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Poésie contemporaine
BoyAndGirl : Le traqueur
 Publié le 11/01/18  -  9 commentaires  -  787 caractères  -  219 lectures    Autres textes du même auteur

L’état amoureux.


Le traqueur



Il m’épie sans arrêt, guette la moindre erreur.
Qui est-il ce malin qui attend que je faille ?
Il vit dans l’ombre, il vit dans l’ombre de mon cœur.
Il m’épie sans arrêt, son regard me mitraille.

Il croit que je l’ignore, il croit qu’il me fait peur,
D’où me vient ce chasseur qui ne veut pas se battre ?
Il vit dans l’ombre, il vit et encombre mon cœur,
Il croit que je l’ignore, il croit qu’il peut m’abattre.

Il s’endort avec moi, se glisse dans l’esprit,
Qui est-il ce malin, lui qui jamais ne baille ?
D’où me vient ce chasseur que la nuit ravitaille ?

Il fait feu sur mon lit et allume mon âtre,
Et des rêves bouillants prennent lors le relais
Dans lesquels une femme observe mon cœur battre.


 
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   Mokhtar   
22/12/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour
Je décompte 16 "il". Le"faille", même s'il est toléré, me heurte les oreilles. Deux "battre" pour un "abattre" à la rime. Esprit et relais qui ne riment avec rien dans les tercets.
Cela fait beaucoup pour du néo-classique.
Je pense que vous devriez reprendre ce poème. Le thème du traqueur est intéressant.
L'essai du redoublement de "Il vit dans l'ombre" peut être harmonieux. Mais dans le même canevas, celui du vers 9. le 2ème "ombre" du vers 3 est à éliminer.
Et puis soldez votre stock de "il". Gardez en très peu pour la poésie.
Bon courage, et fignolez nous quelque chose de plus abouti.

   Miguel   
23/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Ce poème est bien écrit et agréable à lire, les procédés qu'on y trouve sont de jolies trouvailles, mais il est un peu obscur ; pour moi la question posée reste sans réponse, même avec l'aide de l'exergue.

   Donaldo75   
31/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

J'aime bien la tonalité de ce sonnet contemporain. Sa construction est presque géométrique, ce qui lui donne un air classique, tout en ne l'étant pas complètement au niveau de la prosodie. Son sujet est matière à diverses interprétations, ce qui rend le poème d'autant plus intéressant pour le lecteur que je suis, celui qui ne veut pas qu'on lui livre un produit en kit avec une notice, comme chez IKEA.

Merci pour le partage.

   Anonyme   
11/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
" Qui est-il ce malin " ? C'est la question que je me pose.
Est-ce un souvenir, un remords qui poursuit le narrateur, ou bien une peine de coeur " Dans lesquels une femme observe mon cœur battre "

Une belle musicalité dans l'écriture, des images intéressantes.
" D’où me vient ce chasseur que la nuit ravitaille ? "

   Gemini   
11/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Je trouve dommage de poser la question dans le texte alors que la réponse est dans l'exergue. Le choix du titre aussi me semble fâcheux. Il sent, à mon nez tout au moins, le gadget de geek, élément d'un univers assez éloigné de la poésie.
J'ai apprécié dans l'écriture la formulation des deux vers : Il vit dans l'ombre, il vit. Moins la reprise de rimes en "aille" dans le premier tercet, l'erreur esprit / relais, la mauvaise suite ravitaille / âtre, et la fausse rime âtre / battre.
Pour le ton général, je retrouve, modernisé, avec les mots de maintenant, la plainte des poètes du Moyen-Age sur la Mélancolie.

   papipoete   
11/1/2018
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour BoyAndGirl
Votre pseudo semble vouloir lever une équivoque ; tantôt boy, tantôt girl ?
Il m'épie, je le vois ; même la nuit, il me poursuit et fait feu sur mon être qui s'embrase, alors qu'une femme m'observe .
NB dans votre poème, je vous vois plutôt boy ? ce malin qui allume le coeur des garçons, des filles mais ne ferait pas de mal à une mouche ? tout au plus, lui brûlerait-il les ailes ?
j'aime bien " qui est-l ce malin, lui qui jamais ne baille ? "
des vers à la métrique irrégulière, moult hiatus, mais on n'était pas loin du " néo-classique " !

   Bidis   
11/1/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai bien aimé ces vers joliment tournés et assez mystérieux.
La répétition ici me plaît beaucoup : "Il vit dans l'ombre, il vit dans l'ombre de mon coeur" repris dans la seconde strophe où "dans l'ombre" devient "et encombre", c'est un peu obsédant et très musical. Et me plaît aussi que la femme dont, à cause de l'exergue, j'attendais la venue, ne surgit qu'à la toute fin du poème.

   BoyAndGirl   
11/1/2018
Modéré : commentaire de l'auteur sous son texte (si besoin ouvrir un sujet dans « Discussion sur les récits »)

   jfmoods   
12/1/2018
Ce sonnet en alexandrins est tantôt dépourvu de rimes (vers 9 et 13), tantôt assorti d'un glissement assonantique (vers 12 et 14), tantôt constitué de rimes embrassées et suivies, suffisantes et riches.

J'aurais mis une virgule avant "ce malin", aux vers 2 et 10 et un point virgule à la fin du vers 9.

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I) Un prédateur embusqué

1) L'obsession du contrôle

Le locuteur, impuissant à fuir, est maintenu sous l'étroite surveillance (lexique : "épie" x 2, "guette", "observe", métonymie avec hyperbole : "son regard me mitraille") d'une vigie infatigable (négation : "jamais ne bâille").

2) Une menace inquiétante

Les pronoms anaphoriques ("ce malin... il", "ce malin... lui), le superlatif ("la moindre erreur"), le démonstratif ("ce chasseur" x 3) et le complément de lieu ("dans l’ombre" x 3) laissent planer l'hypothèse d'un assaut imminent.

II) La flèche de Cupidon

1) L'innamoramento

Sur la carte du tendre (lexique : "mon coeur" x 3, "une femme"), un impitoyable bras de fer s'est engagé (discours indirect duel : "Il croit que je l’ignore, il croit qu’il me fait peur", "Il croit que je l’ignore, il croit qu’il peut m’abattre").

2) Des sens embrasés

Sous la figure tutélaire de la flamme, le dernier tercet met en exergue l'incendie intime, ravageur, dévastateur, dorénavant impossible à étouffer, à réduire, à circonscrire ("fait feu", "allume mon âtre", "des rêves bouillants").

Merci pour ce partage !


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