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Poésie classique
Boutet : Ce soir, maman
 Publié le 16/02/25  -  14 commentaires  -  621 caractères  -  159 lectures    Autres textes du même auteur


Ce soir, maman



Ce soir, maman, le froid me glace
Plus qu'à l'habitude et je sens
Que je ne peux plus faire face
À l'horreur, aux bombardements.

Ce soir, maman, c'est vrai je tremble
Non plus de froid mais bien de peur,
Plus je me bats plus il me semble
Sentir la mort au fond du cœur.

Ce soir, maman, dans ma cachette
Sans la chaleur d'un bon foyer,
Sans le bien-être d'une couette
Ou le confort d'un oreiller,

J'ai le courage de t'écrire
Ces mots à l'encre du trépas :
Je t'aime fort ! Comment te dire

Maman, je ne reviendrai pas.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Lebarde   
29/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Partir à la guerre, combattre, défendre et servir son pays ...oui mais
"Ce soir, maman c'est vrai je tremble
Non plus de froid mais bien de peur,
Plus je me bats plus il me semble
Sentir la mort au fond du cœur."

Le courage, l'abnégation, la souffrance ont des limites, et quand "on ne peut plus faire face/à l'horreur aux bombardements" et que la fin inéluctable approche"...on a besoin de sa maman et de lui dire :"Je t'aime fort".

Le propos poignant sans emphase mais percutant, est fait de mots justes et l'écriture sobre que certains trouveront peut être un peu trop "étouffée", touche par sa simplicité.

Sur la forme, rien à dire, ce poème en octosyllabes fluides respecte bien les règles.

De beau travail à mon gout.


En EL
Lebarde




"

   papipoete   
1/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
classique
Maman, je t'écris et je tremble, de froid de peur dans cette cachette, où j'attends qu'Elle vienne me chercher...
je ne reviendrai pas !
NB à qui pense-t-on quand le malheur nous frappe, quand la mort nous traque... que l'on soit petit-enfant ou adulte, père ou mère même ?
Une écriture si simple, qui dit tout l'amour et la tendresse pour notre mère !
des octosyllabes sans faute, mon mètre préféré que vous maniez si élégamment !
le tercet final a ma préférence : bravo !
papipoète

   Mokhtar   
4/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
"La guerre c'est pas bien". "La guerre je suis contre"....entre la rédac du petit et l'élection de Miss France, le truisme règne en évidence indiscutable.
Aborder le sujet en poésie en sortant de la banalité, et en émouvant, c'est ce qu'a réussi ce texte avec une simplicité bien plus efficace que l'emphase.
Aux élections, seules les mères devraient être candidates...
Mokhtar en EL

   Damy   
4/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Réflexions sur l'actualité et le "chantage" au suicide.
Allez, courage !

"Ô l'amour d'une mère ! amour que nul n'oublie !
Pain merveilleux qu'un dieu partage et multiplie !
Table toujours servie au paternel foyer !
Chacun en a sa part et tous l'ont tout entier !"
V. Hugo

   Ornicar   
5/2/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Il y a de l'idée dans ce texte.
La thématique avec ce soldat sur le front, transi de peur et de froid, qui s'adresse et pense à sa mère, me parle. D'instinct, je pense à un ukrainien mais ce pourrait être n'importe quelle autre nationalité, n'importe quel conflit aussi, actuel ou passé. La peur de mourir à la guerre et de ne jamais en revenir est intemporelle et universelle.

Je trouve la construction intéressante avec son dernier vers qui touche le lecteur au coeur : "Maman, je ne reviendrai pas". Malgré ce que je considère comme des maladresses.

- dès le vers 4 ("A l'horreur, aux bombardements"), on sait qu'on est à la guerre. Or je trouve dommage ici de dévoiler dès le début, le sujet du poème. J'aurai mieux vu une approche plus subtile, procédant par petites touches, laissant planer un certain doute, afin de mieux cueuillir et surprendre le lecteur avec le vers final. Sans doute plus facile à énoncer qu'à faire.

- à la strophe 3, les préoccupations de confort ("le bien-être d'une couette", "le confort d'un oreiller") me paraissent bien naïves, en décalage total avec l'état d'épuisement physique et psychologique, voire de détresse, du narrateur. Elles "sonnent", hélas, comme une pub pour Ikea... Attention ! Je ne nie pas que de telles pensées puissent advenir dans de telles circonstances ; je doute seulement qu'elles s'expriment "en ces termes" qui me paraissent bien fades et faiblards au regard de ce qu'endure ce soldat.
Il craint avant tout pour sa vie. Ce dont il rêve, c'est d'un abri sûr, où il ne risque rien, de nature à le rassurer. On est bien au-delà du simple désir d'un confort passager. Il faut donc que le vocabulaire soit à la hauteur de la situation et du danger vécus. Par exemple : "sans le réconfort d'une couette" me paraît plus "fort" que la simple mention (et notion) de "bien-être". Avis personnel qui n'engage que moi, il faudrait même trouver une autre rime : l'image de la "couette" fait un peu trop "coconing"

- à la strophe 4, la rime "trépas - pas" est convenue mais ce n'est pas le plus important. Le mot "trépas" annonce le dernier vers et amoindrit l'impact de la chute.

En résumé, je trouve que ce poème pèche par son coté "naïf" et c'est dommage.

   Donaldo75   
5/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
C’est bizarre la lecture parce que dans le cas présent, celui de ce poème, ma première passe a été mieux vécue que la seconde ; lors de ce passage initial, j’ai mis de côté l’impression de mièvrerie, de pathos ou je ne sais quoi de « too much » que me laissait ce poème dans son expression, la manière d’amener le thème, et de poser le décor. C’est l’usage de la forme classique pour déployer le message qui a guidé mon impression, celle qui m’aurait amené à commenter si je n’avais décidé de laisser reposer mes neurones, de tourner sept fois ma langue dans ma bouche et de remettre de l’encre dans mon stylo à plume. Cette forme tient le choc de la critique, surtout dans un esprit de bienveillance comme c’est souvent le cas sur Oniris. La rime ne pèse pas trop lourd, le rythme est soutenu et la progression dramatique emmène le lecteur vers ce vers ultime et funeste.

   Laurent-Paul   
16/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,
c'est une très belle réalisation, où une technique maitrisée permet de faire ressentir l'émotion du narrateur. Le côté naïf renforcé par des rimes qui peuvent sembler faciles mais qui sont en fait bien choisies renforce cette émotion : pas besoin d'emphases, de mots compliqués ou de tournures alambiquées mais de mots simples, de considérations enfantines pour susciter l'attention et l'adhésion du lecteur.
Bravo.

   Provencao   
16/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Boutet,

Un texte fort, sensible, oui empreint de naïveté...mais il me semble important pour chacun de nous de le trouver intéressant, appuyé sur toute la sphère de cette pensée .

N'est-ce-pas de cette naïveté que nous avons le plus besoin en ces temps actuels?
Belle manière de se positionner sans artifices sur ce que chacun pense digne d'être entendu, défendu.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Stuart   
16/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Il suffit d'ouvrir un écran de télévision pour voir la guerre et les massacres se déchaîner un peu partout dans le monde. Et il y a fort à parier que tout ne nous est pas montré...
Alors, un beau texte comme le vôtre, tout empreint d'empathie pour les victimes de la folie des hommes, (les femmes ne sont nullement épargnées), c'est aussi cela, la poésie...

   Ramana   
16/2/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Pour ma part, la maitrise de la prosodie classique vaut déjà un pouce en l'air ; m'y essayant régulièrement, j'apprécie d'autant mieux le niveau de difficulté que cela suppose. Cependant, je dirais, à la diction de ce texte, qu'il manque d'expression poétique, de tournures, de formules, qui viendraient ajouter quelque éclat à ce poème qui me parait donc trop prosaïque.
Sinon, ce soldat qu'on imagine jeune, s'apprête à être sacrifié sur l'autel de la finance, des banqsters et oligarques internationaux ("On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels."Anatole-France). Ce poème exprime bien l'absurdité d'une telle guerre.
On imagine par exemple, pour être actuel, un ukrainien et ses camarades immobilisés dans une poche refermée par l'armée russe, subissant d'intenses bombardements jusqu'à la reddition ou la mort. Allons, rendez-vous, les crapules qui vous envoient ici ne valent pas votre vie.

   Francois   
17/2/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ce petit poème en octosyllabes se lit facilement, écrit de façon fluide.

Parler de la guerre n'est jamais facile, il faut trouver un juste milieu, ne pas tomber dans le mélodramatique...
Ici, le soldat et le lieu sont anonymes, cela pourrait se passer en Ukraine, à Gaza, n'importe où...

Deux petits bémols :
- le mot "plus" se retrouve 5 fois dans les deux premiers quatrains, c'est beaucoup...
Le vers "Plus je me bats plus il me semble" pourrait être amélioré, je crois.
- séparer le dernier vers me semble un peu artificiel. Le dernier vers d'un poème se détache toujours naturellement, à la lecture.

   Cristale   
19/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Les derniers mots d'un soldat dans une tranchée, un tunnel, dans la boue et le froid, sous la mitraille, il sait qu'il va mourir.
Une réalité intemporelle, malheureusement.
J'aime bien ce poème pour ce qu'il dit, les images figées, glaciales, les pensées morbides mais enrobées de tendresse pour cette maman.
Excellente composition.
Bravo et merci Boutet.

   Cristale   
19/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Les derniers mots d'un soldat dans une tranchée, un tunnel, dans la boue et le froid, sous la mitraille, il sait qu'il va mourir.
Une réalité intemporelle, malheureusement.
J'aime bien ce poème pour ce qu'il dit, les images figées, glaciales, les pensées morbides mais enrobées de tendresse pour cette maman.
Excellente composition.
Bravo et merci Boutet.

   BlaseSaintLuc   
19/2/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
l'allitération, ça marche à tous les coups !

"Ah, c'était beau, mais c'était triste, le capitaine des pompiers en pleura dans son casque..."


Encore des bombes ! Il en pleure de partout, les peuples ne voyant rien, tombent en déraison, écoutant les tribuns, ces sales oiseaux de tombes.


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