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Poésie néo-classique
Brisemarine : Adieu
 Publié le 24/05/12  -  9 commentaires  -  818 caractères  -  209 lectures    Autres textes du même auteur

Souffle de liberté.


Adieu



Il a fallu ce Brave immolé par le feu
Pour que sous l’oranger les regards de détresse,
Embrumés de sanglots, de râles de tristesse,
Fleurissent en jasmins sur des clameurs d’adieu.

Adieu aux barbelés sur les lèvres posés,
Aux cachots ruisselant de sinistres complaintes.
Adieu aux morts lentes sur le pavé dépeintes
À l’aube qui saignait au bruit des os brisés.

Adieu à ce brouillard qui voilait l'horizon,
Noyait la dignité dans le noir des marées ;
À tout ce qui faisait des femmes éplorées,
Des hommes sans fierté dans un trou de prison.

Le peuple a dit son mot, sans peur il a hurlé
À bas le prédateur, que son ombre s’efface.
Dans le ciel de demain, aux vautours point de place,
L’enfer du souvenir a le goût du brûlé.


 
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   Miguel   
1/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Vision un peu idéaliste de ce printemps arabe, mais tellement charmante, on voudrait y croire, avec de beaux vers (4, 6, 8, 12) de belles images (barbelés posés sur les bouches...) en revanche "lentes morts" aurait permis au vers d'être "rythmiquement" juste et n'aurait plus été un lieu commun. Le dernier vers, qui sonne bien, m'est cependant obscur. Si c'est une allusion au geste évoqué dans le premier vers, alors ce n'est pas très heureux.

   Marite   
6/5/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Quatre strophes pour nous décrire cette révolution ! Tout a été exprimé avec clarté et précision à la fois. Que dire ... j'ai tout aimé, le rythme, les images dévoilées à chaque vers. Chaque mot à la juste place porte en lui la puissance évocatrice des injustices et souffrances subies.

" Adieu aux barbelés sur les lèvres posés,
Aux cachots ruisselant de sinistres complaintes.
...
Adieu à ce brouillard qui voilait l'horizon,
Noyait la dignité dans le noir des marées ; "

Ces vers me plaisent beaucoup ainsi que la première strophe.

   Anonyme   
24/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Hormis le dernier paragraphe qui laisse entrevoir un paradis que nous sommes loin de pouvoir gagner, le poème évoque ce drame et la réaction d'un peuple de manière soignée, bien écrite à la fois réaliste et pudique.
("des hommes sans fierté" peut prêter à confusion, ils avaient dû l'abandonner, je suppose)

   Anonyme   
24/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Brisemarine... Un souffle de liberté porté par une brise marine, c'est un ensemble qui me convient parfaitement...
J'adhère au fond sans la moindre restriction, un peu moins à certains vers et particulièment au tout dernier avec son goût de brûlé. Je comprends ce que veut dire l'auteur mais je pense qu'il était inutile de nous le rappeler, le premier vers était suffisant pour marquer le départ de ce printemps arabe.
Je déplore aussi les "Adieu à" et "Adieu au", hiatus facilement évitables...
Une question, que signifie le noir des marées ?
Ceci dit, il y a de très beaux vers et j'en veux pour exemple celui-ci :
Aux cachots ruisselant de sinistres complaintes.
Je vous envoie par mp un autre cri du coeur intitulé Les palais de Carthage... Merci pour cette prise de position et bonne journée

   brabant   
24/5/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
bonjour Brisemarine,


Poème d'actualité qui évoque la Révolution du Jasmin (Tunisie) qui s'étendit à tout le Maghreb et au monde arabe et tente de se poursuivre avec son lot de compromissions et de boucheries (Maroc, Yémen, Syrie...). Corrigez-moi si je suis trop imprécis ou incomplet.

Il est bon et toujours urgent et toujours nécessaire de chanter la Révolution, elle est synonyme de Liberté et n'est acquise qu'au prix d'immenses sacrifices.

Nous savons tous que partout dans le Maghreb et l'Arabie et le Moyen Orient il reste beaucoup à faire, qu'il y a bien des imperfections et que rien n'est acquis.

Qu'y a-t-il de plus fragile qu'une révolution mais quand la graine est semée, si l'on peut retarder sa germination, rien n'empêchera cette germination.


Ce poème m'apparaît ainsi comme bien définitif, peut-être trop péremptoire... qu'il eût à mon avis fallu nuancer.

Le deuxième quatrain m'apparaît comme le plus réussi, et dans sa formulation, et dans sa complétude, le plus intégralement réussi.

Je n'aime pas trop le vers :
"Des hommes sans fierté dans un trou de prison"
Car c'est la fierté qui les y a menés, dans ce trou de prison.
Je sais que c'est la formulation qui est maladroite (des hommes humiliés ?)

De même le dernier vers doit absolument être remanié :
"L'enfer du souvenir a le goût du brûlé"
Le brûlé, ce serait ce "Brave immolé par le feu" ?
Alors ce serait une faute de goût.
"L'enfer du souvenir a le goût du bûcher"
me semble plus approprié.

Ce poème de révolte, dans l'indignation de sa révolte même, peut dans l'ensemble apparaître trop caricatural, aux effets trop appuyés, pour bien sûr mieux dénoncer.

Quoi qu'il en soit, Merci à Vous !

Et Bravo !

   Blacksad   
24/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien
De très belles tournures dans ce texte bien rythmé et au vocabulaire riche.
J'en apprécie le sens et la forme (avec comme mes prédescesseurs un petit bémol sur le dernier vers).

Bref, un beau texte sans nul doute. Et pourtant ce qui me retient de le trouver superbe c'est je crois un manque de... souffle lyrique, d'élan révolutionnaire que j'aurais attendu de manière plus marquée sur le sujet. Du coup, le tableau, quoique vrai et très bien brossé me paraît trop... statique. Mais c'est un avis très subjectif qui ne remet pas en cause la qualité du texte par lui même.

   Luz   
24/5/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai bien aimé ce poème. Pas évident d'écrire sur la révolution tunisienne, j'ai écrit quelques vers l'an dernier mais le résultat n'était pas évident.
Ici c'est réussit, bien dit, de façon juste et poétique.
La deuxième strophe me plait beaucoup, par contre les hommes ne sont pas sans fierté : ils l'ont perdu. Le mot prédateur me semble un peu inadapté.
Bravo pour ce poème.

   Anonyme   
27/5/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonsoir Brisemarine,

Je suis un peu partagé face à ce poème dont le fond me parle, même si sa tonalité générale me paraît un peu trop idyllique. Je souhaite que l'avenir vous donne raison. En conséquence ce titre comme sa répétition dans le corps du poème me semblent forcés. J'aurai préféré plus de nuance dans l'expression de l'espoir. Les images aussi dont certaines sont très parlantes : " Adieu aux barbelés sur les lèvres posés, À tout ce qui faisait des femmes éplorées..." m'apparaissent pour certaines un peu artificielles dans leur volonté dramatique ce qui nuit, à mon avis à un profond ressenti du drame par ceux qui ne l'ont vécu, omme moi qu'à travers le filtre médiatique.
En référence au premier vers, je regrette le dernier qui pourrait friser le mauvais goût.
Ce texte auquel j'adhère pour le fond, aurait, me semble-t-il, gagné à moins d'emphase pour être plus émouvant.
Bien amicalement à vous.

   zenobi   
4/6/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Le fond, fort sympathique, m'a paru néanmoins angélique- pour ne pas dire: démenti par la suite.
Formellement, le rythme est enlevé, les sonorités bien venues. On pourrait chipoter et trouver peu "révolutionnaires" les choix stylistiques. Mais le plaisir, même un peu emphatique, de la lecture efface le regret.
Le 7ème vers m'a posé problème, obligeant malencontreusement à accentuer le "teu" de "lentes" en position 5.


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