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jaimme
27/8/2009
a aimé ce texte
Bien
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J'ai lentement, comme l'homme cheminant, et longuement relu ce texte surprenant par sa forme et par son thème.
La première lecture m'a laissé désarçonné et le premier ressenti très confus. Puis j'ai lu attentivement le prolégomène. Nécessaire. Michaux: son ether et sa mescaline. J'ai cherché opilions et tipules. Et petit à petit s'est dessinée une image assez claire de ce cheminement insensé et apocalyptique. Les légions de l'enfer se pressent autour de cet homme halluciné par le désespoir. L'impression générale n'est pas négative, loin s'en faut. Et les références littéraires justifiées. Ce texte nécessite un effort (parfois très important, trop même) du lecteur. Plus en détail: il manque, à mon avis, une virgule importante après "Moire" (référence à Moira). Le manque presque total peut se justifier, mais c'est difficile à lire. J'ai été arrêté par les mots "dépit" et "en pétard" qui me semblent trop légers dans ce contexte. En revanche j'ai aimé l'image de l'autiste et celle du destin figé qui sont à la hauteur du thème. Le passage que j'ai le moins compris est celui du fermier. Brabant nous en donnera plus tard la signification, j'espère. Ou d'autres lecteurs la décrypteront pour moi. Au total, un texte lourd, par son thème et par sa forme (voulue je pense). J'aime l'image globale et une partie du traitement (dans un thème aussi lourd j'aurais voulu plus de mots - pas tous- pesants) edit: je reviens et j'ai quand même un reproche global à faire. Je suis trop souvent heurté dans ma lecture par cette enchevêtrement de vers très recherchés et de mots du vocabulaire simple (et ils sont souvent bien choisis). Quelques exemples qui appelleraient plus de simplicité: " sur le qui-vive outrecuidants", "Les gnomes ignominieux agonissent aux gémonies voués". Alors que dans le contexte j'aime: "Voliges en échardes de charpie hérissées". Tout est une question de ressenti, de toute évidence, mais ce ressenti doit être uniforme pour en faciliter la lecture. |
Raoul
27/8/2009
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un texte fort à dire en marchant assurément!
J'aime beaucoup ces chevauchements, le déroulé d'idées qui défile sous nos yeux, les injections de harangues révoltées et de suppliques aux Dieux aux ancêtres mythiques… J'apprécie aussi beaucoup la justesse, la variété et la richesse (leur chargé aussi) du vocabulaire, je n'y vois pas de "lourdeurs" pour ma part. Je ferais juste une réserve sur une facilité de glissade entre "moissonneurs" "porte à faux" et "émasculé", mais tout le reste est pour moi vraiment fort, jamais convenu et toujours percutant. Beaucoup aimé cette lecture. J'en redemande. |
Anonyme
27/8/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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C'est un texte beau et complexe, peut-être un peu trop long.
J'aime bien le ryhme général (alternance de vers courts et longs), le vocabulaire recherché, les interjections (LEGION !), les images insolites... Un beau travail sur les mots, bravo ! |
LeopoldPartisan
27/8/2009
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Voilà un bien curieux texte, comme on n’a pas très souvent l’occasion d’en lire. C’est à la fois très rustique et avant-gardiste au sens où il est très similaire à ce qui s’est écrit dans l’immédiat après première guerre. L’on y retrouve la rage née de cette immense connerie et de ce effroyable gâchis en vie humaine, en force vive et en talent irrémédiablement enseveli sous cette terre, que l’auteur nous rend presque palpable jusque dans les remugles des tranchées à peine refermées.
« Fume c’est du belge » n’est pas non plus usurpé, tant le caractère flamand, brabançon et pour ceux qui connaissent « Hesbignon » est magnifiquement illustré. Si par moment la colère froide m’a fait pensé à du Louis Ferdinand Céline, c’est surtout la peinture de Constant Permeke que m’évoque brabant. Ne pouvant illustrer mon commentaire par un lien, j’invite ceux que cela intéresse à le visualiser par eux-mêmes. Ce texte trouve aussi ses équivalents dans la poésie expressionniste flamande et là aussi je vous invite à le découvrir, chez l’anversois Paul Van Ostaijen, dont vous trouverez l’intégrale en tapant dans google « Paul Van Ostaijen Bezette Stad » . La rage de brabant est égale à celle d'Ostaijnen qui connaîtra pas mal d'ennui avec les milieux patriotes et pas extension francophones (le péléreniage de l'Yser qui aujourd'hui est une tribune nationaliste extrémiste fut au départ une organisation pacifiste où les milieux intellectuels avant-gardiste étaient partie prenante. Mais on s'éloigne... Quelle force de trait, quelle inventivité. Bravo. |
ristretto
27/8/2009
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonsoir
je n'ai surement pas tout compris à ce poème si dense, mais dès ma première lecture ( trop matinale pour écrire ) la force de tes mots m'a fasciné. acharnement et volonté, vivre malgré tout je ne peux pas citer tous les passages qui me restent collés aux yeux une écriture très personnelle et percutante merci |
Anonyme
28/8/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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Un texte intemporel et à l'espace illimité. La scène aurait aussi bien pu je pense se passer en zone urbaine. Un texte universel en quelque sorte, une belle parabole en tout cas.
Il faudrait que tu m'explique quand même le terme d'"emparouste", car sur google il n'y a pratiquement que ton texte avec ce mot. : ) "Les gnomes ignominieux agonisent aux gémonies voués" voué(e)s non ? Et tant bien même qu'il s'agisse des gnomes qui sont voués, alors manquerait-il au moins une virgule. Sinon je n'ai pas du tout aimé (dans ce contexte) : "Crack ivre aux ferments cyanhydriques" hors contexte justement selon moi. ça tâche grossièrement ici. Non pas que le vers soit à proprement parler mauvais. Mais rien à faire ici selon moi. Je ne connais pas le "cubisme" en matière de poésie et vous êtes deux ou trois à avoir proposé cette démarche. Je ne comprends pour l'instant pas ce style mais ça évoque chez moi une certaine curiosité. (Enfin s'il s'agit bien là d'un texte cubiste) |
David
5/9/2009
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Brabant,
Il y a quelque chose de véhément, j'y verrais presque une folie mystique pour cet "emparouste", en tout cas une belle énergie dans les vers. |
Anonyme
5/9/2009
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour, Brabant,
Je découvre tardivement l'Emparouste. J'aime beaucoup ce terme, même si je n'y ai rien compris. J'aime aussi le rendu que vous avez pu faire de cet homme trébuchant. Le rythme du texte est à son image. Leopoldpartisan a cité Céline, qui m'est également venu à l'esprit, du fait du thème : on peut imaginer un soldat revenant de guerre... "histoires de gloires éveillées", dans un temps qui n'est plus, comme pourrait le suggérer le passage du fermier et des glaneurs. Les interjections sont céliniennes également. J'ai parcouru vos éclairages sur ce poème, avant de lire celui-ci (mais qu'est-ce qui m'a pris ?). Je l'ai donc abordé avec des images mentales qui ne m'appartenaient pas vraiment, en tant que lectrice naïve. Pourtant, il m'a emmenée dans un autre univers, je vous l'ai dit, celui de la guerre. Mais la lutte contre la maladie est une guerre intime, bien sûr. Comme d'habitude, il faudrait que je dépasse mes commentaires émotionnels pour pointer ce que j'ai aimé, ou moins aimé. Quelques tournures me gènent, car elles coupent selon mois la musique du texte : "guignant son chien qui commettait des vétilles que le laboureur eût désapprouvées", par exemple. Mais arrivée au bout du poème, je les oublie pour ne garder que l'impression, dans les deux sens du terme : vous avez su imprimer votre frère dans ma mémoire. Ha, oui : moi, "l'été émasculé", j'aurais voulu le trouver avant vous ! Je trouve également que le passage "Deçà delà il percevait un souffle ahanant - Qui n'était pas celui des moissonneurs - En porte-à-faux - De l'été émasculé" est très judicieux compte tenu du thème. Je m'arrête là, il y a beaucoup à dire. Pour les passages sur lesquels j'ai buté de temps en temps, je ne note que très bien +, mais vous aurez compris que j'ai aimé. Merci ! |
Anonyme
16/9/2009
a aimé ce texte
Bien
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Brabant invente "l'emparouste"... Comme Vian la trompinette...
C'est quoi donc, un emparouste? Un occitan qui a la mandale facile? C'est un poème très dense (alitérations, recherche de sonorité, jeux de mots...) et un poil long à mon goût. Toutefois j'ai apprécié. Certains emplois assez osés, comme "l'été emasculé" ou assez tordus comme "Crack ivre aux ferments cyanhydriques" et pis si "le vent se met à déchirer les membranes utérines" alors...! Sinon, "en pétard" contre la mort? juste "en pétard"? Je trouve cette expression un peu particulière mais bon. Change de l'ordinaire.. |
Togna
30/10/2009
a aimé ce texte
Bien ↑
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Difficile à lire parfois pour moi, ce n’est pas un style que j’affectionne, mais son vocabulaire est riche et précis. Et puis, cette allégorie très visuelle, obstination touchante pour échapper à la mort, me plait beaucoup.
Et j’ai appris deux noms : opilion et tipule. Merci Brabant. |
ANIMAL
12/3/2010
a aimé ce texte
Beaucoup
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Un texte puissant et plein de rage, rage de vivre, rage de devoir mourir peut-être, sûrement.
Il y a un souffle épique dans ce poème qui ne peut laisser indifférent, qui se hurle plutôt qu'il ne se récite. Juste ce vers qui me semble moins dans le ton car il sonne trop "moderne" à mon goût : "Crack ivre aux ferments cyanhydriques" Un poème à lire et à relire pour vibrer à l'unisson de ces vers dantesques. |
Flupke
9/9/2010
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Brabant,
Un poème dynamique, le vent de la révolte souffle fort, triomphe presque. Ça me parle, car j’ai pendant des années marché deux heures par jour (et donc il y a de la subjectivité dans mon appréciation). Beaucoup aimé : Aux angles des huis et des chambranles brinquebalants de sa cervelle pivotante Calfatée de "peut-être" occultés Faute de mieux ! « Les ailes des moulins qui béent sont en berne » ce « qui » au milieu est-il absolument indispensable ? Un formulation alternative donnerait peut-être plus de fluidité. La fin claque joliment bien. Amicalement, Flupke |
tchouang
7/3/2013
a aimé ce texte
Un peu ↑
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bonjour brabant. vous me demandez ce que je pense de ce texte. je crois ne pas être bien placé pour le commenter, car votre texte est truffé de mots rares et de références savantes qui dépassent de loin mon "érudition" : emparouste ; opilions ; tipules ; Calfatée ; Catafalque ... en général, je suis plutôt un apôtre de la simplicité et de la limpidité et votre texte est très dense et parfois alambiqué. mais je reconnais le travail indéniable sur la langue : richesses des sonorités ; vocabulaire soutenu ; allitérations ; assonnances ; travail sur le rythme aussi. votre homme marchant envers et contre tout me fait un peu penser au molloy de beckett ou aux silhouettes de giacometti, sauf que le dernier vers dénote une foi en dieu qui n'appartient pas à cet univers. bon, oui, c'est un texte tout à fait honorable, mais pas exactement dans le registre qui me touche le plus ...
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Bidis
22/4/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je n'aurais rien compris à ce texte si, après l'avoir tout de même trouvé beau avec tous ces mots enchanteurs qui emportent comme le vent, je n'avais été consulter le forum y consacré.
Après éclaircissements, je le trouve en plus fort émouvant. Je n'ai pas aimé le vers : "Guignant son chien qui commettait des vétilles Que le laboureur eût désapprouvées" d'abord un participe présent qui alourdit toujours, le mot "vétilles" tout faible dans un texte si fort, et ce "désapprouvées" lourd et faible à la fois... |
Vincente
21/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Par le hasard des chemins vagabonds, et en tirant doucement sur un fil d'échanges Oniriens, je suis tombé ici sur une réjouissance poétique comme l'on en espère aux coins des promenades.
De la fougue dans le style et la dramaturgie, de la sensibilité dans le regard et la perspective ; vraiment une très forte lecture. |
leni
22/2/2019
a aimé ce texte
Passionnément
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bonjour brabant qui revient de senglar
On vient sur terre pour cheminer sa vie avec son chien en luttant pour vivre Sa chienne parfois devant parfois derrière Cet homme cheminait devant un horizon borné Il guignait son chien qui commettait des vétilles Etait--il conscient entêté stupéfait inquiet confus fiché d' un cerbère velléitaire AU PIED! MOI J'entends le promeneur gueuler AU PIED LA VIE Cet homme en ballade bouscule son passé et il décline ce qui lui passe en tête Ilsaute du coq à l'âne comme on le fait chez le psy et il gagne le tiercé dans le désordre Lui revient sa culture et des tas d'images poétiques qui se bousculent aux portillons de ses neurones Il poursuit sa route contre le vent Le vent courbe l'échine ET le promeneur fulmine flanqué de son chien Il est en pétard contre la mort Ayez pitié SEIGNEUR Nous venons d'assister à une tempête neuronale Je vais maintenant me régaler des images et enrichir mon vocabulaire Brabant dis-moi si je suis à côté de la plaque AMITIES LENI |