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Poésie néo-classique
Boutet : Paradoxe
 Publié le 15/12/24  -  9 commentaires  -  1189 caractères  -  111 lectures    Autres textes du même auteur

En automne.


Paradoxe



L'automne pyromane embrase les beauprés
Du riche coloris des foyers mordorés :
Une étincelle d'or a jailli d'un branchage
Pour transmettre la flamme à tout le paysage,
Novembre distribue à chaque région
La mort et la beauté par la contagion.

Caché sous un lacis de feuilles corrodées
Le ruisseau bondissant grossi par les ondées
Dévale avec ardeur les marches des rochers
Qui retiennent son onde en vases ébréchés
Et va porter la Vie aux portes de la ville
Alors que tout se meurt dans l'espace tranquille.

Et tandis qu'à nos yeux la nature est en deuil,
Qu'à l'aube de l'hiver s'active l'écureuil,
D'un humble toit s'élance une blanche fumée,
Près de l'âtre accueillant la chambre est animée !
Quand le soleil rayonne ou se montre boudeur,
Le paysan poursuit son pénible labeur.

Étrange paradoxe entre calme et cohue,
Une terre sans âme et les gens dans la rue,
Mais quand un cœur s'endort, de l'hiver au printemps
Il ne reviendra plus au pays des vivants :
Qu'importent les saisons qu'importent les prières
L'eau coulera toujours au long de nos rivières.


 
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   Ascar   
29/11/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bon, je n'ai pas tout compris mais je reconnais que l'écriture est de bonne facture.
A la relecture, je me sens plus transporté et, je me répète, la plume est des plus fine.

J'ai passé un bon moment à vous lire

   Lebarde   
6/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Deux strophes bucoliques du plus bel effet poétique d’un “automne pyromane” qui enflamme et enrichi le paysage “d”étincelle d’or”…( les images sont magnifiques).

Un “humble toit”où “Quand le soleil rayonne ou se montre boudeur/Le paysan poursuit son pénible labeur” , “près de l’âtre accueillant “(j’aime ces scènes intimistes et reposantes.

Et pour terminer  cet « Cet étrange paradoxe entre calme et cohue /Une terre sans âme et les gens dans la rue », entre l’hiver et le printemps….
l’eau coulera toujours « qu’importent les saisons ….les prières »…une manière d’éternel recommencement.
Douce mélancolie , belle poésie , je suis conquis.

Bravo

   Provencao   
15/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour,

J'aime beaucoup cette aura presque morale qui s’allie aux magies de l’automne : ces étincelles d'or, ces feuilles corrodées, cette terre sans âme...qui offrent des liens sacrés et secrets avec 'L'eau coulera toujours au long de nos rivières."

Sublime écrit qui me transporte. Délicieuse et délicate écriture.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
15/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Boutet
Les saisons étalent leurs mois, distribuent des couleurs au ciel, à la forêt et à la terre qui sitôt récoltée, exhibe ses sillons bruns labourés.
Mais alors que la nature semble en deuil, le cultivateur vit... et travaille.
NB le cycle de la vie mis en lignes fort poétiques, comme dans la 3e strophe que le voisinage de ce paysage m'étant familier, je peux confirmer !
la nature dort alors que la ville grouille d'animation ; suffit d'aller déambuler aux abords des marchés de Noël...
la dernière strophe me semble évoquer, dans ce déroulé des jours, un être qui s'endormant à cette époque-là, au Printemps ne se réveillera pas... la mort l'aura pris ?
pourquoi pas forme " classique " ? métrique, diérèses, césures me semblent sans faute ?
je remarque aussi, une ponctuation particulièrement soignée.
on nous conseille ( aux vieux davantage ) un exercice mental, pour commencer la journée, avant toute activité physique ; je viens de le faire sans recours à l'IA ; d'ailleurs, je ne sais pas comment ça marche ; par contre, tenir mon stylo si !

   Damy   
15/12/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Je trouve que cette arrière-saison traîne en longueur et qu’elle ne provoque pas, chez moi, une grande émotion aussi frileuse soit-elle.
La comparaison entre l’automne et l’hiver urbains et ceux du monde rural est assez mal rendue. Le brouhaha de la ville et de ses quartiers ne s’entend pas vraiment. J’ai du mal à saisir l’essence de cette morne saison qui, le printemps venu, se meurt, c’est évident.
«  Qui retiennent son onde en vases ébréchés »  : j’ai du mal à comprendre cette image.
« Qu’à l'aube de l'hiver s'active l’écureuil» : s’est-il trompé de saison ?
«  L'eau coulera toujours au long de nos rivières » : dans quel état ?

La ponctuation est approximative, ex : «  Qu’importent les saisons qu’importent les prières ».

Bon, Boutet, je me suis probablement levé du mauvais pied. Vous m’en offrez douze dans vos alexandrins dont je retiens, avec une agréable lancinance, bien dosée, ceux-ci :
«  Quand le soleil rayonne ou se montre boudeur,
Le paysan poursuit son pénible labeur"

Ce commentaire n'engage que moi, selon mon humeur, et n'a vraiment aucune valeur universelle.

   Cristale   
15/12/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ah ! cette rime avec "rocher(s)", idem pour le nom commun baiser(s), dont la consonne "r " qui ne se prononce pas ne peut être associée à aucune autre.
"rochers -décrochés" sont des rimes fautives qui ferment la porte à la catégorie classique. Vivement une mise à jour plus moderne des anciens traités de versification ^^

Hormis le hic relevé ci-dessus, j'apprécie le soin apporté aux rimes dans leurs genres et leurs variétés, il y a du travail derrière tout ça.
Ceci dit, j'apprécie d'accompagner ces alexandrins de bon alois dans leur promenade buccolique bien que l'ensemble eut été plus léger en adoptant le schéma classique aabccb des sizains.
De jolies images :

"L'automne pyromane embrase les beauprés
Du riche coloris des foyers mordorés"

"Qu'importent les saisons qu'importent les prières
L'eau coulera toujours au long de nos rivières."

Un poème un chouïa prosaïque qui manque un peu d'envolée poétique... mais qui suis-je pour faire la difficile quand j'ai conscience de l'application et du sérieux de la plume qui nous offre son encre généreuse ?

   Catelena   
15/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Quel riche portrait de novembre ! Quelle belle poésie !

C'est dans l'urgence du paradoxe entre la vie et la mort que tout se joue, que la beauté s'enflamme.

L'eau symbole de vie continue de couler alors que tout se meurt, que la nature se drape dans son deuil.

Il y a un regret nimbé d'infini dans la trame de ce poème, et en même temps la flamboyance est de mise, dans les mots, dans les images, comme une relance à l'espoir qui se ranime en deçà des saisons.

À la fin de ma lecture, me reste la sensation prégnante du constat fait, que l'homme a perdu son importance, qu'il s'est effacé devant la puissance d'une nature qui n'a pas besoin de lui pour sans cesse se renouveler.

Je ne sais pas dire mieux, mais j'aime l'ambiance où je viens de me baigner. La présence de l'écureuil rend palpable la fragilité de la vie...

Merci, Boutet.

   Eki   
18/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
De la délicatesse dans le dépouillement...
La plume nous transporte dans cette trame automnale, le décor est soigné.

   Francois   
18/12/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Poème néo-classique de bonne facture et agréable à lire.

J'aime beaucoup :
" L'automne pyromane embrase les beauprés"
"Caché sous un lacis de feuilles corrodées"
"Quand le soleil rayonne ou se montre boudeur,"

Dernière strophe moins réussie, que signifie-t-elle au juste ?

Rimes plutôt originales, sauf cohue/rue (un seul son)...


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