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Vincent
1/6/2015
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Sépia devient ton nom devant
Le vent qui hurle sous l'auvent Je tremble un peu La pluie qui troue le temps qui passe Et coule en effaçant les traces Je tremble un peu et puis Sépia sont toutes nos tortures Il faut décrevasser les murs Pour être heureux Mais d'autres vont réapparaître... Je veux juste te reconnaître Et qu'on soit deux Des souvenirs qui s’ocrent-rouillent merveilleuse alchimie des mots images qui s'entrechoquent et qui nous servent cette extraordinaire ambiance ce mirage aquarelle ces merveilleuses sensations qui vont jusqu'au creux de mon âme j'ai adoré passionnément |
Ioledane
11/6/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'aime beaucoup ces touches sépia, dépeignant un ressenti doux-amer que le rythme accompagne merveilleusement bien, de même que l'absence (quasi-totale) de ponctuation.
Les images sont belles et me 'parlent', j'aime particulièrement les "souvenirs qui s'ocrent-rouillent", et les deux derniers quatrains. De beaux vers pour exprimer cette attente éperdue, et pour décliner la vie qui fait, qui défait, parfois refait ... |
Pimpette
22/6/2015
a aimé ce texte
Passionnément
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Grand plaisir de lecture et de sensations fortes!
Presque chaque phrase , par son contenu d'images très personnelles, inonde le texte de poésie! La vie ni noire, ni blanche...c'est selon... "Je tremble un peu La pluie qui troue le temps qui passe Et coule en effaçant les traces Je tremble un peu" ...répétition astucieuse..;comme un tremblement... "Je veux juste te reconnaître Et qu'on soit deux" J'aime cette chute archisimple qui dit TOUT! |
Francis
22/6/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Une absence ancrée dans le présent. Une quête de souvenirs sur l'écran de la mémoire. Un retour douloureux dans un monde que le temps efface peu à peu. Des mots bien choisis pour exprimer cette nostalgie.
Un beau poème ! |
lala
22/6/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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Vieillesse, maladie, peur de la mort ... Le temps passe et laisse des traces, les souvenirs s'effacent, la crainte grandit ... En majeur, celle de la solitude. Comme une photo qui a perdu ses couleurs joyeuses.
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Anonyme
22/6/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Très beau poème. La recherche du temps passé en regardant une photo où des " souvenirs s’ocrent-rouillent ".
De fort belles images. " Il faut décrevasser les murs Pour être heureux " le bonheur sait-il résister au temps ? |
Automnale
23/6/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Ce qui me frappe le plus dans ce poème, c'est sa musicalité.
Je ne sais si nous cherchons les souvenirs... Certains s'accrochent tant... Mais j'ai aimé : "Je cherche au milieu des dépouilles/Des souvenirs qui s'ocrent-rouillent"... Sans doute s'agit-il, alors, de farfouiller parmi des photographies un peu jaunies... J'ai aimé aussi les répétitions : Juste au milieu... Mais loin des yeux... Je tremble un peu..., qui rythment le texte que j'entends, déjà, comme une chanson. La nostalgie est-elle un poison lent ? Peut-être bien... Ce poison a l'avantage de faire surgir la poésie... Sepia devient ton nom devant/Le vent qui hurle sous l'auvent... Oh oui... Le passage qui me touche le plus est celui-ci : "J'attends l'écume sur ma peau/Sa morsure de sel et d'eau/La vague bleue/Mais elle est lacérée de griffes/Et s'illumine en négatif/A mots peureux". Pas facile de décrevasser les murs/Pour être heureux... Je veux juste te reconnaître/Et qu'on soit deux... Pas facile, non plus. - Juste une petite interrogation devant "Sepia sont toutes nos tortures" (je comprends, mais peut-être aurais-je quand même préféré le singulier). Quasiment impossible de passer devant les mots de Boudune sans s'arrêter... Le ton reste léger - pudeur oblige -, ce qui fait que tout, me semble-t-il, n'est pas dit... Cependant l'incipit, avec le mot "attente", laisse entrapercevoir l'espoir... Merci, Boudune, pour cette bien jolie lecture. |
Michel64
23/6/2015
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Je cherche au milieu des dépouilles
Des souvenirs qui s’ocrent-rouillent... ...et le ton est donné. Très beau poème sur la nostalgie qui prend cette couleur sépia des vieilles photos. De plus le 8/8/4 est très agréable à la lecture. J'aurais mis une virgule après contraste. Bravo Boudune. Au plaisir de vous relire. Michel. |
jfmoods
29/6/2015
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La gradation initiale ("au milieu", "juste au milieu" x 2) signale l'attention particulière portée par la locutrice à un espace intérieur manifestement dévasté (terme à connotation péjorative : "dépouilles"). La métonymie ("ma pauvre âme carcérale") et la métaphore ("désert d'encre qui dévale") avalisent le travail d'écriture comme mouvement frénétique, libératoire, de désenclavement de l'individu. La recherche d'une revivification des couleurs est à l'oeuvre (néologisme : « s'ocrent-rouillent »). Cependant, l'antéposition de l'adjectif qualificatif (« Sépia devient la vie ») marque l'impuissance fondamentale à atteindre l'objet de cette quête, ce réenchantement des couleurs de la vie, d'un temps implicitement fécond. La métaphore (« ce poison lent ») entérine le refermement entêtant, mortifère, sur les vestiges heureux d'un passé. L'anaphore (« Mais loin des yeux ») ouvre le spectre de l'absence à l'autre, absence réelle ou, plus sûrement, absence affective (participes passés soulignant la perte des repères, le second assorti d'un néologisme : « effacé », « détracée »). Cet autre est explicitement mentionné (adjectif possessif : « ton nom »). L'assonance en « an » marque douloureusement la lecture de cette troisième strophe. Sur l'ensemble du poème, les allitérations en « d » et en « t », assez présentes par endroits, transmettent une certaine âpreté, à la manière de coups de mitraille. La personnification (« Le vent qui hurle »), la présence destructrice de l'eau (« La pluie qui troue »), le gérondif (« en effaçant ses traces ») et l'anaphore (« Je tremble un peu ») mettent en lumière un paysage état d'âme violenté. À la projection fantasmatique d'une eau soudain requalifiée, revivifiante (« l'écume », « sa morsure », « La vague bleue ») répond une thématique de l'agressivité, d'une agressivité qui paraît réciproque (champ lexical : « lacérée », « griffes », « mots peureux », hyperbole : « toutes nos tortures », tournure paradoxale : « s'illumine en négatif »). Les modalisateurs (« Il faut », « Je veux »), le jeu antithétique des verbes réduplicatifs (« vont réapparaître » / « te reconnaître »), le néologisme (« décrevasser »), le complément circonstanciel de but (« Pour être heureux ») ainsi que les points de suspension témoignent de l'urgence à ressaisir cette complicité première avec l'autre, complicité qui, au demeurant, avec un peu de bonne volonté, ne demanderait qu'à se réactiver (adverbe : « juste »).
Merci pour ce partage ! |
Anonyme
8/7/2015
a aimé ce texte
Bien
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J'ai bien aimé tout simplement, ce poème accrocheur. Il y a de la force dans l'expression.
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Robot
8/7/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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le thème et le style sont très agréables.
Cette recherche parmi les souvenirs possède une ambiance. J'ai bien aimé dans cette très belle dernière strophe: "il faut décrevasser les murs pour être heureux" |
BrunoGaia
16/7/2015
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'apprécie beaucoup l'ambiance générale de ce texte et l'effet de chorus donné par ses répétitions au début.
Je cherche au milieu des dépouilles Des souvenirs qui s’ocrent-rouillent Très beau! |
Pussicat
31/7/2015
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Une petite mécanique poétique que j'ai pris plaisir à lire...
Bémol : ce "qui" revient comme un refrain dans vos poèmes... à bientôt de vous lire, |
Anonyme
23/9/2016
a aimé ce texte
Bien
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La répétition de "Sépia", m'a un peu gêné, de même que les répétitions suivantes "au milieu, Juste au milieu", "Mais loin des yeux", "Je tremble un peu", dans ce poème plaisant à lire, qui offre des images et sensations émouvantes.
Je n'ai pas trouvé très joli cette phrase "La pluie qui troue le temps qui passe", et puis il y a aussi ces (5 "qui") dont ces deux successifs. Je vous ai lu et relu, et je reste mitigé en fait car cet écrit est un mélange d'impression forte et touchante pour le fond, mais à mon avis la forme est moins convaincante. |