'Art ! la seconde strophe dépeint en deux mots l'ambiance... à 8 h du mat', on a déjà soif ! ça fait quand-même toute la nuit sans le moindre verre !( encore que se lever pour pisser, peut rapprocher du frigo... bière au frais ) Techniquement, je vois des pseudo-rimes faisant écho à des vers d'inégale métrique, mais qui chantent pourtant en subtiles assonances. Sans vouloir insister, je vous invite à me lire sous " l'ami des verres " qui vous éclairera. Et aussi notre dancing " Pavillon Bleu " où se produisirent, entre autres " Ange... " d'un côté les bancs, le parquet, et la buvette où s'agglutinaient les " assoiffés... qui ne purent jamais citer quel groupe jouait en scène, à boire des " mètres de rouge ou blanc-limé " Je serais tenté de vous donner un PAS, mais le travail de versification ne serait pas considéré ! |
Provencao
9/11/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Bonjour Borisparisse, bienvenue.
"Voici la vertu des spiritueux Celle d'une essence plus infernale Au plafond bas fument les cieux… Que le Saint Orchestre s'installe !" Engouements , hantises, souhaits, assuétudes, tout ce qui fait nos emportements et nos tourments représente l’un des grands champs de l'écriture. J'aime beaucoup. Au plaisir de vous lire Cordialement |
Vincente
11/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
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Un bouge contemporain (cf. ses néons rouges) affiche donc ici la déshérence morale de quelques licencieux personnages… L'on entre là dans un club échangiste qui ne dit pas son nom mais ne se cache pas beaucoup cependant.
J'aime bien le ton assez décousu (s'y côtoient un phrasé à la limite du châtié et un autre vagabond, en rupture), et sa manière à la fois distanciée de narrer le spectacle offert par ces corps, ces couples, alcoolisés se livrant à une débauche assumée, mais aussi celle impliquée où ce narrateur est invité (par le "je" du V2 qui fait face au lecteur, puis par l'invective finale avec le "sifflez martelez violonistes / galeux et tambours malades… " donc les chantres, potentiels accompagnants comme le visiteur/lecteur, qui s'accordent à se plonger dans ce genre d'endroit "d'envers") à l'immersion insoucieuse. Outre le rythme assez enlevé, quelques passages ou d'autres expressions m'ont bien plu : "Où l'ennui s'altère au vin roi Là se pâment les créatures Nombreuses et leurs sombres époux Jonglant et geignant sur Des visions à genoux" "L'or gras des esprits" "Au plafond bas fument les cieux…" J'ai été un peu gêné par un certain floutage qui mélange les époques et leur lexique, celle médiévale du final "des galeux et tambours malades" avec celle bien actuelle de "Cette enseigne cerclée de néons rouges". Cette fusion-confusion au lieu d'accentuer l'impact du propos l'amoindrit plutôt. Un peu dommage à mon sens. |