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Poésie classique
Boutet : Fraternité
 Publié le 10/01/25  -  6 commentaires  -  855 caractères  -  62 lectures    Autres textes du même auteur


Fraternité



Voici l'hiver, le cauchemar des malheureux
Les pleurs dissimulés sous un duvet sans plumes.
Voici le froid, la peur, et la faim, et les rhumes
Sous l’œil indifférent des friqués bienheureux.

Sans foyer, sans amis, déguenillés ils sondent
Les vidoirs ou le sol offrant quelques mégots,
Nul bonheur ne séjourne au cœur des mendigots
Et point de charité quand les plaintes abondent.

Pour les gueux des cailloux, pour les riches de l'or :
Les uns près d'un foyer sans chaleur apaisante,
Les autres jouissant d'une flamme accueillante,
Soucieux de grossir et couver leur trésor.

À la main qui se tend qu'ils offrent leur richesse !
Quelques mots échangés ! Un geste fraternel !
Il suffit de si peu pour éclairer le ciel :
Un rayon de soleil sur une âme en détresse .


 
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   papipoete   
1/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
classique
aux riches l'hiver et ses pistes de ski
aux miséreux le froid d'un trottoir
aux riches le froid d'une cheminée sans âme
aux mendigots la chaleur d'un foyer apaisante
et ainsi de suite...
NB Coluche en parla si bien de ceux " qui avaient l'appétit, les autres la faim " et chaque Hiver bien froid, on songe à ce monde de la rue qui tend la main
mais aussi
à tous ceux qui meurent de froid sous les bombes, alors que sous leur toit, il y faisait si bon entouré de sa famille !
par moments, certains vers font " clichés ", sachant que certains " cousus d'or " peuvent se mourir peu à peu, sous le froid glacial de la solitude...
le dernier quatrain a ma préférence ( bien que le cliché du friqué qui garde tout pour sa pomme ) me gêne !
je connais maint riches, fort généreux !
des alexandrins sans faute qui coulent comme onde claire !
papipoète

   Cyrill   
4/1/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Le texte part d'un bon fond, rien à dire...
Mais la poésie prend du plomb dans l'aile avec des formules tarabiscotés comme : "Nul bonheur ne séjourne au cœur des mendigots".
Les rimes assez faciles en opposition sémantique comme : malheureux/bienheureux ou richesse/détresse, qui sonnent très impersonnel. Peu de recherche dans ces généralités.
Voilà pour la forme, que je trouve perfectible.

La pensée qui sous-tend le propos m’est pénible :
Je récuse l’idée développée au dernier quatrain, avec ce locuteur qui exhorte les « friqués bienheureux » à un « geste fraternel ». Est-ce une solution ? N’est-ce pas plutôt la non-répartition des richesses qui est à mettre en avant et en cause, et non cette solution de l’obole consentie par le possédant, qui lui n’est pas contesté dans ses privilèges ?

   Donaldo75   
4/1/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J’ai bien aimé ce poème et cela au-delà de son titre et du thème qu’il traite ; en effet, les quatrains exposent le sujet de manière directe sans tourner autour du pot mais sans raconter non plus, ce qui n’est pas une mince affaire. Les deux premiers quatrains affichent le décor, les deux suivants poétisent de manière presque théâtrale le point de vue sur le thème, ce qui renforce et le titre et le tableau.

C’est réussi !

   Ornicar   
4/1/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Je suis plutôt réservé vis à vis de ce poème.

L'intention est louable, certes, mais la forme et l'écriture manquent leur cible. Je m'explique : soit le trait me semble trop appuyé, voire grossier et caricatural ("friqués bienheureux", "pour les riches de l'or", "soucieux de grossir et couver leur trésor") et j'ai alors l'impression de voir l'oncle Picsou jaillir de l'album de Mickey, un comble quand il s'agit de dénoncer des injustices insupportables. Soit il ne l'est pas assez et tombe à coté ("les rhumes" par exemple au vers 3). Après "le froid, la peur, et la faim", ces "petits" rhumes, bien bénins au regard des maux qui précèdent, me semblent procéder d'une grande maladresse pouvant passer pour du mépris à l'égard des personnes sans abri, si leur mention n'était pas uniquement dictée par les nécessités de la rime.

La dernière strophe (vers 13 et 14 du moins) , empreinte d'un regard plus humain, à hauteur d'homme, moins abstrait, rattrape à mes yeux celles qui précèdent. Belle idée au passage que de s'être emparé du troisième élément de notre devise républicaine ("fraternité") pour en faire le titre de ce poème. Mais les deux derniers vers ("Il suffit de si peu pour éclairer le ciel : Un rayon de soleil sur une âme en détresse") me paraissent convenus et une façon bien commode de botter en touche.

A la décharge de l'auteur, il faut bien reconnaître qu'il est toujours très difficile de s'attaquer "poétiquement" aux injustices. La poésie n'y trouve pas toujours son compte. La tentative, même inaboutie, n'en est que plus méritoire.

   Vincent   
10/1/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Boutet

Je suis particulièrement sensible à votre texte

En ces temps désastreux d'un égoïsme sans nom

Pour certains le travail de douze heures par jour aux enfants de douze ans (pour augmenter leurs revenus) ce ne serait pas trop dérangeant

Quand on voit ce qui se passe dans certains pays dits exemplaires...!!

Ce qui est admirable est que votre texte est très beau et mesuré

Merci pour eux et tous mes vœux

   Graoully   
10/1/2025
Bonjour,

Le premier vers se reflète dans le vers fameux de Richepin ("Voici venir l'Hiver, tueur des pauvres gens.") dont j'encourage, au passage, à lire ou relire son merveilleux recueil de "La Chanson des gueux" qui traite ce thème de la misère sous tous ses aspects.
Les deux premiers quatrains, avec ces quelques mots d'argot, se trouvent en parfait accord avec ledit recueil.

La seconde partie du poème, avec son appel chrétien à un peu de compassion et de générosité, lancé aux bienheureux riches, reprend, avec les mêmes intonations, le thème de quelques célèbres poèmes du Victor Hugo nouvellement démocrate, au début de la Monarchie de Juillet.

Tout cela pour dire : rien de nouveau sous le soleil de la poésie. Et alors ? Qui peut se flatter de faire véritablement du neuf ? Cela arrive deux ou trois fois par siècle, guère davantage. Cependant, nous connaissons tous quelques prétentieux.

Je ne suis pas emporté par le poème, mais je reconnais à l'auteur, - bien qu'il ne fasse qu'emprunter des chemins depuis longtemps frayés avant lui, - le droit d'être satisfait à l'idée d’avoir composé quelque chose qui tienne la route, qui soit convenablement versifié, fort clair ("La clarté est la politesse de l'homme de lettres", disait J. Renard ; et je crois que, même en poésie, il faut s'y tenir), avec un peu de naïveté (la charité n'étant pour le riche qu'un moyen commode et facile de soulager sa conscience tout en conservant l'ordre inique dans lequel il règne) dans le traitement sans doute (Hugo aussi l'était quelquefois !), mais sans affèterie ni prétention.

G.


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