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Poésie néo-classique
Boutet : Le départ des hirondelles
 Publié le 28/11/24  -  5 commentaires  -  796 caractères  -  36 lectures    Autres textes du même auteur

Tous les ans à la même période.


Le départ des hirondelles



Le clairon de septembre a sonné les départs
Et depuis, sur les fils, la caserne champêtre
A vu s'amplifier les ralliements épars
En sombres chapelets avant de disparaître.

Des cris et des appels jusqu'aux ultimes soirs
Ont enrichi les jours des bornes estivales,
Un lever d'aube fit s'éteindre les points noirs
Comme le jour naissant efface les étoiles.

Elles ont disparu dans le matin brumeux
Nos compagnes d'été, ballerines des nues,
En laissant sur le mur un nid vide et boueux
Des granges et maisons qui se retrouvent nues.

Mais que passent l'automne et l'hiver et le gel,
Par des impératifs issus de la Nature
Nous pourrons les revoir en avril dans le ciel
Reproduire leur ronde avec leur géniture.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Lebarde   
15/11/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Du bon et du moins bon;
de beaux vers originaux et poétiques:
"Un lever d'aube fit s'éteindre les points noirs
Comme le jour naissant efface les étoiles."

d'autres plus ternes et simplistes dans l'expression:
"Des granges et maisons qui se retrouvent nues."
ou la dernière strophe que je trouve "atone".

Les hirondelles sont parties et au printemps prochain reviendront mais semble-t-il de moins en moins nombreuses chaque année.

C'est le thème du poème qui sans être désagréable à la lecture, manque à mon goût de peps et d'idées nouvelles.

Sur la forme peu de reproches à faire et vous auriez presque pu revendiquer la catégorie classique.

En EL

Lebarde

   ANIMAL   
15/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Voilà un agréable poème animalier bien travaillé, très visuel. Qui n'a pas observé le rassemblement puis le départ des migrateurs ?

La description est parlante, les vers coulent sans heurt. Une seule chose me gêne dans la 3e strophe, une inversion pas très heureuse à mon goût, qui fait grincer le rythme du poème :

"En laissant sur le mur un nid vide et boueux
Des granges et maisons qui se retrouvent nues."

Pourquoi pas "Aux granges et maisons".

C'est un avis personnel et je ne boude pas pour autant ces jolies hirondelles.

   Ioledane   
19/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'aime beaucoup les images employées dans ce texte : le clairon de septembre, la caserne champêtre, les sombres chapelets, ballerines des nues ... Le dernier quatrain en est en revanche exempt, ce qui lui donne moins de relief pour clôturer le poème.
La plume est maîtrisée et le style plutôt fluide.
Mes vers préférés, incluant ce trimètre : "Un lever d'aube fit s'éteindre les points noirs / Comme le jour naissant efface les étoiles."

   Robot   
28/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Un grand classique de l'automne ce départ des hirondelles. La description du rassemblement sur les deux premiers quatrains, puis une ellipse sur ce départ puisque celui-ci n'est pas expressément évoqué, seulement par "elles ont disparu".
Puis l'espoir et peut être l'attente d'un retour dans ce quatrième quatrain un peu fade pour clore le texte. Cet espoir aurait mérité plus d'élan dans l'évocation.
Cependant j'ai apprécié ce regard.

   papipoete   
28/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour Boutet
Elles ont sonné le rappel, avant de prendre leur envol pour des contées si lointaines, les hirondelles.
Mais passeront deux saisons froides pour elles, et en un battement d'ailes nous verrons au Printemps nouveau, les fils électriques faire leurs gammes de ces graciles oiseaux.
NB nous voyons à travers ce poème, passer les saisons chaudes, que l'auteur illustre d'images convaincantes ( dans la première strophe particulièrement )
un moment agréable que cette lecture jolie, mais j'aurais préféré la conjugaison du participe passé, au passé simple de l'indicatif ( a sonné, ont enrichi, ont disparu )
- nues répété 2 fois ?
- la rime " estivales/étoiles " ?


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